Énergies renouvelables : Le Maroc avance à grands pas

Faire de la transition énergétique durable un moteur du développement économique et social du Maroc, tel est l’objectif de la stratégie nationale, initiée par le Souverain. Une feuille de route qui avance bien, selon Masen qui nous en révèle les derniers chiffres.
Grâce à la vision clairvoyante du Roi Mohammed VI, le Maroc figure aujourd’hui parmi les champions mondiaux dans les énergies renouvelables. Lancée par le Souverain en 2009, la Stratégie énergétique nationale a pour objectif de mettre en place un modèle énergétique marocain, basé sur la diversification des sources d’approvisionnement en énergie, l’augmentation de la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique, la généralisation de l’accès à l’énergie à des prix compétitifs, tout en assurant un usage rationnel et en préservant l’environnement.
Cette stratégie, adoptée sous les hautes instructions royales, s’articule autour de 4 objectifs fondamentaux : sécuriser l’approvisionnement, garantir un accès généralisé à l’énergie, préserver l’environnement et asseoir le rôle régional et international du Maroc dans le secteur de l’énergie. Tout a été pensé pour que cette stratégie soit réalisée selon le calendrier établi.
Elle est déclinée en feuilles de route auxquelles sont associés des objectifs opérationnels à court, moyen et long termes, dans un cadre législatif, réglementaire et institutionnel réformé.
«Au regard de l’objectif national de développement des énergies renouvelables dans le secteur électrique visant à atteindre plus de 52% à l’horizon 2030, le Royaume dispose à présent d’une capacité EnR opérationnelle de plus de 4.600 MW et un portefeuille de projets en cours de développement et de construction de plus de 6.400 MW à mettre en œuvre d’ici 2027. Ceci devrait permettre de dépasser son objectif de 52% avant 2030», nous précise l’agence Masen, bras armé de l’État en matière d’énergies renouvelables.
État d’avancement de la stratégie EnR
Dans le détail, Masen indique ainsi que plus de 4.600 MW de projets EnR sont aujourd’hui opérationnels, soit une capacité renouvelable installée équivalente à près de 42% de la capacité du mix électrique national. De même, près de 3.640 MW sont en développement par Masen pour les besoins du plan d’équipement national à l’horizon 2027. Ils sont partagés entre le solaire, avec plus de 2.070 MW à travers notamment Noor Midelt I, Noor Midelt II, Noor Midelt III, Noor Atlas, Noor PV II, et l’éolien avec 1.570 MW à travers les projets Nassim Repowering Koudia Al Baida, Nassim Jbel Lahdid et Nassim Tiskrad, entre autres.
Par ailleurs, plusieurs autres centaines de MW sont en cours de développement par le secteur privé, suite à l’ouverture du marché grâce à la loi 13-09 telle que modifiée et complétée par la loi n° 40-19 et le cadre de l’autoproduction (loi n° 82-21).
Ces projets d’envergure placent le Maroc parmi les pays les plus avancés au monde dans le domaine des énergies renouvelables. Outre la volonté politique et le suivi de la stratégie nationale des EnR par le Souverain, le Maroc dispose d’un potentiel énergétique exceptionnel et compétitif en énergies renouvelables. «Il représente virtuellement une capacité de production équivalente au gaz et au pétrole du Nigéria ou du Venezuela.
L’exploitation de ce gisement permettrait de réduire fortement notre dépendance énergétique, d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, la compétitivité de nos industries et les comptes publics, mais aussi de consolider le positionnement international de notre pays», avait souligné le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans un récent avis sur le secteur.
Futur fournisseur énergétique de l’europe
Selon le Conseil dirigé par Ahmed Réda Chami, le Maroc peut, dans un proche avenir, jouer un rôle fondamental pour l’approvisionnement de l’Europe en énergie verte via l’électricité ou l’hydrogène, redessinant ainsi les équilibres géopolitiques de notre région. Les nouveaux engagements européens de neutralité carbone en 2050, formalisés dans le Green New Deal, ouvrent cette opportunité, rappelle l’avis du CESE. Une étude allemande avait d’ailleurs classé le Maroc parmi les 5 meilleurs pays au monde pour le développement d’un tel partenariat énergétique.
«Les bénéfices potentiels sont ainsi très significatifs pour le Maroc. Le pays peut passer d’une dépendance énergétique de près de 88% aujourd’hui à 35% en 2040 et moins de 17% en 2050. En parallèle, le coût moyen de l’électricité sur le réseau pourrait baisser de 0,79 DH/kWh aujourd’hui à 0,61 DH/kWh en 2040 et 0,48 DH/kWh en 2050», déclare le Conseil. Sur ce registre, il convient de souligner que le Maroc dispose d’énergie renouvelable produite par l’éolien parmi les plus compétitives au monde. Les prix de vente de l’éolien ont été divisés par deux entre 2012 et 2015.
Le contrat de vente signé entre Nareva et l’ONEE en 2012 pour la centrale de Tarfaya était de 0,64 DH/kWh. Le dernier projet de 850 MW signé entre les deux opérateurs en 2015 était de 0,30 DH/kWh, rappelle le CESE. «Le potentiel exceptionnel marocain, les évolutions technologiques et la chute des prix sont les trois facteurs décisifs qui doivent donc amener le Maroc à prendre une place de leader en matière de transition énergétique», indique le Conseil. De même, la crise énergétique provoquée par le conflit russo-ukrainien et les transformations géopolitiques qui ont suivi contribueront à un raffermissement de ce positionnement qui ne fait que se confirmer de plus en plus.
Un potentiel d’énergie verte remarquable
Le Maroc dispose d’un potentiel en énergies éolienne et solaire exceptionnel. Il est estimé à environ 500 TWh/an2, réparti entre l’éolien onshore (350 TWh) avec un taux de charge moyen de 5.000 heures et le solaire photovoltaïque PV (150 TWh) avec un taux de charge conservateur minimal de 2.500 heures.
Un même potentiel au moins équivalent est disponible autour de l’éolien offshore. De ce fait, l’exploitation de notre potentiel projetterait notre pays parmi les grands pays producteurs énergétiques devant le Venezuela et juste derrière le Nigéria, avec une production équivalente à 86 MTep annuelles, soit environ 1,65 million de barils par jour, souligne le CESE dans un avis sur les énergies renouvelables.
Avec des ressources au moins cinq fois supérieures à sa demande énergétique (et pas seulement électrique) et considérant les perspectives des nouvelles sources à venir, le Royaume se prépare à renforcer sa position énergétique et entrevoit de grandes opportunités s’ouvrir pour lui. Le Maroc a été identifié, en effet, dans plusieurs études, notamment celle du World Energy Council et de Frontier Economics, comme un des pays dont le potentiel en énergies renouvelables est des plus compétitifs au monde. Cela tient aussi bien à la taille de son gisement qu’à sa disponibilité, précise le CESE.
Le 21/10/2023
Source web par : lavieeco
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