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L’industrie marocaine inaugure une nouvelle ère

L’industrie marocaine inaugure une nouvelle ère

Un message Royal trace la voie du secteur lors de sa première journée nationale

Industrie : La tenue de la journée nationale de l’industrie, initiée conjointement par le ministère de l’industrie et du commerce et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), marque ainsi le démarrage de la nouvelle phase de développement du secteur. Ce nouveau cap est en effet tourné vers les enjeux à venir. L’orientation étant de faire du Made in Morocco un gage de qualité de renommée internationale.

Les leviers pour renforcer la compétitivité industrielle, l’intégration locale et Made In Morocco, le financement de l’investissement productif, décarbonation et compétences… Tant de thématiques qui ont été débattues, mercredi 29 mars, à Casablanca. Cette date marque un tournant dans l’histoire industrielle du Maroc avec le lancement pour la première fois au Royaume de la « journée nationale de l’industrie » par le ministère de l’industrie et du commerce et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), et ce en présence du chef de gouvernement Aziz Akhannouch. Une occasion pour poser les jalons d’un secteur industriel générateur de valeurs et vecteur de développement durable.

La souveraineté, un mot d’ordre

La journée nationale de l’industrie, qui est en passe de devenir un rendez-vous phare du calendrier économique national, trace la voie de la nouvelle stratégie industrielle du Royaume. Les contours de cette feuille de route ont été dévoilés par le Souverain dans un message adressé aux participants à cette première édition et dont lecture a été donnée par Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce. Ce message Royal a pour mot d’ordre : «Inaugurer une nouvelle ère industrielle portée vers et par la notion de souveraineté». Le Souverain a appelé les opérateurs publics et privés à se préparer pleinement à ce nouveau cap. L’orientation étant de faire du Made in Morocco un gage de qualité de renommée internationale. «Face aux vulnérabilités des chaînes de valeur mondiales et à la forte dépendance aux importations, la souveraineté de notre pays en la matière se place au cœur des priorités. Pour cela, notre industrie est appelée, aujourd’hui plus que jamais, à rendre la production locale plus concurrentielle pour réduire cette dépendance, à conforter davantage notre résilience et notre compétitivité, à consolider l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs», peut-on lire du message Royal.

La création d’emplois de qualité, un enjeu majeur

La nouvelle vision capitalisera certes sur les acquis de ces dernières décennies et renforcera par ailleurs l’attractivité du secteur en faisant de l’investissement productif un levier essentiel. L’élément humain joue un rôle déterminant dans cette transition. « Notre pays a besoin, pour réussir ce challenge, d’une industrie intégrant de nouvelles activités et de nouveaux savoir-faire et offrant plus d’opportunités d’emploi. Voilà pourquoi l’industrie doit faire de sa capacité à créer des emplois pérennes pour les jeunes son premier enjeu », souligne le Souverain dans son message Royal. Et de poursuivre : «L’ambition industrielle ne peut être, en effet, portée que par un capital humain aux capacités et aux compétences renforcées ». En effet, la création d’emplois de qualité est un enjeu majeur à relever en cette nouvelle phase de développement de l’industrie marocaine.

Les orientations royales émises dans ce sens portent sur la généralisation de l’adaptation du capital humain aux besoins spécifiques des projets industriels ainsi qu’au renforcement des compétences managériales. « A cette fin, il est nécessaire d’assurer aux jeunes une formation de qualité au diapason des nouveaux besoins et des nouvelles mutations et ouverte sur les nouvelles technologies, dans le cadre d’un partenariat public-privé plus renforcé », relève-t-on du message Royal. Le Souverain appelle également à mettre en place et à élargir les dispositifs d’accompagnement en faveur du renforcement de l’infrastructure technologique et de la R&D (Recherche et Développement) au sein des entreprises marocaines et de la création d’un écosystème industrie-université-centres de recherche. L’ambition étant de soutenir l’innovation et en faire un moteur de croissance de l’industrie marocaine.

Le Maroc, future référence de la production décarbonée

La décarbonation sera également un des piliers de la nouvelle feuille de route industrielle. L’ambition étant de faire du Royaume une référence en termes de modes de production décarbonée, responsable et durable et drainer les investisseurs étrangers en quête d’opportunités dans les secteurs de l’économie verte. Se référant au message Royal, la montée en gamme que l’industrie devra opérer « implique nécessairement sa transition accélérée vers une production sobre en carbone par l’accès à l’électricité produite à partir de sources renouvelables à des prix compétitifs et l’amélioration de son efficacité énergétique ». La préservation des ressources hydriques s’érige également comme priorité à travers notamment la rationalisation de l’utilisation de l’eau et la réutilisation des eaux usées ainsi que par le recours aux technologies et aux solutions nouvelles.

