Saison agricole 2024-2025 : Des précipitations records boostent les réserves d'eau et l'agriculture au Maroc

Les récentes précipitations, largement supérieures aux moyennes saisonnières, annoncent un début prometteur pour la saison agricole 2024-2025. Ces pluies ont significativement renforcé les réserves d’eau dans les barrages, amélioré l'approvisionnement en eau potable et réduit la pression sur les nappes phréatiques, favorisant ainsi une gestion hydrique durable pour les agriculteurs des régions concernées.
Selon le ministère de l’Équipement et de l’Eau, les pluies observées en septembre 2024 ont joué un rôle crucial pour l’agriculture et la gestion des ressources hydriques dans des zones souvent touchées par des pénuries d'eau. Youabd Lhoussaine, chef du service communication à la Direction générale de la météorologie, a précisé que ce mois de septembre a été particulièrement instable et humide, avec des épisodes pluvieux d'une intensité rare.
Entre le 6 et le 9 septembre, des averses orageuses ont frappé les régions du sud et du sud-est, entraînant parfois de la grêle. Cet événement a été provoqué par la remontée du front intertropical vers le nord, une anomalie météorologique qui a engendré des pluies dépassant les 200 mm en seulement 48 heures dans certaines localités.
De nouvelles vagues de précipitations, enregistrées entre le 19 et le 22 septembre, ont été causées par la rencontre de masses d'air tropicales chaudes avec des courants d’air froids, entraînant des pluies torrentielles et des crues dans certaines zones, notamment dans la province de Tata. Les mesures les plus importantes incluent 127 mm à Aqqa (Tata) et 92,7 mm à Tata même.
Ces phénomènes extrêmes, bien que rares, risquent de devenir plus fréquents avec le changement climatique. La hausse des températures mondiales contribue à l’augmentation de l’instabilité atmosphérique, créant des conditions favorables à des précipitations violentes.
Ces pluies représentent une opportunité pour renforcer les stratégies de gestion des ressources en eau, essentielles pour garantir la sécurité hydrique dans une région où l’agriculture joue un rôle clé dans l’économie. Elles contribuent également à soulager les aquifères et à améliorer les réserves en eau potable, assurant ainsi un bon départ pour la saison agricole.
En termes de gestion des barrages, les apports en eau ont été significatifs, atteignant 680 millions de mètres cubes au 11 octobre 2024. Le taux de remplissage des barrages au niveau national est monté à 28,48 %, contre 25,31 % l'année précédente. Le barrage Mansour Eddahbi, à Ouarzazate, a vu son taux de remplissage passer de 12 % à 42,21 % en moins de deux mois, tandis que les barrages des bassins de Ziz, Guir et Ghriss ont enregistré une hausse similaire, passant de 24,4 % à 40,8 %.
Ces précipitations ont permis de renforcer les réserves d’eau pour l’irrigation et l'approvisionnement en eau potable dans plusieurs régions, améliorant ainsi la résilience hydrique du pays face aux défis climatiques à venir.
Le 21/10/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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