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#EnR_Technologie_Financement: Où en est le projet Noor Midelt, appelé à être accéléré par le souverain?

#EnR_Technologie_Financement: Où en est le projet Noor Midelt, appelé à être accéléré par le souverain?

Alors que le Maroc ambitionne de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% de son mix électrique à l’horizon 2030, la centrale solaire hybride Noor Midelt, l’un des projets phare de cette stratégie, dont la première phase devrait être mise en service en 2022 tarde toujours à voir le jour. Les détails.

Lors d’une réunion de travail consacrée au développement des énergies renouvelables, mardi 22 novembre 2022, le roi Mohammed VI a appelé à activer la réalisation des projets en cours de développement dans le secteur et valoriser l’avantage compétitif du Maroc pour attirer davantage d’investissements nationaux et étrangers. 

Ainsi, le souverain a appelé expressément à accélérer la réalisation des trois projets d’énergie solaire Noor Midelt qui tardent à voir le jour. En effet, la première partie de la centrale Noor Midelt devait être mise en service en 2022 comme annoncé, en 2019, par l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (MASEN), maître d’ouvrage du projet. À ce jour, le chantier se fait attendre. 

Depuis l’annonce de l’attribution de la construction de la Centrale Noor Midelt l en mai 2019, au consortium mené par EDF Renouvelables (France) et composé de Masdar (Émirats arabes unis) et Green of Africa (Maroc), Masen n’a plus communiqué sur l’avancement de ce chantier qui devait atteindre une puissance installée de 800 MW, avec une capacité de stockage de 5 heures, où les deux technologies photovoltaïque (PV) et solaire thermodynamique (CSP) se combinent pour produire de l’électricité durable. 

Décrit comme étant «le plus grand complexe solaire multi-techniques au monde», ce projet situé à l’est du pays, sur un plateau de la Haute Moulouya à environ 20 km au nord-est de la ville de Midelt, devrait mobiliser un investissement total estimé à 20 milliards de dirhams pour la première phase et 40 milliards de dirhams, dans l’ensemble, pour atteindre une puissance installée de 1.600 MW. 

Pour la première phase du projet, le taux d’intégration industrielle locale devrait dépasser les 35%, selon Masen. Le financement sera assuré par cinq bailleurs de fonds internationaux, à hauteur de 1,65 milliards d’euros, soutenus par le Fonds pour les technologies propres (Clean Technology Fund– CTF).

Le montage financier de ces soutiens internationaux s’établit ainsi à hauteur de 761 millions d’euros pour la banque allemande KfW, 375 millions d’euros pour la Banque européenne d’investissement, 237 millions d’euros pour la Banque africaine de développement (214 millions en fonds propres, et 23 millions via le CTF), 161 millions d’euros pour l’Agence française de développement et 112 millions d’euros pour la Banque mondiale (89 millions en fonds propres et 23 millions via le CTF). 

Toujours selon Masen, l’hybridation innovante de Noor Midelt permettra non seulement d’améliorer le rendement de la centrale mais aussi d’optimiser le prix du kilowattheure. Ainsi, un tarif plus compétitif, de 0,68 dirhams le kwH en heure de pointe, a été obtenu. 

Le 28/11/2022

Source web par : le360

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