Défaillances d’entreprises : Le tsunami arrive !
Inforisk alerte sur le risque majeur d’insolvabilité des entreprises au Maroc cette année. Déjà au premier trimestre, 3.830 défaillances ont été enregistrées, soit une hausse de 28% par rapport à la même période de 2022. Sans surprise, 98,8% des cas concernent les TPE. Le commerce (33%), l’immobilier (20%) et le BTP (17%) sont les secteurs les plus affectés. La vague des faillites est observée essentiellement à Casablanca (26%), devant Rabat (8%), Marrakech (7%) et Fès (6%). Et l'hémorragie ne serait pas près de s'arrêter. Les défaillances atteindraient un record annuel de 15.000 cas fin 2023.
Après Allianz Trade, c'est au tour d'Inforisk d'alerter sur le risque majeur d’insolvabilité et de faillites des entreprises au Maroc cette année. Déjà, au premier trimestre, 3.830 défaillances ont été enregistrées, selon le spécialiste du renseignement commercial sur les sociétés marocaines. Soit une hausse de 28% par rapport à la même période de 2022. Sans surprise, 98,8% des défaillances concernent les TPE, contre 1,1% les PME et 0,1% les grandes structures. Le commerce (33%), l’immobilier (20%) et le BTP (17%) sont les secteurs les plus affectés.
La répartition par villes montre que Casablanca occupe la première place en termes de défaillances recensées avec une part de 26%, devant Rabat (8%), Marrakech (7%) et Fès (6%). Et le pire, c'est que l'hémorragie ne serait pas près de s'arrêter. Au contraire, Inforisk estime que les défaillances resteront fortes les trimestres suivants pour atteindre un record annuel de 15.000 cas fin 2023. Ce chiffre est supérieur aux prévisions de l’assureur-crédit Allianz Trade qui table sur 13.000 défaillances cette année, en hausse de 5% par rapport à 2022.
Le soutien étatique a retardé les faillites des entreprises
À noter que 2020 avait été une année d’exception pour les défaillances au Maroc avec une baisse «artificielle» (-22%) engendrée par le soutien étatique déployé pour appuyer les entreprises face à la pandémie. Rappelons qu’en 2020, l’équivalent de près de 5% du PIB du pays avaient été servis au titre des crédits «Damane Relance» et «Damane Oxygène», au bénéfice de plus de 66.000 entreprises. Grâce à ce soutien étatique massif, qui s’est poursuivi jusqu’en juin 2021, l’étendue des dégâts sur les entreprises et les ménages a pu être contenue à des niveaux inespérés au commencement de la crise. Mais la scène ressemble à la mer qui se retire avant un tsunami. En effet, avec le tarissement de ces mécanismes d’appui et le retour de l’activité à plein régime des tribunaux de commerce, les défaillances d’entreprises explosaient dès le second semestre de 2021.
Demande qui tourne au ralenti, pression sur la rentabilité, trésorerie affaiblie et durcissement des conditions de financement, ce sont autant de facteurs qui expliquent le rebond des défaillances. Une tendance inquiétante, synonyme de renforcement du risque d’impayés pour les entreprises. Début 2023, la trésorerie des entreprises marocaines était toujours sous pression. Selon les statistiques de Bank Al-Maghrib, les crédits aux entreprises non financières privées ont augmenté de 7% à fin février dernier à 431,3 milliards de DH, suite principalement à une hausse de 8,9% des facilités de trésorerie à 204,8 milliards de DH.
Le 27/04/2023
Source web par : lematin
Les tags en relation
Les articles en relation
L'Alliance des économistes istiqlaliens critique le gouvernement et son PLF et propose des alternat
L'Alliance des économistes istiqlaliens présidée par Abdellatif Maazouz, l'ex-ministre du Commerce extérieur, signe une sortie médiatique virulente...

Maroc : La Nouvelle Charte de l’Investissement soutient les TPME
Les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), qui représentent 95 % du tissu entrepreneurial marocain, bénéficient enfin d’une attention renfo...

Le roi Mohammed VI appelle à développer les infrastructures en Afrique
La mise en place de réseaux intégrés d’infrastructures est une condition nécessaire pour impulser la création de chaînes de valeur régionales, a affirm...

Banques participatives: émission de sukuks d'un milliard de DH le 5 octobre
Bonne nouvelle pour les banques participatives qui sont toujours confrontées au problème de financement. La première émission de sukuks (obligations conform...

Bank Al-Maghrib : Voici les principales annonces faites par Jouahri
Impact du séisme, soutien au gouvernement, transmission de la politique monétaire, assemblées BM-FMI… Abdellatif Jouahri livre ses appréciations lors de l...

Climat des affaires: Après les promesses, les patrons attendent du concret
L’apurement des crédits TVA et l’amélioration des délais de paiement... peuvent être des déclics Dans l’industrie, les dirigeants toujours peu por...

Programme Intelaka : Un taux de rejet de 25%, assez élevé selon le Wali de BAM !
Depuis son lancement, le programme Intelaka a financé environ 13.000 entreprises soit un volume de crédit de 3 Mds de DH. Malheureusement le taux de rejet res...

Cybersécurité au Maroc : levier de souveraineté digitale
La conférence «Accelerate Your Digital Cybersecurity», organisée le 23 mai 2025 à Casablanca par Compucom, a mis en lumière l’importance cruciale de la ...

Les impacts économiques du maintien du GMT+1
Le maintien par le gouvernement, à la surprise générale et à la dernière minute, du GMT+1, a pris de court tout le monde. Beaucoup s’en plaignent. D’au...

Startups: L'AMIC livre un diagnostic complet des lacunes de cet écosystème
Une étude élaborée par l'AMIC et le cabinet Fidaroc Grant Thornton a révélé les grandes difficultés que connaissent les startups au Maroc et qui emp�...

Abdellatif Jouahri: "BAM est prête à baisser davantage le taux directeur s'il y a besoin de pousse
Selon le gouverneur de la banque centrale, il est primordial d’améliorer la compétitivité des entreprises marocaines et, par ricochet, la valeur ajoutée d...

3ème réunion de la Commission nationale des investissements : 42 projets approuvés, les entrepris
Présidée par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, la Commission nationale des investissements a tenu sa troisième réunion depuis l’entrée en vigueur...