Petites souplesses sur les comptes en devises
La totalité des revenus générés par les biens à l’étranger peut être portée dans la provision
Les détenteurs de ces comptes autorisés à acquérir des biens immeubles
Deux ans après la mise en place de contribution libératoire, l’Office des changes continue à publier des circulaires liées au dispositif. Celles-ci apportent des précisions aux interrogations que suscite l’application de certaines mesures. La récente circulaire clarifie ainsi certains aspects liés aux comptes en devises et les comptes détenus à l’étranger (Conception Fotolia)
De nouvelles facilités viennent d’être consenties aux personnes qui avaient souscrit en 2014 à l’amnistie sur les avoirs et liquidités détenus à l’étranger. Dorénavant, ceux qui détiennent des comptes en devises ou en dirhams convertibles peuvent porter la totalité des revenus générés par ces avoirs au crédit de leur compte. Auparavant, seuls 75% de ces revenus pouvaient être reportés au crédit et 25% cédés obligatoirement sur le marché des changes. Cette restriction reste, néanmoins, en vigueur pour les opérations de cessions.
Le changement touche également les revenus et produits de cession des actifs financiers détenus au Maroc et qui ont été financés via les comptes en devises. Là aussi, la totalité des montants générés peuvent être inscrits au crédit ainsi que les plus-values réalisées. Il s’agit là d’une nouvelle souplesse puisque jusqu’à présent seuls les montants initialement investis via ces comptes pouvaient figurer dans la provision. Le surplus de devises devait être cédé sur le marché des changes.
L’Office des changes autorise également les banques à enregistrer au crédit des comptes en devises les virements reçus au titre du remboursement de la détaxe sur les achats (shopping) à l’étranger sous réserve que les produits concernés soient financés par les fonds prélevés sur ces comptes.
Dans sa nouvelle circulaire, l’Office reprécise certaines dispositions sur les comptes à l’étranger liés à la gestion des biens immeubles. Ainsi, en cas de cession, le contribuable est autorisé à garder 75% maximum du produit de cette cession sur son compte à l’étranger. Le reste doit être rapatrié immédiatement et cédé sur le marché des changes. Si, au bout de trois mois, les disponibilités ne sont pas investis, le contribuable est tenu de tout rapatrier au Maroc où il dispose aussi de la possibilité d’ouvrir un compte en devises. Ce délai tombe à un mois dans le cas des comptes à l’étranger liés à la gestion d’actifs financiers. Et les détenteurs de ces comptes pourront acquérir non seulement des actifs financiers mais aussi des biens immeubles.
La circulaire apporte aussi des précisions par rapport aux modalités à suivre en cas de changement de la banque domiciliataire de la déclaration des avoirs à l’étranger effectuée dans le cadre de la contribution libératoire. Dans ce cas de figure, une copie du dossier complet de la déclaration doit être remise à la nouvelle banque domiciliataire. Celle-ci doit, par la suite, veiller à la transmission des comptes rendus prévus par la loi sous le même numéro de déclaration.
Le 19 Janvier 2016
SOURCE WEB Par L’économiste
Les tags en relation
Les articles en relation
Les transferts des MRE avoisinent 78 milliards de dirhams à fin août
Selon les dernières statistiques de l’Office des changes, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) se sont étab...
MRE: Les transferts de fonds en augmentation
Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) se sont élevés à plus de 36,34 milliards de dirhams (MMDH) au titre des...
Dotation touristique: Passée l'annonce, le doute
Les dépenses touristiques sont passées de 2,3 milliards de DH en 2006 à 6,8 milliards en 2016. La dotation Haj et Omra est également sur un trend haussier ...
Blé, hydrocarbures…L'épouvantail des réserves stratégiques au Maroc
Le gouvernement reste muet au sujet des réserves stratégiques alors que les capacités de stockage sont sous-exploitées pour certains produits de grande cons...
Le deal Saham-Sanlam fait de l'Irlande le 1er investisseur au Maroc
L'Office des changes (OC) place l'Irlande comme numéro un des investisseurs étrangers au Maroc en 2018. Avec 9,6 milliards de dirhams, 20% des investi...
Conseil de Bank Al Maghrib : Abdellatif Jouahri prévoit au moins 6,2% de croissance en 2021
VERBATIM. Lors du traditionnel point de presse qui suit le conseil, Abdellatif Jouahri s’est livré volontiers, comme à son habitude et avec franc-parler, à...
Séisme : l’élan de solidarité national, un prétexte à l’évasion de capitaux
Des importateurs ont effectué des commandes de tentes, de couvertures et de produits alimentaires pour les victimes du séisme. En surfacturant leurs commandes...
Dématérialisation : Un domaine encore embryonnaire au Maroc
Il est unanimement admis aujourd’hui que la dématérialisation n’est plus optionnelle ; elle est devenue, bel et bien, une réalité. En l’adoptant, auss...
Instruction de change: L’ultime promesse
A moins d’un revirement de dernière minute, la nouvelle instruction de change devrait être publiée avant la fin de l’année. Son entrée en vigueur devra...
Coup d’envoi des mesures de libéralisation des opérations de changes
C’est ce mercredi 1er janvier 2020 qu’entreront en vigueur les nouvelles dispositions relatives aux opérations de change. L’Office des Change vient en ef...
Tourisme : hausse de près de 70% des recettes au premier semestre 2023
À fin juin 2023, les recettes touristiques ont atteint 47,8 milliards de dirhams, en hausse de 68,9% par rapport au premier semestre 2022, d’après les derni...
Un léger avertissement pour le secteur du tourisme : une baisse de 10% des recettes en janvier 2024
En janvier 2024, les revenus du secteur touristique affichent une diminution de 10,5%. Les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) suivent la ...