Région Mena Les limites des énergies classiques

L’Union arabe appelle à un mix énergétique des systèmes électriques
Energies renouvelables et nucléaire, la transition doit être adaptée selon les pays
L’union arabe de l’électricité souhaite mobiliser les pays de la région Mena pour focaliser leurs politiques sur la sécurité énergétique compétitive et le développement durable. Cette vision sera présentée lors de la COP22. Ci-dessus, les deux architectes de cette mobilisation Essa Bin Hilal Al Kuwari et Ali Fassi Fihri, DG de l’ONEE (Ph. Mokhtari)
Le mix énergétique des systèmes électriques n’est plus un effet de mode et devient un défi pour la région Mena. Ceci d’autant plus que les modèles de croissance dans la région exercent une pression sur la demande en eau, énergie et infrastructures. C’est le constat de la 5e conférence générale de l’union arabe de l’électricité (UAE) qui poursuit ses travaux à Marrakech jusqu’au 28 janvier et à laquelle participent 300 experts et responsables du secteur de 30 pays. Et bien que d’énormes divergences régionales, notamment entre les pays du Conseil de coopération du Golfe et le reste de la région, ainsi que les pays producteurs et importateurs de pétrole, les défis communs émergent pour les pays Mena. En effet, cette région se caractérise par des écarts dans la situation du secteur énergétique et les solutions doivent être adaptées à chaque pays et à chaque cas. Ses pays sont appelés à focaliser leurs politiques sur la sécurité énergétique compétitive et le développement durable. Les États devraient déployer plus d’efforts pour mettre en œuvre des mesures d’efficacité énergétique, même si cela demande du temps. «Chaque pays ira selon son rythme et ses ressources», indique Essa Bin Hilal Al Kuwari, président de l’union arabe de l’électricité et président de Kahramaa (Qatar).
La demande en électricité dans les pays arabes est 3 fois supérieure à la moyenne mondiale, progressant chaque année en raison de la croissance économique, d’un essor de la population jeune, alerte Dr Hisham el Khatib, ex ministre jordanien de l’énergie et des ressources naturelle.
El Khatib estime que les énergies renouvelables pour l’heure reviennent chères car, il y a tout un système économique à construire pour le stockage et qui demande de grands investissements. Pour l’ex ministre jordanien, il n’y a pas de transition énergétique mondiale sans gaz naturel. Pour d’autres participants, l’énergie nucléaire doit trouver une place dans ce mix énergétique. Dans tous les cas, la 5e conférence souhaite surtout identifier une vision à long terme orientée vers plus de diversification en mettant à profit les progrès technologiques dans la production d’électricité et les ressources renouvelables disponibles dans les pays Mena. Cette vision sera présentée lors de la conférence des énergies renouvelables, la COP22 prévue en novembre prochain à Marrakech, indique Ali Fassi Fihri, DG de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE). La 5e conférence était aussi une occasion pour le Maroc de présenter sa stratégie qui a opté pour un mix énergétique où les énergies renouvelables (ER) sont appelées à jouer un rôle important. Leur part devra être portée à 42% de la puissance électrique totale installée en 2020 et 52% en 2030. Ces objectifs nécessitent quelque 40 milliards de dollars d’investissement à l’horizon 2030. «Il est prévu la création d’une agence nationale de régulation en 2016», indique Abdelkader Amara, ministre marocain de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement.
Le 28 Janvier 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
Les tags en relation
Les articles en relation

Zagora : Changements climatiques: Appel à améliorer la résilience et l’adaptation des oasis
Le 4ème Forum des oasis et du développement local à Zagora s’est clôturé, samedi, avec l’Appel de Zagora, appelant à l’amélioration de la résilien...

Le Maroc rétablit ses relations diplomatiques avec Cuba
Un Communiqué Conjoint a été signé, à cet effet, entre les Missions Permanentes des deux pays auprès de l’Organisation des Nations Unies à New York, pr...

Aérien : 9 lignes de plus entre le Maroc et la France
La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a annoncé jeudi le lancement, à partir d’octobre prochain, de neuf nouvelles lignes aériennes entre le Maroc et...

Mali : Salon à Bamako pour solutions aux coupures d’électricité
Face à une crise énergétique persistante, le Mali cherche à diversifier ses sources d’électricité. Le pays, dont le taux d’électrification national p...

Efficacité énergétique La gouvernance, éternelle épine au pied
La volonté politique, facteur clé de succès Les projets innovants se multiplient mais le financement ne suit pas Source: MEMEE La part de consommation ...

Hausse de 50% des installations d'énergies renouvelables dans le monde en 2023 (AIE)
Les installations d'énergies renouvelables dans le monde ont augmenté de 50% l’année dernière par rapport à 2022, selon un nouveau rapport de l'A...

#MAROC_DAKHLA_INVESTISSEMENTS_AMERICAINS: Etats-Unis : projets d’investissement à hauteur de 3 mi
On s’attend à ce que les États-Unis ouvrent dans les prochains jours un consulat dans la ville de Dakhla afin de soutenir et d’encourager les projets d’...

Le Maroc, cette future plus grande puissance d'Afrique.
Le Maroc est un pays qui est amené à trôner sur le toit de l'économie Africaine selon des experts de l'économie du royaume. L'ambition du Ma...

Météo. Enfin de la pluie!
Pluies, neige et baisse des températures à partir de ce dimanche, annonce la météorologie nationale. A partir de la journée du dimanche 14 février, la ...

Marrakech: la place Jamaâ el-Fna en danger!
En 2001, la place Jemaâ El-Fna a été classée au patrimoine mondial oral et immatériel de l’humanité. Pourtant, ce lieu emblématique de Marrakech se meu...

TAMWILCOM : Croissance de 6% et 47,5 Mds DH de financements en 2024
Le Conseil d’administration de TAMWILCOM, présidé par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a tenu sa 10? réunion le vendredi 28 mars...