Omar Azzimane: Objectif, épingler les maux dont souffre notre système éducatif
Président de l’institution, le conseiller royal Omar Azziman a donné une allocution à l’occasion de la 17ème et dernière session du premier mandat (2014-2019) du Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS). Une ultime session qui s’est démarquée de ses antérieures, couronnant cinq années de travail des instances et structures du Conseil.
Réunissant responsables publics, acteurs éducatifs et syndicaux et experts académiques, le CSEFRS vient de clôturer son premier mandat. De l’avis de ses membres, son président en tête, l’institution qui s’est donnée comme mission de servir la réforme du système éducatif national, est arrivée durant ses cinq premières années d’existence, à asseoir son approche participative et à s’ouvrir sur diverses compétences.
« La tentation est grande de faire l’inventaire pour mesurer le chemin parcouru et tracer la voie de tout ce qui reste à faire », déclare Omar Azziman à l’ouverture de cette ultime session. Sans y céder le président, a relevé quelques points saillants du parcours emprunté par le Conseil durant les cinq années écoulés.
« Faire du Conseil un espace de réflexion en profondeur, capable de s’extraire du tumulte du quotidien et de la pression des événements pour prendre le recul nécessaire à la prise en compte des enjeux du long terme », est le premier objectif rempli par le CSEFRS selon Omar Azziman.
« Cela s’est fait progressivement, non sans mal, parfois dans la douleur mais c’est ce qui nous a permis, pas à pas, de positionner notre Conseil à la place qui lui revient en tant qu’instance constitutionnelle consultative dédiée à l’analyse critique et à la réflexion stratégique fortement arrimées à l’évaluation scientifique et objective », a-t-il commenté.
Le Conseil se félicite en outre d’avoir « contribué à asseoir, très largement, l’idée que la réforme profonde du système éducatif, telle que voulue par SM le Roi, telle qu’approuvée par le gouvernement en 2015 et telle qu’entérinée par toutes les forces politiques à l’occasion de la campagne électorale de 2016 ». Une donne qui constitue selon le président « un impératif politique, socio-économique, culturel, éthique et religieux, autour duquel un large consensus s’est formé ; et qui ne laisse place à aucune hésitation comme il ne tolère aucun retard, même s’il se heurte, ici et là, à des vents contraires et à des résistances adverses, ouvertes ou masquées ».
La veille au strict respect des attributions des institutions représentées dans le CSEFRS, la défense et la consolidation de l’indépendance du Conseil telle que consacrée par la Constitution sont orgueilleusement évoquées par Omar Azzimane. « C’est grâce à cette indépendance, dont nous avons fait notre marque de fabrique, que nous avons pu travailler en toute sérénité pour épingler les maux dont souffre notre système éducatif et pour les appeler par leurs noms. C’est grâce à cette indépendance que nous avons pu proposer, en notre âme et conscience, les remèdes qui nous paraissent les plus appropriées », a-t-il expliqué.
Saluant les membres ainsi que le personnel du Conseil pour leur mobilisation à produire, en l’espace de cinq années de travail, une quantité honorable de travaux qui comprennent des études, des rapports, des avis et des évaluations globales, sectorielles et thématiques, le président estime que « le mérite ne réside pas seulement dans leur nombre ».
Pour le premier président du CSEFRS, ces travaux « s’inscrivent dans le sillage direct de la vision stratégique qu’ils viennent compléter, approfondir et enrichir, ce qui en fait une somme, certes inachevée, mais cohérente, organisée et structurée, qui ne perd jamais de vue sa finalité pragmatique consistant à servir avec constance la réforme et à contribuer à sa réussite ».
Le 10/07/2019
Source web Par Hespress
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