Unesco Le label «Réserve de biosphère» attribué à l'aire de répartition

Le cèdre de l’Atlas, dont la hauteur peut dépasser les 50 mètres, est un arbre de montagne réparti entre le Rif, le Moyen Atlas central et oriental et le Haut Atlas oriental. Ph. DR
L'Unesco a validé à Lima au Pérou, la proposition du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification pour l'inscription de l'aire de répartition du cèdre de l'Atlas comme «Réserve de biosphère».
«Les réserves de biosphère sont des zones comprenant des écosystèmes terrestres, marins et côtiers. Chaque Réserve favorise des solutions conciliant la conservation de la biodiversité et son utilisation durable». C'est en ces termes que l'Agence onusienne en charge de l'éducation et de la culture (Unesco) définit la Réserve de biosphère à laquelle vient d'accéder la cédraie marocaine suite à la requête, formulée en août 2015, du Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD).
Le cèdre de l’Atlas, dont la hauteur peut dépasser les 50 mètres lorsque les conditions climatiques sont idéales, est un arbre de montagne qui couvre 1.400.000 hectares répartis entre le Rif, le Moyen Atlas central et oriental et le Haut Atlas oriental. L'intérêt de cet arbre ne se limite pas uniquement au fait qu'il façonne le paysage des montagnes du Maroc septentrional, mais également par la richesse floristique des cédraies que le HCEFLCD estime à un millier d’espèces, dont environ 10% d’arbres, 15% d’arbustes et arbrisseaux et 75% de plantes herbacées annuelles ou pérennes dans les conditions optimales.
Cependant, «À l’inverse, les cédraies très dégradées et dépérissantes dans les zones à conditions écologiques marginales offrent un paysage de grande désolation», soulignent les Eaux et forêts. «Si rien n'est fait, à moyen et long termes, la baisse des précipitations, l'augmentation des températures et les phénomènes extrêmes, comme les inondations, changeront l'aire de répartition des cèdres» se désolait, en 2015, auprès de la presse, le secrétaire général du HCEFLCD. D'où le dossier d'inscription du cèdre de l'Atlas dans le Réseau mondial des Réserves de biosphère de l'Unesco. Cette décision porte à quatre le nombre de Réserves de biosphère au Maroc après celles de l'Arganeraie, des Oasis du Sud et la Réserve de biosphère intercontinentale de la Méditerranée.
Selon l'Unesco, ce réseau favorise l’intégration harmonieuse des peuples et de la nature pour un développement durable, contribuant ainsi aux Objectifs du Millénaire pour le développement par le biais du dialogue, le partage des connaissances, la réduction de la pauvreté et l’amélioration du bien-être humain, le respect des valeurs culturelles et la capacité de la société à s’adapter au changement.
Le 22 Mars 2016
SOURCE WEB Par Le Matin
Les tags en relation
Les articles en relation

Les agences onusiennes poursuivent leur lutte contre le mariage des enfants
L'évènement vise à soutenir le plaidoyer, la mobilisation sociale et la sensibilisation pour mettre fin au mariage des enfants. Ph. DR Les agences sys...

Course à l’UNESCO : La franco-marocaine Audrey Azoulay ne lâche rien pour la direction !
Fille du conseiller du roi du Maroc, André Azoulay, Audrey Azoulay se bat de toutes ses forces pour la direction de la prestigieuse organisation culturelle mon...

L'UNESCO dément avoir émis un avis sur la tenue à Dakhla du forum Crans Montana
L'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) a démenti avoir émis un quelconque avis sur la tenue à Dakhla du...

Semaine mondiale de l'Eau Lhafi : «la question de l'eau occupera une place centrale à la COP22»
Abdelâdim Lhafi a mis en avant la politique hydraulique «extrêmement forte» et proactive adoptée par le Maroc depuis les années 1960. Ph : DR «La jour...

Vers une stratégie mondiale Patrimoine immatériel et intégrité territoriale du Maroc
Guillaume Jobin, Président de l’école supérieure de journalisme de Paris, Alger, Dubaï, Casablanca, Rabat, Tunis. Le patrimoine immatériel, au sens de...

Moussem de Tan-Tan 2024 : patrimoine et culture hassani
La 18? édition du Moussem de Tan-Tan a été officiellement lancée par le président de la Fondation Almouggar, M. Fadel Benyaïch, en présence de nombreuses...

Selon une étude de l’UNESCO La valorisation du statut des enseignants à même de contrecarrer la
La mise en place des cours d'éducation sur les valeurs et la valorisation du statut des enseignants sont à même de contrecarrer la violence en milieu sco...

Bourita : Ce qui se passe à Al-Qods Al-Sharif est « le résultat inévitable de pratiques provocat
Le Maroc, sous le leadership du Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, insiste sur la nécessité de s’abstenir de tout ce qui pourrait aggraver la s...

Le chiffre du jour : 800 000 arbres
Le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) et les Rotary Clubs du Maroc ont signé une convention de partenari...

La lente décrépitude d’Essaouira
Depuis plusieurs années, la ville est au centre d’un projet destructeur favorisant la médiocrité et semant la confusion “Une visite Royale». Une dol�...

Quelle est la langue la plus difficile au monde?selon l'UNESCO ?
Les langues avec un certain rapprochement phonétique d'avec notre langue maternelle seront plus faciles à comprendre. En revanche, celles qui sont plus é...

UNESCO : Jamal Eddine Naji élu Président d'ORBICOM
C'est vendredi dernier, lors de l'AG du réseau International ORBICOM des Chaires UNESCO en communication, que le Pr Jamal Eddine Naji a été élu Pré...