#USA_TRUMP_ACQUITTEMENT_REPUBLICAINS: Après son acquittement, Trump pèse sur l'avenir des républicains déchirés
Donald Trump, atout électoral incontournable ou au contraire instigateur de l'assaut du Capitole qu'il faut écarter à jamais? Les couteaux étaient tirés dimanche chez des républicains profondément divisés après le procès de l'ex-président américain.
Malgré le verdict d'acquittement, les démocrates estiment de leur côté avoir engrangé une victoire morale et politique, qui permet enfin au nouveau président Joe Biden de s'attaquer à ses grands dossiers, prioritairement son ambitieux plan de relance économique.
Le "Grand Old Party", lui, se déchire autour du milliardaire. Avec le regard déjà tourné vers les élections parlementaires des "midterms" en 2022, lorsque les républicains espèrent regagner la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants.
"Mon objectif, c'est de gagner en 2022 pour mettre fin au programme le plus radical que je vois venir de la présidence démocrate de Joe Biden, et nous ne pouvons pas le faire sans Donald Trump", a martelé dimanche sur la chaîne Fox News le sénateur Lindsey Graham, l'un de ses plus fidèles alliés.
"Il est prêt à entrer en campagne" et "je suis prêt à travailler avec lui", a-t-il ajouté, en confiant qu'il lui avait parlé samedi soir et qu'il prévoyait de le retrouver chez lui en Floride la semaine prochaine.
L'ex-président reste la "force la plus puissante" du parti républicain, le "mouvement Trump est en pleine forme", a lancé le sénateur.
Installé dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago en Floride, le magnat de l'immobilier s'est fait discret pendant son procès historique au Sénat, où il était accusé d'avoir incité les violences du 6 janvier.
Mais il a rapidement réagi à son acquittement samedi soir.
"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a écrit le 45e président américain, qui n'a pas exclu de se représenter en 2024.
Les sénateurs ont été une majorité -- 57 sur 100 -- à se prononcer pour la condamnation du milliardaire. Dont, fait notable, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité, qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.
- "Tomber trop bas" -
Parmi ceux qui l'ont acquitté, l'influent chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a expliqué que pour lui, le Sénat n'était tout simplement pas compétent pour le juger. Avant de lancer une critique cinglante, sans appel, de l'ex-président.
"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il tonné.
Ce discours "ne représente pas le sentiment des républicains", veut croire Lindsey Graham.
- "Bataille" pour le parti -
Mais le puissant chef républicain n'est pas le seul ex-fidèle de Trump à rompre les liens.
Son ex-ambassadrice aux Nations unies, et candidate pressentie pour la présidentielle de 2024, Nikki Haley, a affirmé que le milliardaire était tombé "trop bas" pour se représenter, dans un entretien à Politico vendredi.
Privé des projecteurs tournés vers la Maison Blanche et de son compte Twitter, longtemps puissant porte-voix, "sa force va diminuer", a prédit dimanche sur ABC Bill Cassidy, l'un des sept républicains ayant voté pour sa condamnation.
Sauf que ce sénateur fait déjà face à une féroce réaction dans son parti en Louisiane.
"Nous allons assister à une véritable bataille pour l'âme du parti républicain ces deux prochaines années", a prédit le gouverneur républicain modéré du Maryland, Larry Hogan, dimanche sur CNN.
"De nombreux républicains sont indignés mais n'ont pas le courage de le dire, parce qu'ils ont peur" de perdre leurs élections, a-t-il assuré.
Peur ou pas, une journaliste de la chaîne CBS, Margaret Brennan, a affirmé qu'une vingtaine de sénateurs républicains ayant voté pour acquitter Donald Trump, invités à parler du procès dans son émission dominicale phare, "Face The Nation", avaient tous refusé.
Donald Trump reste très populaire auprès de ses électeurs et son camp menace de présenter des candidats "trumpistes" contre des élus du parti l'ayant critiqué ou condamné.
Devant cette menace, Mitch McConnell, 78 ans, a promis de peser dans les prochaines primaires.
"Certains seront peut-être des gens que l'ex-président aime. D'autres peut-être pas. La seule chose qui m'importe, c'est qu'ils puissent gagner", a affirmé le vieux routier de la politique à Politico.
Face à ces divisions républicaines, les démocrates ont cherché à enfoncer le clou. Premier parmi eux, Joe Biden, qui a affirmé qu'en dépit de l'acquittement, les charges contre Donald Trump n'étaient pas "contestées".
Le 14 février 2021
Source web Par : medias24
Les tags en relation
Les articles en relation
Cour des comptes : les lacunes du système de déclaration de patrimoine
La déclaration de patrimoine, instaurée pour promouvoir la transparence et combattre la corruption, exige que les responsables publics divulguent régulièrem...
Elections du 8 septembre: Le vote se fera exclusivement sur la base de la CIN
Le ministre de l'Intérieur a notifié mardi que le vote à l'occasion des élections prévues mercredi 8 septembre se fera exclusivement sur la base de...
#MAROC_USA_Jazouli: 'Des investissements américains massifs dans les provinces du Sud attendus
Nous avons été nombreux à comprendre que ce serait un consulat d’abord à objectifs économiques et commerciaux. Est-ce que c’est le cas ? https://www...
#USA_ELECTIONS_VERDICT: Trump peut-il continuer à contester le verdict des urnes? Les scénarios po
Le 14 décembre est la véritable date-butoir, soulignent les experts: les grands électeurs de chaque Etat doivent alors se réunir pour voter formelleme...
Offre hôtelière : le talon d’Achille du tourisme au Maroc
Entre hôtels fermés et offre inadaptée, la capacité hôtelière au Maroc peine à se développer depuis quelques années, entravant la pleine exploitation d...
AstraZeneca : aux Etats-Unis, nouveau coup dur pour le laboratoire
Un institut américain, qui supervise les essais cliniques sur les vaccins, a remis en doute mardi l'efficacité du sérum pourtant revendiquée la veille p...
Le PJD entend protéger la langue arabe par une proposition de loi comprenant des amendes
La nouvelle campagne des défenseurs de la langue arabe, lancée il y a peu, atteint le Parlement grâce au PJD. Les députés de la Lampe ont déposé une prop...
Maroc/Etats-Unis : Pour sa politique africaine, le Pentagone parie sur le rôle de Rabat
militaire entre le Maroc et les Etats-Unis se porte bien. En témoigne la visite du chef de l’AFRICOM au royaume. La relation entre le Pentagone et Rabat a to...
Nizar Baraka : plan d’action 2024 pour l’Équipement et l’Eau
Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a présenté devant la Chambre des représentants les grandes lignes de son programme d’action pour 2...
L’impératif du Sommet de l’UA dicte une urgente décrispation aux partis politiques
Un débat furieux s’est engagé depuis que le Conseil de gouvernement du lundi 9, puis celui des ministres du mardi 10 janvier, présidé par S.M. le Roi aien...
PAM, PPS et PJD plaident pour une participation politique des MRE aux législatives 2021
Cet après-midi à la Chambre des représentants, la ministre déléguée chargée des MRE, Mme Nezha El Ouafi, était à court d’arguments face aux questions...