#Maroc_l’héliciculture : Pourquoi l’héliciculture doit devenir une filière à part entière
A fin 2023, l’élevage d’escargots de type Helix Aspersa devrait générer plus de 50 millions de dirhams. Pourtant, cette culture n’a pas encore réussi à retenir l’attention de l’Etat. Les détails dans cette revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie Éco.
A l’image de l’escargot, l'héliciculture « prend son temps pour avancer », constate La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire. En effet, cette culture n’a toujours pas retenu l’attention des pouvoirs publics pour en faire une filière à part entière. Ils gagneraient pourtant à lui dédier sa propre stratégie et son propre contrat-programme, tant « elle vaut de l’or », selon l’hebdomadaire.
D'après les professionnels, le Maroc est le premier producteur d’escargots en Afrique du Nord et le premier exportateur vers l’Europe. «La production se chiffre à quelque 15.000 tonnes d’escargots de type Morguette» explique, dans les colonnes de La Vie Éco, Nadia Babrahim, présidente de la Fédération nationale de l’héliciculture. Une fédération qui n’est pas encore reconnue par l’Etat.
Ce volume de production est récolté dans la nature, à son état sauvage. D’après Karim Aouragh, éleveur et spécialiste en héliciculture, des ramasseurs procèdent, de façon périodique et en fonction des conditions climatiques, à la collecte des escargots dans tout le pays. Ils sont triés par la suite : les morts, les brisés de la coquille et les vides sont écartés. Le reste est conduit aux 15 unités de conditionnement autorisées par l’ONSSA.
S’il permet aux meilleurs escargots d’être exportés, ce ramassage représente néanmoins le talon d’Achille de l’héliciculture. D’après l’hebdomadaire, le ramassage «se fait de manière aléatoire, sans respect du repos biologique de ce mollusque ni de son besoin d’accouplement, et encore moins de ses périodes d’hibernation ou d’estivation ». Cette manière aléatoire de ramassage entraîne une rupture dans le processus de développement et de production de l’escargot, soulignent les spécialistes. Conséquence : il y a une régression de la disponibilité des escargots lors des ramassages. Autre raison expliquant cette régression selon l’hebdomadaire : l’utilisation des pesticides dans les plantes et exploitations diverses.
Au Maroc, une centaine de parcs d’élevage sont recensés, selon Nadia Babrahim. A fin 2023, ils devraient permettre la production de 100 tonnes. Cette production « devrait avoisiner les 400 tonnes lorsque l’exploitation des parcs aura atteint son plein potentiel », poursuit la présidente de la Fédération nationale de l’héliciculture.
Pour mesurer l’importance de cette culture, l’hebdomadaire souligne que le chiffre d’affaires estimé à fin 2023 de l’élevage d’escargots de type Helix Aspersa, sur la base d’un prix de 50 dirhams/kilogramme et d’une production de 100 tonnes, devrait atteindre 50 millions dirhams.
Le 08 Janvier 2023
Source web par : le360
Les tags en relation
Les articles en relation
Une trentaine de coopératives vantent le terroir marocain au SIA
Plus de 1.400 petits agriculteurs représentés à cette manifestation parisienne La grand-messe des agriculteurs d’Europe et du monde a ouvert ses portes,...
Moutons: L’Onssa promet d’être intraitable
L’Office compte activer la loi 13-83, particulièrement répressive en cas de fraude Une permanence assurée dans tout le Royaume le jour de la fête To...
Une nouvelle loi pour renforcer les pouvoirs de sanction de l'Onssa
Les pouvoirs de sanction de l'Onssa sont faibles. Un projet d'amendement de la loi n° 28-07 est en cours de préparation pour doter l'Office de pou...
Aïd Al Adha : Le mouton flambe malgré l’abondance de l’offre
A moins de 2 semaines de la célébration de la fête du sacrifice, la flambée s’est emparée du marché des ovins et caprins. Dans les rares plateformes de ...
SM le Roi lance à Rabat l’opération nationale « Ramadan 1443 »
Mobilisant une enveloppe budgétaire de 103 millions de dirhams, l’opération bénéficiera cette année à près de 3 millions de personnes dont 77% des fami...
#MAROC_PLUIES_AGRICULTURE: Pluies ! Il n’y a pas de quoi nuancer le satisfécit du département d
Jamais l’expression « pluies bienfaitrices » ne s’est autant avérée qu’aujourd’hui au Maroc du moins pour ce qui est de l’agriculture. En effet, l...
Interdiction de la volaille marocaine : les dessous de la décision
Les experts de l'UE ont déclaré la volaille marocaine persona non grata. La volaille « made in Morocco » n’est pas la bienvenue en Europe. C’est ...
Dakhla : Une journée d’information pour développer l’aquaculture
Organisée par l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) a organis...
Sécurité des aliments : 420 000 personnes périssent chaque année dans le monde
La nourriture impropre à la consommation tue chaque année 420 000 personnes et freine le développement des pays à faible et à moyen revenu. La FAO et l’O...
Couscous: l'ONSSA va réaliser une étude élargie sur les mycotoxines
Après la polémique sur une présumée présence de mycotoxines dans le couscous produit au Maroc, l'ONSSA s'engage à lancer une étude sur ces mycoto...
Apiculture : le taux de couverture des besoins en miel est de 30% et peut atteindre 60% cette année
• La production est en hausse de 68% en 10 ans à près de 8 000 tonnes. • Le nombre d’apiculteurs s’est amélioré de 64% à 36 000. • L’appr...
Maroc : une campagne de boycott des dattes israéliennes pendant le mois de ramadan
Regroupées au sein du collectif BDS Maroc, 22 associations marocaines ont appelé au boycott des dattes israéliennes pendant le mois de ramadan. Si elles peuv...