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Maroc Telecom : Benchaâboun succède à Ahizoune après 27 ans

Maroc Telecom : Benchaâboun succède à Ahizoune après 27 ans

Après 27 ans à la tête de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune quitte la présidence du groupe, remplacé par Mohamed Benchaâboun. Ce changement intervient dans un contexte marqué par des sanctions réglementaires et des défis technologiques. La nomination de Benchaâboun a été bien accueillie par le marché, avec une hausse de plus de 6 % de l’action de l’opérateur en Bourse.

Le 25 février, le conseil de surveillance de Maroc Telecom a renouvelé l’ensemble des membres du directoire, à l’exception notable d’Abdeslam Ahizoune. Ancien ministre des Finances et président du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I), Mohamed Benchaâboun prend les rênes de l’opérateur historique, détenu à 53 % par le groupe émirati Etisalat et à 22 % par l’État marocain.

Si les raisons exactes de ce départ ne sont pas précisées dans le communiqué officiel, plusieurs observateurs soulignent le retard technologique accumulé par Maroc Telecom sous la présidence d’Ahizoune. « Il n’a pas assez investi dans les infrastructures stratégiques », estime un expert du secteur. Toutefois, la principale cause semble être la série de sanctions infligées à l’entreprise pour pratiques anticoncurrentielles. En 2024, Maroc Telecom a été condamné à verser 6,4 milliards de dirhams à son concurrent Wana (Inwi). Cette sanction s’ajoute aux amendes déjà infligées par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), totalisant plus de 5,7 milliards de dirhams depuis 2020.

Maroc Telecom a été accusé d’entraver la concurrence en limitant l’accès de ses rivaux aux infrastructures de télécommunications, notamment sur le marché du fixe. « Ahizoune porte une responsabilité dans ces condamnations, il aurait dû suivre les pratiques internationales en matière de partage des infrastructures », confie une source proche du dossier.

Mohamed Benchaâboun, qui connaît bien les rouages du secteur, ayant dirigé l’ANRT de 2003 à 2008 avant de présider le conseil de surveillance de Maroc Telecom entre 2018 et 2021, devra restaurer un climat plus apaisé avec les régulateurs et les concurrents. Sa nomination marque un tournant stratégique pour l’opérateur, qui doit désormais accélérer son adaptation aux nouvelles exigences du marché.

Le 27/02/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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