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9e session du Conseil supérieur de l’éducation

9e session du Conseil supérieur de l’éducation

L’étude sur le financement du système éducatif se heurte à l’insuffisance des données économiques

La question de la réforme du système éducatif et de son financement figure en bonne place à l’ordre du jour de la neuvième session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique qui se tient les 23 et 24 mars à Rabat.

Intervenant à l’ouverture de la neuvième session du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), son président, Omar Azziman, a souligné qu’un groupe d’experts, formé de divers partenaires autour de l’Instance nationale de l’évaluation, travaille sur cette «délicate et difficile question depuis bientôt un an». Mais, selon le même responsable, ces experts, qui s’attèlent à la réalisation d’une étude dans ce sens, se sont heurtés à de nombreuses difficultés liées notamment à l’insuffisance des données économiques, financières et démographiques disponibles et à l’incertitude de certaines projections et de certaines options.

Malgré ces contraintes, le président du CSEFRS reste optimiste. Selon lui, les travaux avancent, conformément au plan d’action du Conseil, au sein de la commission permanente chargée de la gouvernance. «Dès que cette étude sera terminée, elle fera naturellement l’objet d’un examen et d’un débat au sein du bureau puis au sein de l’assemblée générale», affirme M. Azziman, précisant que les conclusions qualitatives de l’étude «ne dépendent pas des calculs et prévisions quantitatives et s’inscrivent dans la droite ligne des recommandations de la vision relatives à la question du financement». «En attendant, nous ne pouvions pas laisser passer la précieuse opportunité de l’élaboration de la loi-cadre (devant traduire les orientations de la Vision 2015-2030, NDLR) sans tenter d’y intégrer les conclusions qualitatives de l’étude», indique-t-il. Selon M. Azziman, en procédant ainsi, «nous gagnons sur deux fronts : d’un côté, nous laissons mûrir l’étude sur la question du financement qui revêt la plus haute importance

; d’un autre côté, nous saisissons au vol l’opportunité d’incorporer à la loi-cadre en gestation les principes et grandes orientations relatives à la question du financement, en parfaite conformité avec les dispositions de la vision stratégique».

Pour rappel, la problématique du financement du système éducatif avait été abordée par la Charte nationale d’éducation et de formation. En effet, certaines recommandations de cette Charte visaient notamment à mettre en place un système de crédits d’études, en partenariat entre l’État et le système bancaire, à augmenter annuellement, dès l’an 2000, le budget du secteur de l’éducation et formation d’au moins 5%, à instaurer un système de comptabilité analytique au niveau des AREF et à établir annuellement un Compte national de l’éducation. À présent que la Charte n’est plus de rigueur – la vision 2015-2030 ayant pris le relais –, la question du financement se pose avec acuité. Il y va de la réussite du projet de réforme globale du système éducatif.

Le 22 Mars 2016
SOURCE WEB Par Le Matin

 

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