Un nouveau fonds de garantie pour le tourisme
400 millions de DH pour le balnéaire et l'animation
Le mécanisme financier bouclé aujourd’hui avec le ministère des Finances
Comme annoncé par L’Economiste, l’Etat met en place un Fonds de garantie pour les projets touristiques. L’accord sera conclu aujourd’hui avec la tutelle et le ministère des Finances. Ce fonds sera doté de 400 millions de DH dédiés en grande partie aux projets touristiques balnéaires et aussi et surtout à l’animation. Le montant sera couvert à hauteur de 300 millions de DH par l’Etat et à hauteur de 100 millions de DH par le Fonds Hassan II. Concrètement, ce nouvel outil que constitue le Fonds de garantie permettra de pallier la frilosité des banques en participant au risque qu'elles supportent dans les zones émergentes. Le plafond de risque est de 50 millions de DH par projet et 350 millions de DH par station en cas de défaillance de l'investisseur. "Aussi, ce Fonds de garantie associé aux autres mécanismes, contribuera-t-il à l’accélération de la cadence de réalisation des projets touristiques. L’ensemble de ces mécanismes favoriseront à terme une implication et un engagement plus important du privé à même de jouer un rôle stratégique dans le parachèvement des projets touristiques", indique Imad Barrakad, président du directoire de la Smit. Cette enveloppe permettra de donner un nouveau souffle aux projets non encore réalisés notamment dans le cadre du plan Azur. Elle a pour objet de garantir les crédits bancaires à moyen et long termes destinés au financement de projets d’hébergement et/ou d’animation touristique. Ce Fonds de garantie vient ainsi compléter l’architecture globale en matière de mobilisation des ressources financières en fonds propres et en dettes bancaires pour la réussite de la Vision 2020. Architecture qui s’appuie sur plusieurs leviers pour le déploiement des écosystèmes touristiques afin d’accompagner les ambitions affichées par la stratégie nationale du secteur. Il en est ainsi du Fonds marocain de développement touristique (FMDT), premier levier pour pallier la problématique de mobilisation des fonds propres privés. Il vise les projets jugés non attractifs (faible rentabilité) du plan Azur et qui nécessitent de lourds investissements sur une longue période ainsi que les projets touristiques d’animation. Le second outil mis en place en 2014 consiste en la baisse du seuil du montant d’investissement à 100 millions de DH au lieu de 200 millions initialement pour l’octroi des avantages prévus dans la charte des investissements. Enfin, le troisième volet de cette stratégie de soutien concerne la mobilisation par les banques d’une enveloppe de 24 milliards de DH pour le financement en dette du plan Azur. Durant les cinq dernières années, les banques ont été plus frileuses quant à l’octroi de prêts compte tenu du risque pouvant être supporté par cette dernière en cas de défaillance de l'emprunteur et aussi de la maturité des territoires. L’ingénierie de ce mécanisme a été en effet mise en place par la Smit en collaboration avec le Groupement marocain des banques, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère du Tourisme et la Caisse centrale de garantie.
Prime d’investissement pour cette année
Reste en suspens une incitation qu’attendent impatiemment les investisseurs. Il s’agit de la prime d'investissement, censée encourager les capitaux privés à s’orienter vers les zones de développement touristique les moins matures, ou encore très peu investies et de compenser les facteurs de risques clés (type de produit, maturité du territoire, etc.). L’instauration d’une prime d’investissement devrait redynamiser les projets au niveau des territoires enclavés ainsi que les activités d’animation et pourra relancer des projets d’envergure, que la Vision 2020 a encore du mal à faire sortir de terre. La mise en place de cette prime est promise pour cette année.
Le 28 Janvier 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
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