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MegaCity – Le Maroc veut construire une nouvelle ville avec l’aide de la Chine

MegaCity – Le Maroc veut construire une nouvelle ville avec l’aide de la Chine

Le Maroc étudie avec le groupe chinois Haite la réalisation d’un projet de 10 milliards de dollars consistant en la construction d’une ville industrielle qui accueillera quelque 300 000 habitants.

Le projet prévoit un grand parc industriel de style chinois au bord de la Méditerranée, construit sur environ 10,11 km2 avec la possibilité de l’étendre jusqu’à 20,23 km2.

Le roi Mohammed VI s’est personnellement impliqué dans l’amélioration des relations maroco-chinoises qui ont précédé l’accord. Il a rencontré le président chinois Xi Jinping lors d’une visite officielle cette année à Pékin, qui a débouché sur la signature d’un partenariat stratégique.

Comme ceux réalisés en Chine, le parc comprendra aussi bien des sites industriels que des immeubles d’habitations. Il accueillera 300.000 travailleurs marocains dont beaucoup vivront sur place. Le parc s’inspire beaucoup de la stratégie chinoise de développement. La réforme et l’ouverture de la Chine entamée au cours des années 1980 a commencé par la construction de « zones économiques spéciales » comme Shenzhen dans le sud-est de la Chine, qui ont contribué lentement à l’ouverture de l’économie chinoise à l’investissement extérieur. Le Maroc espère suivre une voie similaire.

Le parc sera construit près de Tanger, la cinquième ville du Maroc, qui demeure en retard économiquement.

D’autres pays d’Afrique ont tenté de copier le modèle de développement chinois, mais la proximité du Maroc de l’Union européenne constitue un atout supplémentaire d’incitation pour les investisseurs chinois. Le Maroc est à seulement 14 km de l’Espagne.

Le Maroc a apporté des améliorations significatives à son infrastructure pour attirer les investissements. Le réseau autoroutier national est passé de 100 kilomètres en 1999 à 1 772 kilomètres en 2016. Le Maroc envisage également d’ouvrir la première ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tanger et Kénitra d’ici 2018. Le transport ferroviaire devrait réduire le temps de déplacement de Casablanca, la plus grande ville du Maroc, à Tanger de près de cinq heures à un peu plus de deux.

« Les Chinois ont observé très attentivement le Maroc avant qu’ils ne commencent à envisager de tels investissements et ils choisissent l’endroit pour investir, l’infrastructure a été un facteur déterminant pour l’investissement », a déclaré Mohamed Boussaid, ministre marocain de l’Economie et des Finances en octobre à the American Media Institute. « Ils ont regardé ce que Boeing, Peugeot, Ford et d’autres entreprises ont fait avant de se décider ».

Certains observateurs sont sceptiques

« Si les entreprises chinoises construisent et financent cette infrastructure, c’est tout bénéfique pour le Maroc. Mais des chances existent pour que cela ne se produira pas », a déclaré Deborah Brautigam, directrice de la China Africa Research Initiative de l’Université John Hopkins, dans une déclaration à l’American Media Institute ajoutant que de tels accords ont tendance à progresser très lentement.

D’autres exemples de Zones économiques spéciales de type chinois en Afrique se sont avérés peu satisfaisants, limités par le manque d’énergie fiable ou les coûts élevés de transport. Mais la Chine considère le Maroc comme une porte d’entrée vers le continent, a affirmé le ministre.

« Le Maroc est l’endroit naturel pour la Chine pour une porte d’entrée à l’Afrique », a-t-il ajouté. « Le Maroc est la troisième destination des investissements directs étrangers en Afrique. Le Maroc est aussi la deuxième source d’investissement africain en Afrique et la plus grande source d’investissements en Afrique de l’Ouest ».

Ilyas El Omari espère que le nouvel accord chinois concernant sa région peut stimuler la croissance de tout le pays.

« Les usines chinoises se focalisent de plus en plus sur la satisfaction des exigences de leur marché intérieur », a-t-il dit, notant la hausse des salaires des travailleurs en Chine.

« Il y a donc une opportunité pour le Maroc », a-t-il précisé. « Nous pensons que nous pouvons suivre l’exemple chinois pour atteindre la croissance. La Chine a progressé de cette façon, l’Ethiopie se développe de cette façon, pourquoi pas le Maroc ? »

Le 23 Novembre 2016
SOURCE WEB Par Article19

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