Compétitivité touristique : performances mitigées pour le Maroc
Le Royaume (66e) a perdu une place dans le classement mondial de la compétitivité touristique, mais il a gagné en score (+2,2%).
Le Maroc tire globalement son épingle du jeu dans le domaine de la compétitivité touristique. Il a, certes, reculé d’un rang dans l’indice mondial y afférent, établi par le WEF, mais il a gagné en score et garde sa place dans la première moitié du classement. Le Royaume est, en effet, classé 66e sur un total de 140 pays qu’a couverts «The Travel and Tourism Competitiveness Report 2019» et affiche de meilleurs scores au niveau régional dans certains sous-indices.
Le Maroc se défend plutôt bien en matière de compétitivité touristique. Le pays a certes régressé d’une position dans l’indice mondial de la compétitivité touristique, mais il garde bien sa place dans la première moitié du classement et affiche de meilleurs scores dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et en Afrique du Nord concernant certains sous-indices. Le Royaume est, en effet, classé 66e sur un total de 140 pays qu’a couverts la version 2019 du classement mondial de la compétitivité touristique établi tous les deux ans par le World Economic Forum (WEF) en prenant en considération 14 critères. Il a perdu une position, mais il a gagné en score (+2,2%).
Les auteurs du rapport relèvent que le Maroc réalise la plus lente amélioration de la performance de «The Travel and Tourism Competitiveness Report 2019» (TTCI) en Afrique du Nord. Le pays se situe juste derrière l’Égypte pour ce qui est de la compétitivité globale, affichant les meilleurs scores TTCI de la région MENA sur les sous-indices relatifs aux ressources naturelles (63e) et au meilleur environnement favorable en Afrique du Nord (71e) et aux infrastructures (69e). Toutefois, nuance le WEF, l’amélioration des performances du TTCI est tempérée notamment par la dégradation de la combinaison de ressources naturelles et culturelles (du 41 au 54).
Le rapport indique également que le Maroc est parmi les trois pays de la région MENA qui ont apporté des améliorations significatives en matière du sous-indice d’ouverture internationale, avec le Qatar et Oman. Et ce au moment où dans les autres pays de la région, les préoccupations en matière de sécurité font que les voyageurs se heurtent souvent à des obstacles, tandis que le secteur de l’aviation et des transports en commun est étouffé par la limitation des accords bilatéraux sur les services aériens et le commerce régional.
À l’échelle de l’Afrique du Nord, l’Égypte (65e) se démarque bien, s’imposant comme la plus grande économie de T&T (Tourisme et voyages) de la sous-région. Elle affiche la meilleure amélioration dans le classement global, avec neuf places gagnées, soit la meilleure évolution dans la région MENA. L’Égypte est compétitive notamment sur le plan des prix (3ee) et a le meilleur score de la région MENA pour les ressources culturelles (22e).
Par contre, l’Algérie (116e) est le pays ayant le score le plus bas en Afrique du Nord, même s’il a gagné deux rangs dans le monde. Le pays se classe mal au chapitre de l’environnement des affaires (118e), de la priorisation T&T (132e), de l’infrastructure de services touristiques (136e), de la durabilité environnementale (133e), des ressources naturelles (126e) et de l’ouverture internationale (139e). En revanche, l’Algérie est l’un des pays les plus compétitifs au monde en termes de prix (8e).
Globalement, note le rapport du WEF, l’Afrique du Nord affiche des scores inférieurs à ceux du Moyen-Orient, mais montre une amélioration bien plus grande de la compétitivité globale.
La sous-région surpasse le Moyen-Orient sur cinq piliers et bat la moyenne mondiale sur quatre. L’Afrique du Nord est la sous-région la plus compétitive au monde en termes de prix, avec trois des quatre membres parmi les 12 économies les moins chères couvertes dans le rapport. Les auteurs du rapport relèvent que le plus grand avantage de l’Afrique du Nord par rapport au Moyen-Orient réside dans ses ressources naturelles et culturelles, même si elle continue de sous-performer le monde tant pour les sous-indices relatifs aux ressources naturelles que pour ceux concernant les voyages culturels et les voyages d’affaires. La sous-région a également dépassé la moyenne de la région MENA en termes de priorités en matière de durabilité et de protection de l’environnement et de durabilité environnementale, des domaines dans lesquels elle s’est améliorée depuis 2017.
Par ailleurs, l’Afrique du Nord pâtit d’infrastructures sous-développées et d’un environnement peu favorable aux T&T, contrastant avec certains des plus performants de la sous-région du Moyen-Orient. En particulier, l’Afrique du Nord est à la traîne en ce qui concerne l’infrastructure de services touristiques et la préparation aux TIC. Le fort taux d’amélioration de la sous-région est dû à l’amélioration de la sécurité et de la sûreté, à la politique générale en matière de transport et de transformation, à la création de conditions favorables ainsi qu’au transport aérien et aux infrastructures terrestres. Les quatre membres de la sous-région de l’Afrique du Nord ont augmenté leurs scores TTCI par rapport à 2017.
Le 04 septembre 2019
Source web Par le matin
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