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En Chine : l’Ambassade du Maroc aux abonnés absents : Après plus de huit mois, toujours pas de visas pour les Chinois

En Chine : l’Ambassade du Maroc aux abonnés absents : Après plus de huit mois, toujours pas de visas pour les Chinois

C'est bien connu, les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Ainsi, depuis maintenant de nombreuses années, on a pas de cesse d'entendre nos responsables du tourisme se prendre d’envolées lyriques sur la future « conquête » du marché chinois, s'autorisant des projections chiffrées à « 100.000 » touristes à l'horizon « 2020 ». Nous, à VTA, nous n’y croyons pas, mais alors pas du tout ! Il faut dire que ceux-là mêmes qui se sont pris de passion pour la poésie spéculative sont aux abonnés absents dès qu’il s’agit de problèmes plus prosaïques, par exemple la question des visas qu’on n’accorde plus aux Chinois…

Petit rappel des faits : Août 2015, alors que l'ONMT semble enfin prendre la mesure du marché touristique chinois, d'ores et déjà le premier marché émetteur au niveau mondial, et commence à prévoir des opérations de promotion, des remontées d’informations de la part des opérateurs touristiques présents en Chine font état d’une situation pour le moins abracadabrante : le consulat du Maroc en Chine a arrêté de délivrer des visas aux ressortissants chinois. «J’ai eu mon visa Schengen, j’ai eu mon visa pour le Canada, j’ai eu mon visa pour les Etats-Unis, mais pas moyen d’obtenir celui pour le Maroc », s’étonne Wang Shang, jeune femme d’affaire de Shanghai qui avait prévu de visiter Marrakech et le désert marocain.

Elle s’est depuis rabattue sur la Jordanie : le visa touristique est accordé d’office aux Chinois entrant dans le royaume Hachémite. Un cas qui est loin d’être isolé : Mohamed Mekouar, de l’agence Privilèges Voyages, annonce avoir perdu plus de 275 touristes ces deux derniers mois. « Et tout ceci uniquement à cause de la question des visas », précise-t-il. Mais quelle peut-être l’explication d’une telle situation ? "L’ambassadeur est en congé et la dame fonctionnaire chargée des visas est partie en congé de maternité", a-t-on pu lire dans la presse marocaine... C'était il y a bientôt neuf mois et c’était une réponse officielle… Mais à bouffonnerie, bouffonnerie et demi : dès septembre 2015, une nouvelle version, officielle elle aussi, commence à circuler ; le système central de la Direction des affaires consulaires et sociales (DACS) à Rabat est victime d'une "panne technique"... "panne technique" qui se cantonne à la Chine et qui ne trouve pas de solution. « Mais de qui se moque-t-on ? Soit les Marocains méprisent les Chinois, soit ils sont complètement incompétents ; dans un cas comme dans l’autre il ne s’agit pas de partenaires fiables », tempête Liu, un voyagiste chinois de Canton qui a définitivement arrêté de proposer le Maroc à ses clients. Pour lui comme pour d’autres professionnels du tourisme de l’empire du Milieu, le royaume chérifien est devenu synonyme de légèreté et d’absence de professionnalisme. Un constat dur qui prend tout son relief quand on voit les efforts considérables des pays concurrents pour attirer cette clientèle : le Chinois est devenu un VIP partout dans le monde et les principaux pays récepteurs de touristes se battent pour espérer conquérir des parts de marché en Chine. Pendant ce temps là, au Maroc, on tente toujours de réparer le système DACS…

THE XIOSHAN PROJECT

En direct de Chine :

Xioshan est une jeune traductrice. Outre le mandarin et le cantonnais, elle parle parfaitement l’anglais et le français ; une ouverture d’esprit qui se traduit par son amour du voyage.

Dernière lubie en date : le Maroc. « J’ai décidé d’y aller cet été et rien ne saura m’en dissuader ! », nous explique-t-elle.

Résultat, depuis bientôt deux mois elle tente d’obtenir, sans succès jusqu’à présent, son visa pour le royaume. « J’aime les challenges, mais là je dois avouer que s’en est un de sacrément difficile ! », plaisante-t-elle. « Les autorités consulaires réclament six mois de relevés bancaires, avec au minimum 50.000 yuans (75.000 dirhams) en crédit, un passeport ayant déjà servi à voyager… mais le vrai problème est que les conditions n’arrêtent pas de changer ».

Ainsi, la durée maximale de séjour est passée de 90 à 15 jours et il n’est plus possible de voyager en individuel, les groupes devant être composés d’au moins 4 personnes…

Des conditions de plus en plus compliquées qui découragent bien des candidats. Pas Xioshan ; VTA a donc décidé de s’associer et de soutenir cette jeune chinoise dans l’obtention de son visa touristique.

Vous suivrez ainsi à chaque numéro l’évolution de ces démarches administratives… en attendant de la retrouver au Maroc.

Le 06 Avril 2016
SOURCE WEB Par Médias 24

 

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