Forum des oasis face aux changements climatiques dans le contexte de la COP22 : Nouvelle solution pour l’optimisation du potentiel hydrique
 
												
						Lutte contre la sécheresse et les effets du changement climatique au Maroc ; deux solutions prometteuses pour une gestion durable et efficace des ressources en eau
Les catastrophes naturelles liées au changement climatique, comme les inondations, les ouragans, la sécheresse, les incendies de forêt, etc., risquent de s’intensifier, fragilisant encore plus les populations devant y faire face. Ceci pourrait être un frein au développement de nombreux pays, dont le Maroc.
Ainsi la sécheresse que subit le Maroc, depuis le début septembre 2015, a pour conséquence directe la diminution du volume des récoltes et, ainsi, entrainer une chute des richesses du pays (l'activité agricole représente 14,6% du PIB). Le Haut Commissariat au Plan (HCP) prévoit un taux de croissance de 1,3% pour l’année 2016, soit une croissance deux fois moins élevée qu’en 2015 (2,6%).
Lors du forum « Oasis et changement climatique », tenu à Zagora du 28 au 31 janvier 2016, différentes conférences ont été présentées par des experts, des responsables administratifs et des ONG. L’une des interventions programmées a particulièrement attiré l’attention du public, celle de l’association FP4S, présentée par son président Bouhaidous Mostafa et l’un de ces membres expert, le Pr Chahbani Bellachheb. L’exposé a porté sur deux nouvelles techniques(le diffuseur enterré et le flotteur drainant gravitaire), qui ont été réalisées, testées et vérifiées dans des exploitations agricoles en Tunisie et au Maroc à Zagora. A l’évidence ces opérations peuvent être exécutées avec toutes les ressources en eau peut provenir, barrages, retenues collinaires, sources, exhaure y compris non conventionnelles. Pour lutter contre la sécheresse et atténuer les effets néfastes du changement climatique sur les ressources en eau et l’agriculture dans les régions arides et semi arides. Les deux technologies sont les résultats d’une recherche appliquée durant une trentaine d’années à l’Institut des Régions Arides en Tunisie.
La première technologie est appelée « le diffuseur enterré ». Elle permet de délivrer l’eau sous la terre, au niveau racinaire, évitant ainsi toute perte par évaporation. Comparée avec le goutte à goutte, le diffuseur enterré se distingue par :
Une importante économie d’eau d’irrigation, aussi bien pour le maraichage que pour l’arboriculture. Le diffuseur enterré utilise 60 à 70% moins d’eau que le goutte à goutte pour produire le même poids de légumes ou de fruits,
Une importante économie d’énergie : 60 à 90% moins que le goutte à goutte, car le diffuseur peut fonctionner avec la gravité et une faible pression (0,05 bar à 0,3 bars), Une importante réduction de l’usage des herbicides, 60 à 90% moins que le goutte à goutte. Ceci est très important au niveau de la lutte contre la pollution des nappes et la préservation de la santé humaine et animale,
Une réduction du nombre (fréquence) d’irrigations. Aussi bien pour l’arboriculture que pour le maraichage. Pour le maraichage 1 seule irrigation par semaine au lieu de 3 irrigations pour le goutte à goutte. Pour l’arboriculture le nombre d’irrigation est : 1 irrigation par mois, ou 1 irrigation par trimestre. Cette fréquence peut être 1 seule irrigation par an (irrigation anticipée), si le sol renferme 10% d’argiles. Cette « irrigation anticipée » sera effectuée durant la saison froide : l’hiver.
En plus des avantages sus mentionnés, l’expert a présenté une autre performance du diffuseur enterré permettant de lutter contre les sécheresses de longue durée (2 à 3 années sèches consécutives). Cette performance a retenu l’attention de la présence car c’est vraiment une solution extraordinaire. Elle permet de valoriser les grandes ressources d’eau perdues par écoulement vers les mers, les océans et les sebkhas, lors des années pluvieuses et très pluvieuses, par « l’injection et le stockage de ces ressources dans les couches profondes des sols » des exploitations arboricoles. Ainsi on assure des réserves hydriques suffisantes pour assurer la croissance el la production optimales des arbres durant 2 à 3 ans de sécheresse totale. Ainsi on réduit les dégâts occasionnés par les inondations et on lutte contre la sécheresse de longue durée.
Sud marocain : Durant les derniers épisodes pluvieux du mois de novembre 2014, les apports nets pour le barrage Mansour Eddhahbi auraient été de 641 058 392 m3. Le barrage ayant une capacité de 530 000 000 m3, ce sont 111 058 392 m3 qui ont été déversés dans la vallée de l’Oued Draa. Ce volume, s’il avait été injecté correspond aux besoins en eau de 3 701 946 arbres adultes (palmiers-dattiers ou oliviers) pendant trois (3) années.
Pr Chahbani a, en outre, précisé les essais dans le Sud tunisien, ont montré qu’un diffuseur a permis, pendant 52 jours(jours et nuits), l’injection et le stockage dans le sol de 10 mètres cubes d’eau. Le bulbe d’humectation a atteint 6 mètres de diamètre. A partir de ce résultat on peut estimer le volume d’eau injecté et stocké par les 400 diffuseurs des 100 arbres dans un hectare. Ce volume est 4000 mètres cubes.
La seconde technologie, appelée « flotteur drainant gravitaire », permet « le pompage et la distribution gravitaire » des eaux des rivières, des barrages et des sources. La technologie utilise un appareil composée d’une partie flottante fixée à un système de filtration immergé dans l’eau. L’appareil est connecté à un tuyau principal distribuant l’eau du coté aval. Le pompage et la distribution gravitaire de l’eau, coté aval, utilise le principe du siphonnage. La distribution de l’eau peut se faire sur des dizaines de km.
Les deux technologies peuvent être combinées à l’échelle de petit ou de grand bassin versant. lors des discussions relatives à la conférence du Pr chahbani , des démarches sont en cours avec l’Agence du bassin Hydraulique Guir-Ziz-Rheris (ABH-GZR) Dont le cadre de partenariat qui le liait avec l’association FP4S il est prévu la préparation de l’étude de faisabilité d’un projet pilote qui sera réalisé lors de la seconde phase. Ce projet pilote, le premier à l’échelle mondiale, mériterai d’être présenté lors du prochain COP 22 à Marrakech en 2016
Le 10 Février 2016
SOURCE WEB Par L’opinion
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 samedi 13 février 2016
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