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Fraude fiscale et cryptomonnaies : 120 millions de dirhams transférés par des influenceurs marocains sous surveillance

Fraude fiscale et cryptomonnaies : 120 millions de dirhams transférés par des influenceurs marocains sous surveillance

Les autorités financières marocaines intensifient leurs enquêtes sur des transactions effectuées par des influenceurs utilisant des cryptomonnaies, notamment le Bitcoin, pour dissimuler leurs revenus et échapper au contrôle fiscal. Selon une enquête du quotidien Assabah, publiée le mardi 26 novembre, plus de 120 millions de dirhams auraient été transférés vers des portefeuilles électroniques, alimentant des soupçons de fraude massive.

Des revenus dissimulés grâce aux cryptomonnaies

Pour éviter la surveillance de l’administration fiscale et de l’Office des changes, certains influenceurs exploitent des techniques avancées pour gérer leurs revenus via des portefeuilles Bitcoin. Ces derniers permettent de stocker des fonds sans passer par des comptes bancaires traditionnels, rendant les transactions plus difficiles à tracer.

Selon Assabah, ces pratiques concernent des influenceurs très suivis, dont certains jouissent d’une forte notoriété internationale. Ces derniers transfèrent une partie de leurs revenus issus de leurs activités en ligne vers des cryptomonnaies, loin des radars fiscaux marocains.

Une traque internationale en cours

Les autorités marocaines, en collaboration avec des institutions financières européennes, mènent des audits pour analyser les écarts entre les revenus déclarés par ces influenceurs et leurs transactions réelles. Les investigations incluent des achats réglés en cryptomonnaies, qui servent souvent de point de départ pour repérer des transactions non déclarées.

Ces audits visent une dizaine d’influenceurs, et les premiers constats révèlent des irrégularités majeures dans la gestion de leurs revenus.

Risques et sanctions encourus

Les fraudeurs identifiés s’exposent à de lourdes sanctions. L’Office des changes rappelle que les peines incluent des amendes substantielles ainsi que des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans.

Cette affaire met en lumière l’ampleur des montants en jeu dans le secteur des cryptomonnaies au Maroc, alors que le Bitcoin atteint des sommets historiques, flirtant récemment avec les 100 000 dollars.

Un défi pour la régulation des cryptomonnaies

Alors que les cryptomonnaies gagnent en popularité, leur utilisation pour contourner les régulations financières pose un défi majeur aux autorités marocaines. Cette affaire souligne la nécessité d’un cadre légal plus strict pour encadrer les transactions et prévenir les abus, tout en s’attaquant aux nouvelles formes de fraude à l’ère numérique.

Ce cas illustre également l’urgence pour les autorités marocaines de moderniser leurs outils de suivi financier afin de mieux contrôler les transactions sur les supports électroniques et les plateformes émergentes.

Le 26/11/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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