#MAROC_Zones_humides : ces amortisseurs climatiques bradés

Subissant les agressions des pompages excessifs, des terrassements et des spoliations, les zones humides au Maroc (surtout urbaines et périurbaines) sont malheureusement bradées et malmenées. Ne pas reconnaître leur valeur équivaut à ne pas se rendre compte qu’elles sont de véritables mécanismes stratégiques de résilience.
Si les experts climatiques s’accordent sur le fait que les impacts des changements climatiques peuvent déjà être constatés sur le climat et l’évolution des ressources hydriques du Royaume, ils sont unanimes aussi à affirmer que le phénomène continuera à s’exacerber d’année en année. Le monde entier lutte pour faire les efforts nécessaires afin de limiter la dangerosité des impacts des changements climatiques qui se manifesteront différemment à travers le globe.
Le Maroc fait d’ailleurs partie des « points chauds » où ces répercussions prendront la forme d’une augmentation des températures et d’une diminution des précipitations qui risqueront de décapitaliser les actifs écologiques agricoles et forestiers.
Si le Maroc a tenté de jouer un rôle de mobilisation en organisant la Cop22 en 2016, il reste globalement tributaire des efforts qui seront faits (ou pas) par les autres pays. Il lui incombe cependant de préparer les décennies à venir en mettant toutes les chances de son côté pour mitiger les impacts climatiques négatifs et augmenter les chances de résilience de ses écosystèmes et de son cycle de l’eau. Sur ce point, les experts convergent tous pour souligner le rôle important des écosystèmes forestiers, mais surtout celui des zones humides. Jouant le rôle de véritables amortisseurs climatiques, les rivières, lacs et dayas temporaires ou permanentes agissent comme des éponges : ils absorbent l’eau excédentaire et la restituent pendant les périodes de sécheresse. Elles préservent une biodiversité précieuse et fournissent moult services écosystémiques.
Subissant les agressions des pompages excessifs, des terrassements et des spoliations, les zones humides au Maroc (surtout urbaines et périurbaines) sont malheureusement bradées et malmenées. Ne pas reconnaître leur valeur équivaut à ne pas se rendre compte qu’elles sont de véritables mécanismes stratégiques de résilience. Ne pas les protéger équivaut à s’acharner sur un parachute avant de l’utiliser pour sauter.
Le 14/01/2021
Source web Par : lopinion
Les tags en relation
Les articles en relation

Pluies bienvenues au Maroc : Une opportunité pour une gestion durable de l’eau face aux défis cl
Les pluies tant attendues ont enfin fait leur retour au Maroc, apportant avec elles un soulagement bienvenu après plusieurs années de sécheresse persistante....

Recherche scientifique. Un nano-satellite universitaire envoyé pour deux ans dans l’espace
Les étudiants des trois universités de Fès, Oujda et Ifrane, encadrés par le laboratoire d’intégration des systèmes avancés, ont conçu et fabriqué un...

Programme de Développement Hydraulique du Bassin de la Moulouya : Un Investissement de 19 Milliards
L'Agence du bassin hydraulique de la Moulouya collabore avec plusieurs organismes de gestion des ressources en eau pour mettre en œuvre un vaste programme ...

La croissance économique mondiale devrait ralentir à 2,4% en 2024 (ONU)
La croissance économique mondiale devrait ralentir, passant d’un taux estimé à 2,7% l'an passé à 2,4% en 2024, soit une tendance inférieure au taux ...

Stress hydrique: la Banque mondiale appelle à réviser la tarification de l’eau au Maroc pour év
La Banque mondiale a alerté, dans son dernier rapport de suivi de la situation économique au Maroc, sur l’impact de la sécheresse sur l’écosystème nati...

Énergie : Le Maroc a été le premier pays avec lequel l’UE a développé un partenariat vert (Pa
Le Maroc devient un partenaire naturel pour construire des liens forts d’amitié et de coopération avec l’Union européenne (UE), a souligné, mardi à Mar...

Ouverture du parlement: Les grandes annonces Royales
Gestion des ressources hydriques et investissements étaient au cœur des annonces Royales vendredi à l'occasion des retrouvailles avec les représentants ...

Marrakech/Infrastructures La mairie PJD peine à concrétiser ses projets écolos!
Alors que le rendez-vous climatique approche à grands pas Les chantiers verts annoncés pour la COP22 accusent un sérieux retard Eclairage écologique, ...

Stress hydrique : Le Maroc fait partie des pays les plus menacés à travers le monde
Classant 165 pays, l’organisation de recherche World Resources Institute (WRI) a prévenu, mardi, du stress hydrique qui menace le monde. Elle alerte notammen...

Impacts du changement climatique sur l'agriculture marocaine
Les projections confirment la baisse des précipitations et l'augmentation des températures Les résultats montrent que le changement climatique impacte...

Bassin du Sebou : premier réservoir d’eau du Maroc
Le bassin hydraulique du Sebou se confirme comme le plus important du Maroc, avec 2,87 milliards de m³ d’eau stockés au 2 avril 2025, selon le ministère de...