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581.000 emplois partis en fumée au 3e trimestre

581.000 emplois partis en fumée au 3e trimestre

L’économie marocaine aura perdu 581.000 emplois au troisième trimestre sur un an. Selon le HCP, c’est le secteur des services qui a le plus souffert avec 260.000 postes en moins. La tendance se renverse, par ailleurs, dans le BTP qui a pu employer 1.000 personnes en plus par rapport à l’année dernière. Le taux de chômage a quant à lui augmenté pour atteindre 12,7% contre 9,4% l’an passé.

L’économie nationale a perdu 581.000 emplois au troisième trimestre 2020 sur un an : 237.000 en milieu urbain et 344.000 dans le rural. «Une année auparavant, l’économie nationale avait créé 143.000 postes», rappelle le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans sa dernière note sur la situation de l’emploi. Dans le détail, 421.000 postes rémunérés ont été perdus (226.000 en milieu urbain et 195.000 en milieu rural) en plus de 160.000 emplois non rémunérés (149.000 en zones rurales et 11.000 en zones urbaines). Le taux d’emploi a ainsi baissé de 40,7 à 37,9%, soit 61,9% pour les hommes et 14,7% pour les femmes. Pour ce qui est du taux d’activité, il a reculé de 44,9 à 43,5% sur la période.

Le secteur des services est celui ayant le plus pâti de la tendance avec une baisse de 5,2%. Il a perdu 260.000 emplois sur le plan national dont 196.000 en milieu urbain et 64.000 dans le rural. L’agriculture, forêt et pêche suit avec 258.000 postes partis en fumée. Un chiffre qui s’explique par «une perte de 260.000 en milieu rural et une création de 2.000 en milieu urbain». Enfin, enfin dans l’industrie, y compris l’artisanat, 61.000 postes ont disparu, 44.000 en zones urbaines et 17.000 dans le rural, ce qui représente une perte de 4,8% du volume de l’emploi dans le secteur. A contrario, le secteur du BTP est le seul à avoir créé de l’emploi. Sur la période, 1.000 postes ont vu le jour, résultat d’une création de la mise sur le marché de 2.000 emplois en milieu urbain et la perte de 1.000 autres dans le rural.

Comme attendu, le taux de chômage a augmenté, passant de 9,4% à 12,7% sur un an. Le chômage a ainsi touché 1.482.000 personnes, soit 368.000 nouveaux chômeurs. «Il a enregistré une forte hausse parmi les femmes, de 13,9 à 17,6%, parmi les hommes, de 8 à 11,4% et parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, de 26,7 à 32,3%».

Par ailleurs, la population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 1,182 million de personnes. Le taux de sous-emploi est passé de 9,1 à 11,6%, au niveau national avec une hausse de 10,5% en ville et de 13,3% dans le rural.

Par région, et sans grande surprise, Casablanca-Settat concentre 46,3% du taux d’activité. Elle est suivie par Marrakech-Safi (45,6%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (45,2%) et Béni Mellal-Khénifra (44%). Les quatre régions affichent même les taux d’activité les plus élevés par rapport à la moyenne nationale de 43,5%. Les taux les plus bas ont, par ailleurs, été enregistrés à Drâa-Tafilalt (37,7%), Souss-Massa (40%) et l’Oriental (41%). 72% des actifs de 15 ans et plus font partie de la région de Casablanca-Settat (22,4%), Marrakech-Safi (13,5%), Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), Fès-Meknès (11,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (11%). Environ trois quarts des chômeurs (72,6%) sont concentrés dans cinq régions. Casablanca-Settat en tête avec 25,8%, devant Rabat-Salé-Kénitra (13,3%), Fès-Meknès (11,9%), l’Oriental (11%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (10,6%).

Le 03.08.2021

Source web Par : le matin

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