Agriculture : la saison est sérieusement compromise

Les indicateurs qui se dégagent sont mitigés. Certains éléments laissent présager une évolution favorable. Mais tout dépendra du mois de janvier. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News.
Les institutions internationales, dont la Banque mondiale, estiment qu’en dépit de plusieurs contraintes, l’économie nationale a renforcé sa résilience. La reprise devrait s’accentuer à moyen terme, permettant à la croissance d’atteindre 3,1% en 2024 et 3,3% en 2025, avant de passer à 3,5% en 2026. Du côté de la Loi de Finances 2024, on table plutôt sur un taux de 3,7%.
«Cette hypothèse est basée sur une récolte céréalière de 75 millions de quintaux. Mais cette prévision ne tenait pas compte des évolutions récentes de la campagne agricole», nuance Finances News Hebdo. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a tiré récemment la sonnette d’alarme sur l’accentuation du déficit hydrique. Les perspectives sont sombres.
«Les réserves d’eau dans les barrages se sont élevées à seulement 519 millions de mètres cubes au cours des trois premiers mois de l’année, soit une diminution de deux tiers par rapport à l’année dernière et de plus de 50% en comparaison à la moyenne des cinq dernières années. Le taux de remplissage des barrages est tombé à 23,5% actuellement. Ce qui équivaut à 3,7 milliards de mètres cubes», a-t-il alerté.
Dans ces conditions, la campagne 2023/2024 ne se présente pas sous de bons auspices. Les trois derniers mois ont été 67% plus secs qu’une année normale. La pénurie d’eau a été accentuée par une hausse de la température supérieure de 1,3 degré par rapport à la moyenne annuelle. Dans les conditions actuelles, l’hypothèse de la LF 2024 concernant les récoltes en blé de la campagne agricole, estimée à 75 millions de quintaux, n’est pas tenable.
«Le démarrage de la saison a été fortement perturbé par le manque de pluies. Les deux prochains mois seront cruciaux quant à l’issue de la saison. L’absence d’intempéries en janvier compromettra l’année», lit-on. Si la sécheresse persiste au cours du printemps, il faut s’attendre à l’une des pires saisons agricoles et les récoltes ne pourront pas dépasser 20 millions de quintaux, explique Mohamed Amrani, économiste, cité par l’hebdomadaire.
Un tel scénario aura un impact direct sur la croissance, qui devrait être revue drastiquement à la baisse. Malgré la diversification de l’économie nationale, l’agriculture a des effets d’entraînement sur de nombreuses activités. Sa part dans le PIB varie entre 12 et 14% par an.
Outre la croissance économique, d’autres indicateurs seront perturbés. Le taux de chômage devrait augmenter, accentué par les pertes d’emploi dans le milieu rural. Pour satisfaire les besoins alimentaires du pays, les importations devraient s’inscrire dans un trend haussier, impactant les avoirs en devises, alors que les finances publiques sont mises à rude épreuve avec de nouveaux engagements budgétivores.
Le 29/12/2023
Source web par : le360
www.darinfiane.com www.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation

Détails sur l’avancement du chantier du registre national de la population
Le Maroc accélère le pas pour la mise en place du registre national (RN) et celui social (RS), avant de poursuivre sa réforme de la caisse de compensation. ...

Le Maroc, meilleur pays du Maghreb pour faire des affaires selon Forbes
Le magazine américain Forbes a dressé son classement 2016 des meilleurs et pires pays où faire des affaires. Le Maroc se situe en 51e position sur les 137...

Maroc: L'économie se contracte de 13,8% au 2e trimestre
L’économie nationale ???????????? se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020????????????, après une hausse de 0,1% le trimestre précédent,...

Marrakech : Lancement du livre "Le Maroc en quête d'une croissance plus forte et plus inclusive"
Le livre "Le Maroc en quête d’une croissance plus forte et plus inclusive", élaboré par le Fonds Monétaire International (FMI), a été présenté, lundi ...

Budget: Des signes de redressement de l'activité économique
Les prémices du redressement de l’activité économique en 2021 semblent se refléter positivement sur les finances publiques de l’État à travers le bon ...

Fatim-Zahra Ammor : les chèques vacances en vigueur au Maroc dès 2024
L’adoption des chèques vacances comme moyen de rémunération devrait être effective dès l’année prochaine, dans le cadre de la loi de finances 2024. C�...

Langue arabe : L’Istiqlal rattrapé par ses vieux démons
Nizar Baraka entend achever ce qui a été entamé dans les années 80 par son parti à l’école publique En difficulté dans son propre parti depuis son �...

Lahcen Haddad face au gotha économique casablancais
Dans le cadre de l’ouverture au monde des affaires et du Business marocain, Le Ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a animé hier, le jeudi 14 Avril 2016,...

Visite au Maroc du Classement manipulé : pourquoi la Chine pourrait coûter son poste à la patronn
Kristalina Georgieva, la directrice du Fonds monétaire international, risque de perdre son travail cette semaine. Elle est accusée par les États-Unis et un r...

« Si nous n’agissons pas, les changements climatiques conduiront bientôt à la submersion des sy
Le directeur général de l’OMS, le président de la COP28 et l’envoyée spéciale de l’OMS pour les changements climatiques et la santé alertent, dans u...

Exposition. «Saladi, l’Alchimiste» au Musée du Patrimoine immatériel de Jamaâ El-Fna
Après des travaux de consolidation réalisés en un temps record, le Musée du patrimoine immatériel de Jamaâ El-Fna rouvre ses portes à partir de ce dimanc...

À quoi pourrait ressembler l’avenir du travail en Europe ?
La technologie est en train de bouleverser la nature du travail en Europe. Nous avons grandi dans un monde où les téléphones sans touche, les appels vidé...