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Fraude fiscale au Maroc : la montée en puissance du freelancing informel

Fraude fiscale au Maroc : la montée en puissance du freelancing informel

Une tendance alarmante émerge au Maroc, où environ 5 000 profils "indépendants" proposent leurs services de manière informelle à de grandes entreprises, échappant ainsi aux obligations fiscales et sociales. Cette pratique, qualifiée de fraude fiscale massive, entraîne un manque à gagner fiscal et social estimé à plusieurs centaines de millions de dirhams, selon une revue de presse du quotidien L’Economiste.

Le phénomène prend de l'ampleur, notamment parmi les ingénieurs et consultants en informatique, qui ont mis en place un mode opératoire sophistiqué pour échapper au fisc. En offrant leurs services IT en freelance à des entreprises, notamment des banques, ces travailleurs ne déclarent ni impôts ni charges sociales. Les rémunérations sont versées en espèces via des sociétés intermédiaires et des structures de portage, moyennant une commission.

Le marché informel du freelancing IT au Maroc est en pleine expansion, touchant entre 30% et 70% des effectifs informatiques des grandes entreprises. Cette situation rappelle celle des salariés prestataires de services qui utilisaient le statut d'autoentrepreneur pour minimiser leurs impôts avant que les autorités ne découvrent ce détournement.

L'écosystème de cette fraude implique quatre parties : les freelances, les sociétés d'intermédiation, les sociétés de portage et les clients. Les freelances, de divers profils, sont recrutés par les sociétés d'intermédiation qui les placent auprès des clients pour des missions à moyen ou long terme, sans les embaucher formellement. Les sociétés de portage sont chargées de payer les freelances en espèces, sur demande des sociétés d'intermédiation. Enfin, les clients sont les entreprises qui bénéficient des services des freelances sans respecter les obligations légales en matière de fiscalité et de sécurité sociale.

Cette fraude généralisée représente un défi majeur pour les autorités marocaines, qui doivent trouver des solutions pour réprimer ces pratiques illicites et garantir l'équité fiscale et sociale dans le pays.

Le 09/05/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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