Bourse Internationale du Tourisme de Milan / Rien d’intéressant à retenir
Une édition où des pays passant pour être des références de l’industrie touristique, comme l’Espagne, la France et le Royaume Uni, et j’en passe, ne figurent pas, est tout simplement une copie sans éclat. Déjà, le fait de réduire le nombre de pavillons devant abriter les stands des participants à trois, dont un dédié totalement aux différentes régions de la péninsule italienne, est significatif quant au recul d’un Salon du tourisme qui, trois ans auparavant, faisait le bonheur des professionnels de l’Hôtellerie et du Voyage.
Ce n’est donc pas étonnant si le stand marocain était à son tour moins brillant que d’habitude. Sans animation, ni groupes folkloriques, ni artisans pour mettre en exergue la valeur intrinsèque de notre patrimoine artisanale, ni présentation des produits du terroir, il fait grise mine à l’image de ses participants cantonnés sur son espace réduit de 100m², devant l’immensité du stand de son voisin iranien où des percussionnistes attirent les foules par leur musique mélodieuse. Non pas que la modeste équipe de la délégation de l’ONMT en place qui est réduite à sa simple expression constituée de 2 membres sans plus (la directrice Jazia Mernissi) ait été peu inspirée ou guère coopérative mais parce que Rabat aurait fermé le robinet, ne laissant plus les coudées franches à leurs représentants à Milan. Il faut dire aussi que le jeune Salon du tourisme de le ville de Rimili située à 240 km plus loin, qui a lieu chaque année au mois de Novembre a grandi, mettant de l’ombre sur son aîné, d’autant qu’il ouvre ses portes au début de la saison touristique.
Et nos participants marocains dans tout ça ?
A l’étroit, derrière des comptoirs surélevés, bousculés sous un nombre pléthorique de représentants d’établissements hôteliers, agences de voyages et autres maisons d’hôtes où des resquilleurs encombrants usent du coude pour faire du surplace bien qu’ils soient dans l’illégalité, comme ce rabatteur, marchand des circuits, déguisé en sahraoui, turban bleu autour de la tête, qui n’a de cesse de harceler les visiteurs au nez et à la barbe des exposants qui s’acquittent de leurs dus auprès des instances compétentes, lesquels exposants fulminent de colère dans un embouteillage sans queue ni tête. Quant aux clients potentiels, ils passent aux compte gouttes ou pas du tout. Sauf qu’il y a de jeunes loups, de nouveaux promoteurs marocains très entreprenants qui ont su surclasser leurs aînés par leur dynamisme et leur sens d’anticipation, ceux-là, ils sont partis chasser leurs proies à la source, loin des stands, et ont réussi à revenir la gibecière garnie de gibiers.
« L’Opinion » qui a suivi de très près leurs expériences consacrera dans un prochain numéro un reportage inédit à leurs modes d’emploi.
Notons que seuls deux Conseils Régionaux du Tourisme et un Conseil Provincial, respectivement Marrakech, Agadir et Ouarzazate y ont été de la fête. Le premier, en l’occurrence le CRT Marrakech – Safi, aura relativement tiré son épingle du jeu grâce à son chargé de communication Abdellatif Abouricha qui a plus d’un tour dans son sac en raison de son expérience. Ses brochures et ses gadgets ont fait la différence, surtout que le produit Marrakech est en lui-même un label de référence qui n’a pas besoin de fioritures pour être vendu, et à un prix honorable SVP. Il reste que notre ONMT a tout intérêt à se mettre à niveau, ne serait-ce qu’en changeant des brochures vieilles de plus de 30 ans où l’autoroute s’arrêtait à Casablanca.
Le 17 Février 2016
SOURCE WEB Par L’opinion
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