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Gaz naturel au Maroc : Deux zones de production et une zone en cours de développement

Gaz naturel au Maroc : Deux zones de production et une zone en cours de développement

11 sociétés opèrent dans le domaine de l’exploration des hydrocarbures au Maroc. Elles procèdent à la cartographie et l’interprétation des sismiques 2D et 3D afin d’évaluer le potentiel en hydrocarbures dans les zones où elles opèrent.

Les découvertes de gaz naturel au Maroc sont concentrées dans deux bassins de production, à savoir le bassin du Gharb et le bassin d’Essaouira (Meskala), et une zone en voie de développement dans le bassin de Tendrara. C’est ce que vient de déclarer la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, devant le Parlement. Le bassin du Gharb, poursuit la même source, fait partie des bassins qui ont connu une intense activité d’exploration, qui a conduit à la découverte et à l’exploitation de nombreux puits, et il est exploité dans le cadre d’un partenariat entre l’Office national des hydrocarbures et des mines à hauteur de 25% et «SDX Energy» à hauteur de 75%. Les efforts d’exploration et de forage réalisés dans le cadre du partenariat entre l’Office national des hydrocarbures et des mines et «SDX Energy», au cours des cinq dernières années, ont abouti au forage de 22 puits qui ont conduit à 16 découvertes de gaz naturel, et de 14 puits ont été raccordés au réseau de gazoducs de la région, a souligné la responsable. Plus encore, les découvertes faites dans le bassin du Gharb contiennent, en général, du gaz sec (99% de méthane), ce qui facilite leur exploitation, expliquant que malgré leur taille modeste jusqu’à présent, leur exploitation s’est avérée rentable en raison de la facilité d’accès par forage et aussi en raison de la présence de clients dans la même région. Dans ce cadre, les quantités produites et commercialisées ont augmenté depuis 2018, une hausse due principalement à la signature de nouveaux contrats de commercialisation de gaz naturel.

Pour sa part, le bassin d’Essaouira (Meskala) est l’une des régions qui ont connu des opérations d’exploration intensives et qui ont conduit à la découverte du champ de Meskala, considéré comme l’une des découvertes les plus importantes jamais faites jusqu’à présent au Maroc.

A ce jour, 11 puits ont été forés, ce qui a entraîné la présence de gaz naturel attaché au condensat. Le gaz naturel et le condensat sont commercialisés pour répondre aux besoins énergétiques des unités de séchage et de calcination des phosphates de l’OCP à Youssoufia. Par ailleurs, le réseau de gazoducs du bassin d’Essaouira est principalement constitué d’un gazoduc de 8 pouces d’une longueur de 125 km reliant la station «MLK» et l’OCP, en plus du gazoduc de 6 pouces d’une longueur de 30 km. La production annuelle de ce champ est de 30 millions de mètres cubes de gaz naturel et de 3 500 tonnes de condensat.

Ce champ bénéficiera, en outre, de travaux de développement d’une valeur de 40 MDH pour financer, notamment, la construction d’installations pour traiter le gaz naturel qui y est produit et développer et moderniser l’usine de traitement du gaz naturel.

Évoquant le champ de Tendrara, la directrice générale de l’ONHYM a expliqué que Sound Energy a foré, depuis 2016 dans le cadre de son partenariat avec l’Office national des hydrocarbures et des mines, 5 puits, qui ont permis deux découvertes de gaz naturel, un fait qui a permis à Sound Energy d’obtenir la licence d’exploitation appelée Tendrara à partir du mois d’août 2018.

Forage de 67 puits entre 2000 et 2022, dont 40 positifs

En une vingtaine d’années, soit entre 2000 et 2022, quelque 67 puits ont été forés au Maroc, dont 40 ont révélé la présence de quantités de gaz naturel. Ces découvertes, bien que de petite taille, sont économiquement rentables en raison de la disponibilité d’un réseau de gazoducs sur place et d’un marché local représenté par plusieurs unités industrielles.

Actuellement, ce sont 11 sociétés qui opèrent dans le domaine de l’exploration des hydrocarbures au Maroc. Elles procèdent, en vertu des accords conclus avec l’office et selon un calendrier sur plusieurs étapes, à la cartographie et l’interprétation des sismiques 2D et 3D afin d’évaluer le potentiel en hydrocarbures dans les zones où elles opèrent, puis au forage de puits d’exploration au cas où les études d’évaluation montrent des indices encourageants.

S’agissant du bilan des explorations, la société «Repsol» a découvert des quantités de gaz au large des côtes de Larache et qui ont été confirmées par le puits réalisé par Chariot Oil entre fin 2021 et début 2022.

Quant à la région onshore d’Essaouira, ce bassin produit, depuis les années 80, des quantités de gaz et de condensats des couches triasiques, et du pétrole des couches jurassiques depuis les années 70, en sus de la production de gaz à partir de la licence d’exploitation du gisement de Meskala. Les résultats des forages récents ont également révélé la présence de gisements triasiques et jurassiques qui seront confirmés par des études complémentaires.

Pour ce qui est du bassin de Tendrara, il a connu le forage de cinq puits par l’office et ses partenaires «Sound Energy» et «Schlumberger» entre 2016 et 2019, dont deux ont montré la présence de gaz naturel. Un contrat d’exploitation a été conclu pour le développement de la zone et son habilitation à la production.

S’agissant de la zone offshore de Tarfaya et Agadir, il a été procédé au forage de 7 puits, dont trois en eaux peu profondes, parmi lesquels deux ont révélé la présence de pétrole lourd et léger au niveau des zone offshore de Tarfaya et d’Ifni, tandis que 4 puits ont été forés en eaux profondes, dont 3 ont révélé des indices de pétrole et de gaz.

Au niveau de la zone offshore de Boujdour, qui s’étend sur 200 000 kilomètres carrés, il a été procédé au forage, fin 2014 et début 2015, d’un puits par les deux partenaires de l’office, “Kosmos” et “Capricorn”, lequel a révélé la découverte de gaz et de condensats qui se sont avérés économiquement inexploitables.

Forage de 27 puits d’ici 2024

Les partenaires de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) prévoient la cartographie de 1150 km et 650 km2 de sismique 2D et 3D et le forage de 27 puits, dont 4 en mer entre la période entre 2022 et 2024, selon le programme prévisionnel des travaux d’exploration de l’office.

Ainsi, SDX Energy effectuera les travaux de forage de 13 puits dans les régions terrestres au sud de Lalla Mimouna, le Gharb occidental, Sebou et l’ouest de Moulay Bouchta, ainsi que la cartographie de 150 km2 de sismique 3D, alors que Bell et Forpetro effectueront le forage de deux puits à Haha.

Pour sa part, Predator gas prévoit le forage de 3 puits et la cartographie de 200 km2 de sismique 3D, alors que Sound Energy effectuera le forage de 5 puits à Anoual, Grand Tendrara et Sid L’Moukhtar, en plus de 300 km2 de sismique 3D et 500 km de sismique 2D, de même qu’elle a obtenu l’autorisation d’exploitation de Tendrara et la réalisation d’une petite station de gaz naturel liquéfié.

Dans les zones maritimes, Chariot Oil & Gas effectuera le traitement et la cartographie de 1000 km de sismique 2D à Rissana, alors que Hunt oil se chargera du forage d’un puits à Mogador, Europa Oil et Gas d’un puits à Inezgane, alors que ENI et Qatar Petroleum effectueront les travaux de forage de deux puits à Tarfaya. Par ailleurs, l’ONHYM compte re-traiter et interpréter 1250 km de sismique 2D au bassin de Zag.

Le 16/04/2022

Source web par : la vie eco

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