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Compter Par Nadia SALAH

Compter Par Nadia SALAH

La souveraineté. Une bonne partie des Marocains sait encore exactement ce que c’est, pour avoir vécu leur jeunesse en l’absence de cette souveraineté. Même si cette absence était atténuée par le Protectorat, en lieu et place d’une colonisation.

La souveraineté c’est encore la vigilance constante qu’il faut avoir pour conserver l’intégrité territoriale.

En s’engageant dans la libéralisation au cours des années 1980, on n’osait pas prononcer le mot. Manque de culture politique après les années de plomb ou désir constant d’encadrement serré? Qui sait?

Puis les consommateurs, c’est-à-dire presque tout le monde, ont découvert que l’importation coûtait moins cher et que la production locale s’améliorait, en nombre et en qualité, et ce avec des prix à la baisse. Double miracle.

Ce n’est pas trop dire que la vie des gens a changé, pour le mieux. Pourtant, il est resté nombre d’usines et d’ateliers sur le bord de la route… tandis que d’autres, prestigieux, sortaient de terre. Combien d’un côté, combien de l’autre? Pour quelle valeur ajoutée, pour combien et quels emplois?  Des services numériques exportés jusqu’au Japon et pas de masques locaux?

Où habite donc la souveraineté dans ce contexte? Du côté des usines ou du côté du pouvoir d’achat?

Ces étrangetés, on les raconte, mais on ne les compte pas. On ne leur donne pas une mesure fiable et sérieuse. Dommage. Comment faire autre chose qu’une politique de l’anecdote (ou des riches groupes de pression!), si on ne compte pas?

Le HCP est bon, mais il doit faire plus et mieux. Pourquoi ne pas convenir, une fois pour toutes, qu’il est un instrument de souveraineté et y mettre les moyens?

Le 04/05/2020

Source Web Par L’économiste

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