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Malbouffe au Maroc : un danger croissant pour la santé physique et mentale face à une gastronomie traditionnelle menacée

Malbouffe au Maroc : un danger croissant pour la santé physique et mentale face à une gastronomie traditionnelle menacée

La malbouffe, caractérisée par des aliments ultra-transformés et pauvres en nutriments essentiels, bouleverse les habitudes alimentaires au Maroc, mettant en péril la santé physique et mentale des populations. Ce phénomène mondial n’épargne plus un pays qui, pourtant, bénéficie d’un riche terroir offrant une abondance de fruits, légumes, céréales et légumineuses, pilier d’une alimentation saine et équilibrée.

Une cuisine marocaine menacée par les produits industriels

Reconnue mondialement et classée deuxième cuisine au monde, la gastronomie marocaine, avec ses tajines, ses desserts variés et ses plats traditionnels, incarne une alimentation saine et équilibrée. Cependant, l’expansion des produits ultra-transformés menace cette richesse culinaire.

Les aliments industriels, saturés de sucres, sels, graisses et additifs chimiques, séduisent par leur goût et leur praticité, mais leur consommation excessive provoque des déséquilibres nutritionnels graves. Ils sont riches en calories mais pauvres en vitamines, minéraux et fibres, augmentant les risques d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Un impact alarmant sur la santé des Marocains

Au Maroc, près de 50% de la population est en surpoids et une personne sur cinq souffre d’obésité. Les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables, notamment en raison de leur mode de vie sédentaire dominé par les écrans et les grignotages.

Les parents, parfois débordés ou influencés par les campagnes publicitaires agressives, cèdent aux demandes de leurs enfants pour des produits comme les snacks, biscuits, boissons gazeuses et fast-foods. Même dans les écoles, les déjeuners peu équilibrés et la facilité des livraisons à domicile aggravent la situation.

Les conséquences multiples de la malbouffe

La consommation régulière d’aliments ultra-transformés engendre des troubles de santé variés :

  • Maladies chroniques : diabète, cholestérol, hypertension, accidents vasculaires cérébraux, certains cancers.
  • Déficiences nutritionnelles : absence de vitamines, minéraux et fibres, provoquant troubles digestifs, fatigue, baisse d’immunité et dérèglements hormonaux.
  • Impact mental : la carence en oméga-3 et en vitamines essentielles contribue à l’angoisse, la dépression et une diminution des capacités cognitives.
  • Vieillissement prématuré : un régime dépourvu de fruits et légumes frais prive l’organisme d’antioxydants, accélérant le vieillissement de la peau.

Les défis de la mondialisation et des nouveaux modes de vie

L’urbanisation rapide, le manque de temps pour cuisiner et l’entrée de grandes chaînes de fast-food sur le marché marocain renforcent ces tendances. Dans les villes, les horaires de travail et la vie moderne favorisent les repas rapides au détriment des plats faits maison. Même le monde rural n’est plus épargné, où la consommation de produits industriels devient courante.

Des solutions pour préserver la santé et le patrimoine culinaire

Face à cette situation alarmante, il est essentiel de valoriser les habitudes alimentaires traditionnelles du Maroc et de revenir à une alimentation basée sur des produits frais et peu transformés. L’État doit jouer un rôle actif en :

  • Lançant des campagnes de sensibilisation pour éduquer la population sur les dangers de la malbouffe.
  • Régulant la publicité des produits alimentaires nocifs et taxant les aliments riches en sucre et en graisses.
  • Encourageant l’éducation nutritionnelle dès le plus jeune âge.

Les Marocains ont l’opportunité d’apprendre des erreurs des pays développés, qui lancent aujourd’hui des initiatives pour freiner les effets de la malbouffe. La revalorisation de la gastronomie marocaine et des habitudes alimentaires saines constitue un levier clé pour préserver la santé des générations futures et protéger un patrimoine culinaire d’exception.

En réintroduisant les fruits, légumes, céréales et plats traditionnels dans leur quotidien, les citoyens peuvent non seulement améliorer leur santé, mais également contribuer à préserver une identité culturelle précieuse.

Le 25/11/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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