Hydrogène nucléaire : l'Europe reste divisée
L'hydrogène nucléaire continue de créer des divisions en Europe. Un groupe de sept États membres mené par l'Allemagne vient de rejeter son intégration dans la loi européenne sur les énergies renouvelables.
"La production et l'usage d'hydrogène et de carburants faiblement carbonés ne devraient pas être encouragés par l'intermédiaire d'une directive sur la promotion des énergies renouvelables", explique une lettre transmise le 16 mars à la Commission européenne par l'Autriche, le Danemark, l'Allemagne, l'Irlande, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne.
La France et huit autres pays de l'UE (la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Tchéquie) demandent, quant à eux, l'exemption des carburants d'origine nucléaire des objectifs inhérents aux transports verts inclus dans la directive sur les énergies renouvelables. Plus concrètement, ces nations souhaitent que les carburants concernés soient retirés du dénominateur servant au calcul des objectifs contraignants en matière de carburants verts pour les transports.
Selon la France, cette décision ne limiterait pas le potentiel de l'hydrogène renouvelable, mais permettrait aux électrolyseurs européens de fonctionner de manière optimale en étant alimentés par de l'électricité renouvelable et nucléaire. Un argument auquel s'opposent les nations contestatrices qui estiment qu'une législation trop ouverte freinerait les investissements dans d'autres solutions renouvelables cruciales pour l'Europe. Ces pays admettent néanmoins que l'hydrogène nucléaire peut aider certaines nations, tout en soulignant qu'une réglementation claire demeure indispensable. Ils précisent par ailleurs que ce sujet devrait être plutôt abordé lors de la révision de la législation européenne sur le gaz.
L'industrie favorable à l'hydrogène bas-carbone
Dans une lettre ouverte adressée à la Commission le 10 mars dernier, les industries sidérurgiques et chimiques ont lancé un appel pour intégrer les combustibles d'origine nucléaire dans les objectifs d'énergie renouvelable de l'UE. Initiée par France Hydrogène, la lettre compte plus d'une trentaine de signataires dont de nombreux acteurs de la filière, des associations professionnelles mais aussi des groupes comme Arcelor Mittal
« Nous sommes engagés dans une course mondiale. Un tel cadre retarderait la décarbonation de l'industrie », préviennent les signataires, proposant d'exclure l'hydrogène bas-carbone consommé pour l'industrie et le transport des objectifs de la Directive.
Le 23 Mars 2023
Source web par : h2-mobile
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