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Sincérité

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LE bilan de l’Etat actionnaire ne fait pas l’unanimité de la classe politique. La cession des 8% de Maroc Telecom donne en tout cas l’occasion à l’Istiqlal d’abattre une pluie de critiques contre la gestion des établissements publics. Si la bronca de l’une des principales formations risque de plonger l’exécutif dans l’embarras, elle met, dans la foulée, en musique d’autres échos. La plupart concernent des dossiers qu’il est possible d’analyser avec des œillères autres que celles de l’opposition. Deux sujets semblent être les plus conflictuels: la qualité de gestion du portefeuille de l’Etat, d’une part, et le niveau d’endettement réel de certains établissements publics d’autre part. D’abord la qualité de gestion. Elle interpelle avant tout sur les chances que se donne l’actionnaire d’optimiser pour le mieux la cession d’un portefeuille. Dans le cas de l’OPV de Maroc Telecom, l’agenda précipité nourrit l’essentiel des craintes sur les motivations de cette privatisation à la hussarde et l’usage qui sera fait des recettes escomptées. C’est l’unique interrogation qu’il est autorisé de formuler à ce stade. Même si l’alliance des istiqlaliens remue le couteau dans les plaies de l’histoire, celle de privatisations bâclées comme pour la Samir ou la Comanav, le parallèle n’a pas de sens dans le cas d’espèce. Ensuite, le niveau d’endettement. Il conduit à s’interroger, comme s’en était inquiétée à une époque la Cour des comptes, sur les tours de passe-passe, même en partant du principe qu’ils sont acceptés ailleurs, qui servent à enjoliver les santés financières. Des arbitrages qu’il ne faut pas présentement prendre à la légère. Car ils traduiraient, à défaut d’un manque de sincérité comptable, un déficit de sincérité budgétaire.

Le 02/05/2019

Source web Par L’économiste

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