Le Maroc et la France organisent à Genève un débat sur "les océans et les changements climatiques"
Des experts et des représentants d’institutions internationales ont animé, jeudi à Genève, une conférence-débat sur "les océans et l'impact des changements climatiques" organisée par les missions permanentes du Maroc, de la France et de Monaco auprès de l’ONU.
Les intervenants ont souligné l’urgence de lutter contre l’acidification des océans pour prévenir les effets désastreux du dérèglement climatique et de prévenir la surpêche et ses mauvaises implications sur la gestion durable des océans. La communauté internationale a besoin de se doter d’un agenda dédié à l’analyse des événements en matière d’économie bleue et d’une stratégie pour le renforcement des capacités des pays en développement en la matière, a souligné l’ambassadeur représentant permanent du Royaume à Genève, Mohamed Aujjar.
Le diplomate a rappelé que la question des océans occupe désormais une place prioritaire dans les travaux du Groupe d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) qui consacre un rapport spécial aux interactions entre le climat et les océans. Ce rapport, a-t-il dit, permettra pour la première fois de construire une vision intégrée des impacts des changements climatiques sur les océans et d’inscrire le rôle de ceux-ci dans le système climatique.
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud, a de son côté prévenu que "les épisodes successifs d’El-Nino ont des conséquences planétaires en termes de réchauffement des océans et de phénomènes climatiques extrêmes".
Les océans absorbent plus de 90 pc des excès de chaleur et se réchauffent à la fois à la surface et en profondeur, a précisé M. Jarraud, relevant que lorsque les températures sont très excessives, la chaleur est relâchée dans l’atmosphère comme ce fut le cas en 2015.
Relevant la grande utilité des océans dans l’absorption des gaz à effet de serre, le chef de l’OMM, une agence de l’ONU, a indiqué que les océans captent environ 30 pc des émissions de CO2, faute de quoi le réchauffement aurait atteint des niveaux plus graves. "La coopération entre les pays est essentielle pour une gestion durable de cet espace et dans toute stratégie mondiale de prévention des dérèglements climatiques", a-t-il dit.
Le débat a été marqué notamment par les interventions de MM. Denis Allemand, directeur du Centre scientifique de Monaco, Abdelmalek Faraj, directeur général de l’Institut national de recherche halieutique et Mme Christine Haffner, du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE).
L’accent a été mis sur l’impact des changements climatiques et du réchauffement planétaire sur les ressources de la mer, des problématiques majeures qui doivent être prises en charge sans délai.
La température de la mer en surface augmentera de 1 à 3 °C, tandis que le niveau de la mer augmentera de 0,18 à 0,79 mètre, ont rappelé les intervenants, précisant à cet égard que 20 % des coraux océaniques ont déjà disparu.
Ont pris part à cette rencontre plusieurs scientifiques de haut niveau, des ambassadeurs et des hauts fonctionnaires des Nations unies.
Le 10 Juin 2016
SOURCE WEB Par Atlas Info
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