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Pour 1.300 PDG, le coeur de l'économie va être bouleversé en 3 ans

Pour 1.300 PDG, le coeur de l'économie va être bouleversé en 3 ans

Intitulé “Maintenant ou jamais“, le dernier rapport du consultant KPMG sur les perspectives des dirigeants d’entreprises en 2016 révèle la place que l’innovation technologique et la vitesse que prend le changement dans la gestion quotidienne des grandes organisations.

“Les trois prochaines années connaîtront plus de changements que les 50 dernières années“ estiment une large majorité des PDG interrogés par KPMG.

La raison n’est pas le changement, mais sa vitesse rapide qui intervient à un moment de fort développement de la robotisation, de l’intelligence artificielle et de l’intégration et analyse du data de consommateurs connectés et informés.

Dans la location touristique, AirBnB ne représentait rien il y a trois ans. Idem pour Uber dans le secteur du transport. D’où l’intérêt pour chaque patron et chaque dirigeant politique de s’intéresser fortement aux problématiques informatiques. 

Paroles du patron allemand  Karl-Heinz Streibich: “Le darwinisme digital sera sans pitié pour ceux qui attendront“.

Basées sur des entretiens avec 1.300 PDG d’entreprises grandes et moyennes d’Espagne, de Taiwan, d’Afrique du Sud, de Grande-Bretagne ou encore des Etats-Unis et de Chine, les conclusions du consultant en management révèlent en quoi consiste la quatrième révolution industrielle et qu’en seront les manifestations les plus visibles.

La quatrième révolution industrielle consiste essentiellement en la conjonction de l’analyse du data, des technologies des objets connectés, de la robotisation, de l’intelligence artificielle et d’un marché de consommateurs connectés en permanence.

Ce phénomène a tout d’abord deux conséquences pratiques pour la gestion d’une entreprise et la politique économique d’un pays: d’abord,  les prix sont tirés vers le bas d’où le discours sur les risques de déflation; ensuite, l’automatisation malgré les gains de productivité –mais est-ce forcément lié ?- n’est plus synonyme de création d’emplois.

Cela signifie déjà, et de plus en plus, que la baisse des prix et l’automatisation malgré les gains qu’ils permettent d’un côté, laissent des gens sur le carreau.

Changement profond, confiance, risque informatique, innovation et rupture technologique sont les expressions qui font de plus en plus partie du vocabulaire quotidien des dirigeants d’entreprises internationales pour affronter des défis pas forcément nouveaux, mais qui arrivent vite et groupés. La collaboration, le focus sur le client et le développement des talents constituent également de fortes préoccupations des managers d’aujourd’hui.

“Le darwinisme digital sera sans égards pour ceux qui attendront“

Ces changements pour les entreprises tournées vers l’international à différentes échelles interviennent également à un moment d’importants changements politiques et géopolitiques. Que ce soit le Brexit, la montée de Trump aux Etats-Unis ou l’extrême-droite en Europe en général, ou l’irruption du terrorisme international, cela crée des incertitudes.

En Europe ou aux Etats-Unis, les incertitudes sont fortes et réelles. Mais elles restent sensiblement plus maîtrisables et gérables que dans d’autres parties du monde en raison de la nature démocratique du système politique, d’un consensus social important et de l’Etat de droit.

La situation est différente au Moyen-Orient ou en Afrique subsaharienne malgré les ressources naturelles et le potentiel de croissance.

Interrogés sur les lieux de la croissance future de leurs entreprises, les PDG internationaux restent réalistes et conformistes: Etats-Unis et Europe viennent en tête, suivis de l’Inde et de la Chine.

Le Moyen-Orient et la zone Afrique viennent après. Le Moyen-Orient parce que la zone abrite “trop“ de conflits politiques, ethniques, religieux et sociaux. L’Afrique parce que malgré son potentiel et “les espoirs“, de nombreuses capitales ne veulent pas encore prendre avec sérieux le chemin du développement de leur pays et du bien-être de leurs populations. Les PDG ont des yeux, ils voyagent et lisent les journaux.

Le 17 Août 2016
SOURCE WEB Par Medias 24

 

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