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Réforme de l’investissement au Maroc : Progrès et défis identifiés

Réforme de l’investissement au Maroc : Progrès et défis identifiés

La Cour des comptes met en évidence plusieurs défis à surmonter pour réussir la réforme de l’investissement au Maroc. Bien que des progrès aient été réalisés, le cadre stratégique reste perfectible, avec des dispositifs de soutien encore incomplets, et la question du foncier, levier clé, reste sous tension. Le Pacte national pour l’investissement, annoncé en octobre 2022 par le roi Mohammed VI, doit encore être formalisé pour officialiser les engagements publics et privés, renforçant ainsi le cadre stratégique.

Le rapport de la Cour des comptes, cité par L’Observateur du Maroc et d’Afrique, souligne que la réforme de l’investissement est en bonne voie, mais nécessite davantage d’efforts. Le cadre stratégique a été renforcé grâce au Nouveau modèle de développement (NMD), avec un objectif ambitieux de 550 milliards de dirhams d’investissements et 500.000 emplois créés. Cependant, la Cour des comptes appelle à l’adoption d’une stratégie nationale de l’investissement pour garantir une meilleure cohérence économique et sectorielle.

Bien que des actions aient été entreprises pour soutenir cette réforme, notamment à travers la coordination entre le ministère en charge de l’investissement et les Centres régionaux d’investissement (CRI), des lacunes subsistent. La stratégie foncière reste l’un des piliers essentiels de cette réforme, et une meilleure coordination est nécessaire entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des terres.

Par ailleurs, bien que des textes réglementaires aient été adoptés pour les projets stratégiques, il reste des retards dans la mise en place des dispositifs spécifiques pour les TPE et PME, ainsi que pour les investissements des Marocains résidant à l’étranger. Le rapport de la Cour des comptes met aussi en avant des avancées significatives dans l’amélioration du climat des affaires, avec un taux de lancement de 74% des initiatives prévues. Cependant, le taux global de réalisation reste de 31%, et un effort supplémentaire est nécessaire pour atteindre les objectifs dans les deux ans à venir.

La Cour recommande également une stratégie foncière nationale pour reconstituer les réserves foncières et garantir la complémentarité des statuts fonciers (domaines privés, terres collectives, terres Guich, etc.). Enfin, la mise en œuvre rapide de l’Observatoire national de l’investissement est jugée essentielle pour assurer un suivi efficace de la réforme et maintenir un environnement favorable aux investisseurs.

En résumé, bien que des progrès notables aient été réalisés, des efforts continus sont nécessaires pour formaliser le Pacte national pour l’investissement, finaliser les dispositifs de soutien aux PME et accélérer la mobilisation du foncier pour garantir un climat d’investissement optimal.

Le 19/12/2024

Rédaction de lanouvelletribune

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