#MAROC_États_généraux_TOURISTIQUES: A QUAND ET POUR QUAND POUR LE secteur du tourisme et SA gouvernance

Qu’on l’admette ou pas, entre le vrai et le faux il y a un malaise associatif professionnel certain. Généralement, une crise de confiance dans la représentativité et dans le manque de courage des idées, couronnée par un effet.
Le malaise commence à s’installer dangereusement. Pas plus loin qu’en juin dernier, les CRTs déclaraient, du-dessous du menton, leur volonté de constituer un groupement régional. Juste après, des CPT ambitionnent de suivre les mêmes pas en réunissant tous les CPT du Maroc sans donner suite. En fait, cette période de confinement a été favorable aux absents d’hier de réapparaître aujourd’hui et de se réclamer de secteurs qu’ils avaient pourtant abandonné.
A telle enseigne que nous sommes dans un capharnaüm géant où tous se réclament de ceci, tous se séparent de cela, tous se rebellent pour d’hypothétiques entités utopiques, etc. Une anarchie…
Plus généralement, Qu’est ce que cela veut-il franchement dire : Tout simplement que la gouvernance du secteur touristique privé est actuellement dans une situation très difficile, mettant du coup la CNT en 1ere ligne de responsabilité.
La très faible confiance vis à vis des Présidents est lourde de sens et signifie la gestion très controversée de la situation. D’autres points pourraient légitimement être réclamés comme, par exemple, l’état d’avancement des investissements et dépenses des 3 millions dirhams du budget contrat-progrès réalisé déjà en 2019. Comme on peut se demander, d’ailleurs, sur la ou les parties qui sont vraiment concernées par cette gestion. Et, encore, qu’en sera-t-il pour 2021 quand la ministre du Tourisme laissait officieusement entendre, la semaine dernière, que les « caisses sont vides », une fois le sujet abordé, ce budget prévu pour 3 années serait-il reconduit ?
Parallèlement, la gestion très controversée de création qui tarde à se matérialiser des fédérations régionales du tourisme (prévue depuis 2006). Pourquoi celle réussie de Casablanca en 2008 a vite fait d’être bloquée ? Même chose à Marrakech en 2019 avec convocation pour une AGE, tuée dans l’œuf sans aucune raison ni report et sans communiqué, ce qui a installé une certaine tension avec les comités des Crt en place?
Autre risque de remise en cause de la représentativité professionnelle: la montée récente au créneau des Crt a fini par faire des dégâts et surtout tout compliquer dans l’organisation du secteur privé.
Plus personne ne comprend et on pédale dans la semoule.
Et pourtant c’était très intéressant de construire des modèles qui marchent et existent partout dans le monde touristique, avec les Assises régionales métiers, représentées par des fédérations régionales (FRT) qui sont regroupées en Fédérations Nationales métiers mais qui se retrouvent, in fine, dans la CNT.
A côté de cette organisation pyramidale, peuvent exister par exemple les Conseils Régionaux du Tourisme, composés de 3 grands collèges Public-Privé, les représentants de la Wilaya (Gouverneur, Cri, administration), les Élus (des Représentants élus de la Région depuis 2015 et des conseils communaux élus surtout les communes à territoire touristique) et, enfin, les représentants des professionnels de la région (Élus et où désignés au sein de la fédération régionale du tourisme), alors que le Président serait élu par consensus parmi les membres professionnels du Tourisme !
Étant entendu que les régions touristiques à forts potentiels sont organisés dans certaines provinces en Conseil provincial du Tourisme et SONT de FAIT obligatoirement membres de toutes les représentativités Régionales et donc finalement des FRT et des CRT! Il faudrait absolument revenir à la légalité nationale de cet arsenal d’organisation pour la meilleure gestion des activités touristiques.
Dans Vision 2020, la décision de créer des Agences de Développement Touristique (ADT) dans chaque région, finalement repoussée par l’ex- ministre de l’Economie et des Finances pour raison financière et statutaire, a certes considérablement augmenté le doute sur la situation des CRT.
Toutefois, c’est très critique et compliqué d’agir sereinement sans le respect des règles élémentaires de gestion professionnelle simple, efficace et en respect total des obligations !
C’est pourquoi que LA LOI CADRE DU TOURISME s’impose à tous, vu l’état d’urgence des lieux et les très faibles interconnexions entre les opérateurs, les Ministères concernés, l’Onmt, la Smit et tant d’autres intervenants et ONG mêmes pour assurer la gestion optimale d’un des moteurs incontournables du nouveau modèle de développement économique.
En espérant et c’est sûrement en bonne voie des mesures nécessaires et exceptionnelles Post Covid19 par l’Etat de juillet à décembre 2020, toute la filière touristique devrait être à la hauteur de ce grand défi de travailler avec efficacité et solidarité pour espérer obtenir, en 2021, des résultats qui nous feront oublier les vaches maigres de 2020 et prouver la résilience du secteur et du produit.
Rappelons-nous-en. SM le Roi Mohammed VI avait, lors de son intronisation en 1999, pris la grande décision stratégique d’accorder une nouvelle dynamique au secteur. 20 ans après, le Maroc a réalisé de véritables performances, de magnifiques structures touristiques et une expertise donnée en exemple. Un bond géant chiffré :
De 4 à 13 millions de visiteurs.
De 20 à 79 milliards dirhams de recettes en devises
De 50.000 à 550.000 emplois directs et indirects
Des investissements en infrastructures grandioses, etc. Des états généraux du secteur privé, proposés par certains acteurs, seraient très importants pour rétablir la confiance de croissance économique.
Le 29 décembre 2020
Source web Par : premium travel news
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