Pour une plus forte implication du secteur privé

La réussite de la nouvelle stratégie du secteur industriel passe par ailleurs par une plus forte implication du secteur privé. Le Souverain invite ainsi ce pôle à orienter ses efforts vers l’investissement productif, y compris dans les filières de pointe et d’avenir, porté par des marques marocaines et à viser l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises à travers tout le territoire national. « Ainsi, il pourra apporter son concours aux chantiers de développement que connaît notre pays et servir les intérêts de la Nation et des citoyens », peut-on lire du message Royal. Le Souverain a ainsi appelé le secteur privé à tirer parti de la dynamique enclenchée par la nouvelle Charte de l’investissement et l’engage à profiter des multiples incitations accordées par les régions aux investissements privés, selon les spécificités, les ressources et les potentialités dont elles disposent. L’ambition étant d’ériger chaque territoire comme pôle économique capable de créer de l’emploi et de réaliser le plein potentiel productif des territoires.

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Le mercredi 29 mars 2023, une date qui marque un tournant dans l’histoire industrielle du Maroc avec le lancement pour la première fois de la «journée nationale de l’industrie» par le ministère de tutelle et la CGEM. (CHAFIK ARICH)

Lancement d’une plateforme de valorisation des brevets d’invention

Innovation.

La première édition de la journée nationale de l’industrie a été ponctuée par le lancement de la Banque de projets et de la plateforme «IP Marketplace» de valorisation des brevets d’invention. Un chantier phare mené par l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) en vue de promouvoir l’émergence d’un écosystème d’innovation dynamique et faire grandir l’open innovation au Maroc. L’idée étant de relier les acteurs de l’innovation à l’échelle nationale à travers une plateforme électronique offrant plusieurs opportunités en termes de commercialisation, d’octroi de licences et de brevets et de résolution de problèmes techniques industriels. L’«IP Marketplace» propose 4 principaux services. Citons en premier les offres technologiques pour la commercialisation et la concession de licences ou l’acquisition de brevet d’invention. La plateforme propose également un espace dédié aux besoins technologiques, une banque de projet innovants ainsi qu’un espace collaboratif d’échanges et de transferts de compétences. Notons qu’une convention a été signée entre le département de l’industrie, l’OMPIC et la CGEM. La finalité étant de promouvoir la Banque de projets préparée par l’OMPIC auprès des membres de la CGEM ainsi que de fluidifier les échanges entre ces deux institutions.

ils ont dit

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Ryad Mezzour, ministre de l’industrie et du commerce

«Cette journée nationale est née d’une idée commune avec la CGEM d’installer un rendez-vous pour pouvoir faire le point et se projeter vers l’avenir et voir ce que l’on peut lancer comme nouveaux chantiers. Cette dynamique qui date des premières stratégies industrielles se constitue en tant que pacte entre le secteur public et le secteur privé».

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Chakib Alj, président de la CGEM

«Le secteur privé est sensible au message Royal et est fortement mobilisé pour réussir la montée en puissance de notre industrie nationale. Nous sommes également parfaitement conscients du rôle que doit jouer le secteur privé et de la responsabilité qui est la nôtre».

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Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’investissement

«La Charte de l’investissement apportera énormément au secteur industriel car le gouvernement a érigé en priorité l’investissement productif».Mezzour-Journee-Nationale-de-lIndustrie

La journée nationale de l’industrie est une occasion pour poser les jalons d’un secteur générateur de valeurs et vecteur  de développement durable. (CHAFIK ARICH)

Les objectifs de la journée nationale de l’industrie

Rendez-vous.

Une deuxième convention a été signée en marge de cette journée nationale. Scellé entre le ministère de l’industrie et du commerce et la CGEM, l’accord conclu vise en effet à pérenniser ce rendez-vous , et ce conformément aux Hautes instructions royales. En effet, le Souverain a exprimé dans son message le souhait d’inscrire cet événement au calendrier des évènements économiques majeurs, en tant que rendez-vous annuel du secteur et de ses opérateurs. Le Souverain a également donné ses Hautes orientations pour que les prochaines éditions soient déclinées au niveau régional afin de mettre en valeur les potentialités industrielles locales et de traiter des défis spécifiques à chaque région. Notons que cette journée vient répondre à huit objectifs stratégiques. Il s’agit en premier de confirmer la position de l’industrie comme priorité nationale visant à en faire un levier axial pour le développement du Maroc. Il est aussi question de confirmer la position de l’industrie, de promouvoir l’investissement productif, de mettre en place un environnement industriel propice à l’investissement, de développer le « Made in Morocco », de promouvoir l’innovation, de soutenir la PME productive, d’accélérer la transition durable de l’industrie marocaine ainsi que de renforcer les synergies entre les différentes fédérations sectorielles industrielles.

Le 30 Mars 2023

Source web par : Aujourd'hui Le Maroc

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