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Grève : tensions syndicats-gouvernement, manifestations le 5 janvier

Grève : tensions syndicats-gouvernement, manifestations le 5 janvier

Le projet de loi organique sur la grève, récemment adopté par la première Chambre du Parlement, a été transmis à la Chambre des conseillers pour examen. Malgré cette avancée, les syndicats, dont la Confédération Démocratique du Travail (CDT), restent fermement opposés au texte. Lors d'une réunion avec le ministre Younes Sekkouri, la CDT a réaffirmé son programme de contestations régionales prévu à partir du 5 janvier, rapporte le quotidien Al Akhbar.

Bien que le projet ait franchi une étape importante en étant adopté par les députés, son parcours législatif est loin d'être terminé, d'autant plus que la position des syndicats reste intransigeante. Lors de la rencontre entre le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences et les dirigeants de la CDT, aucune avancée concrète n’a été enregistrée. La CDT, qui avait déjà annoncé des manifestations régionales, a maintenu sa ligne de conduite, estimant que certaines dispositions du projet de loi restreignent le droit de grève.

Bien que le ministre soit disposé à poursuivre les discussions et à examiner d’éventuelles modifications du texte, la CDT persiste dans son opposition, jugeant que la version actuelle du projet de loi est quasiment identique à celle présentée il y a huit ans au Parlement. Parmi ses principales revendications figurent la mise en conformité du texte avec la Convention n° 87 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la liberté syndicale, l’abrogation de l’article 288 du Code pénal et la redéfinition de la grève pour inclure les grèves solidaires, politiques et générales.

Le communiqué de la CDT publié après la réunion a réitéré son rejet du texte et confirmé sa détermination à défendre les droits syndicaux et le droit de grève. Le syndicat a également appelé ses membres à participer massivement aux manifestations du 5 janvier dans les chefs-lieux régionaux.

En plus de critiquer le contenu du projet de loi, la CDT a exprimé des réserves sur la méthode de dialogue adoptée par le gouvernement. Elle déplore l’absence de cycle de dialogue social pour l’année 2024, ainsi que le non-respect des engagements pris dans l'accord du 30 avril 2022, et a critiqué la décision unilatérale de fusionner la CNOPS avec la CNSS.

Malgré ces tensions, le ministre Sekkouri avait précédemment invité tous les syndicats, y compris ceux non représentatifs, à soumettre leurs propositions d'amendements avant l’adoption du projet en première lecture. De plus, il a souligné que toutes les recommandations du Conseil économique, social et environnemental (CESE), incluant les avis syndicaux, ont été intégrées dans le texte.

Le 02/01/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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