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Rapport du Forum économique mondial Compétitivité : le Maroc en perte de vitesse

Rapport du Forum économique mondial Compétitivité : le Maroc en perte de vitesse

«La concurrence mondiale sera de plus en plus définie par la capacité d’innovation de chaque pays», estime Klaus Schwab, fondateur et président du WEF

D’après le Rapport global sur la compétitivité 2017-2018 fraichement publié par le Forum économique mondial (WEF), le Maroc pointe à la 71e place sur 137 pays. Il perd ainsi un rang par rapport à l’année dernière. Les points négatifs sont nombreux, même si le pays reste le plus compétitif en Afrique du Nord.

Le Maroc est en perte de compétitivité. D’après le Rapport global sur la compétitivité 2017-2018 fraichement publié par le Forum économique mondial (WEF), le Maroc pointe au 71e rang sur 137 pays. Il perd ainsi une place par rapport à l’année dernière. Le score enregistré par le pays stagne autour de 4,2 points, et ce, depuis 4 ans.

Le classement se base sur l’Indice global de la compétitivité (Global Competitiveness Index - GCI) qui analyse 12 domaines différents, considérés comme les piliers de la compétitivité. Ces 12 indicateurs portent sur les institutions, les infrastructures, l’environnement macroéconomique, la santé et l’éducation primaire, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, l’efficacité du marché des biens, l’efficacité du marché du travail, le développement du marché financier, la maturité technologique, la taille du marché, la sophistication des entreprises et l’innovation. Pour le Maroc, les points négatifs restent nombreux. Le pays figure toujours parmi les plus mauvais élèves sur l’efficacité du marché du travail (120e mondial) l’enseignement supérieur-formation (101e), l’innovation (94e), la maturité technologique (82e), la santé et l’éducation primaire (81e), notamment. Pour ce qui est de l’environnement des affaires, le Maroc est surtout pénalisé par la corruption, la bureaucratie, les difficultés d'accès au financement, son système fiscal ainsi que l’inadaptation entre l’éducation et le marché de l’emploi. Cette analyse du WEF corrobore le dernier discours du Souverain, à l'occasion de la Fête du Trône, qui pointe du doigt l’inefficacité et la faible gouvernance de l’Administration publique et des Centres régionaux d’investissement.

Sur le plan régional, le rapport de la compétitivité mondiale du WEF classe le Maroc 8e dans le monde arabe. Les Émirats arabes unis (17e) occupent le premier rang parmi les pays arabes, suivis par le Qatar (25e mondial), L’Arabie saoudite (30e), le Bahreïn (44e), le Kuwait (52e), Oman (62e) et la Jordanie (66e). Le Royaume reste, néanmoins, le pays le plus compétitif en Afrique du Nord, devant l’Algérie (86e), la Tunisie (96e) et l’Égypte (100e). À l’échelle du continent africain, le Maroc occupe la 5e place, derrière Maurice (45e mondial), le Rwanda (58e), l’Afrique du Sud (61e) et le Botswana (63e). Plus globalement, la Suisse conserve sa première place d'économie la plus compétitive au monde, devant les États-Unis, qui récupèrent une place, et Singapour. La France perd une place et se classe 22e et l’Espagne 34e.

«La concurrence mondiale sera de plus en plus définie par la capacité d’innovation de chaque pays. La reconnaissance des talents d’un point de vue ressources humaines prendra le pas sur le capital financier et le monde passera ainsi de l’ère du capitalisme à celle du “talentisme”. Les pays qui se préparent à la Quatrième Révolution industrielle et qui renforcent simultanément leurs systèmes politiques, économiques et sociaux seront les grands gagnants de la course à la compétitivité de demain», affirme dans un communiqué Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial.

Le 27 septembre 2017

Source web par  Le Matin      

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