La troïka BAM-GPBM-CGEM au chevet de la croissance
 
												
						Une nouvelle rencontre au sommet le 18 avril
Seulement 2,7% en 2019 selon les dernières prévisions de la banque centrale
La politique monétaire ne peut fonctionner sans les réformes de structure, rappelle Jouahri
«Nous faisons le maximum, y compris la mise en œuvre de mesures non conventionnelles pour la relance de l'investissement. Mais il ne faut pas croire que la banque centrale peut tout faire», estime Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (Ph. Bziouat)
Un demi-point sépare les prévisions de croissance de la loi de finances 2019 (3,2%) et les nouvelles projections de Bank Al-Maghrib (2,7%). La mise à jour, entre autres, des chiffres de la production céréalière - autour de 60 millions de quintaux contre 80 millions anticipés en décembre dernier - a conduit à une baisse de 0,4 point de la prévision initiale de la banque centrale. Le ministère des Finances pourrait lui emboîter le pas à la lumière des données de la campagne céréalière.
La difficulté à retrouver le chemin d'une croissance robuste et durable reste une réelle préoccupation. Même en occultant la performance du PIB agricole, trop dépendante des conditions climatiques, la croissance des activités non agricoles affiche difficilement un score de 3%. «Ce n'est pas avec ce rythme que nous allons régler nos problèmes», prévient Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib devant la presse à l'issue du Conseil de politique monétaire de mars.
Le banquier central ne manque pas une occasion d'en appeler à l'accélération des réformes structurelles et à plus d'ingéniosité dans les politiques sectorielles. «Sans négliger l'impact de l'économique, j'estime que c'est le politique qui prime. C'est lui qui fixe le cap. Les opérateurs économiques ont besoin de visibilité et de confiance», rappelle Jouahri.
Derrière ce message, il faut aussi comprendre que les décisions de politiques monétaires ne peuvent fonctionner pleinement sans ces réformes, notamment l'amélioration du climat des affaires. «Nous faisons le maximum, y compris la mise en œuvre de mesures non conventionnelles pour la relance de l'investissement. Mais il ne faut pas croire que la Banque centrale peut tout faire», relève Abdellatif Jouahri.
L'encours des crédits aux entreprises privées a limité sa hausse à 0,5% en 2018 à 337 milliards de DH. Cette progression masque une baisse de 0,8% des crédits à l'équipement. A 330 milliards de DH à fin 2018, le total des prêts aux ménages a pratiquement rattrapé celui des entreprises privées alors qu'il était 50% inférieur en 2011.
Une nouvelle réunion de la troïka BAM-GPBM-CGEM est prévue le 18 avril prochain. Au-delà des discussions sur la relance de l'investissement, la banque centrale va également sonder les entreprises sur la première phase de la réforme du régime de change en préparation de l'étape suivante. Cette démarche participative est essentielle pour éviter les incompréhensions de l'été 2017, estime la banque centrale.
Un peu plus d'un an après les premiers ajustements, le bilan est jugé positif. La réforme n'a pas porté atteinte au pouvoir d'achat comme redouté par le public. L'inflation a été de 1,9% en moyenne en 2018 et ralentira à 0,6% cette année selon les prévisions.
? La relation banque/client surveillée de plus près
Après l'avertissement de la banque centrale sur les publicités mensongères pour appâter les clients, le régulateur veut mieux encadrer la relation banque/client. Il va se focaliser, entre autres, sur les questions liées à la mobilité, le traitement des réclamations, les conditions appliquées à la clientèle, les sûretés.... Ces sujets animeront les discussions lors des prochaines réunions entre la banque centrale et le GPBM.
? Numérique: BAM a finalisé sa feuille de route
Face à la révolution numérique, les banques centrales doivent aussi se mettre à niveau. Bank Al-Maghrib a finalisé sa feuille de route. Elle a été conseillée par un cabinet international sur ce chantier. La mise en œuvre de la feuille de route va nécessiter des changements, notamment au niveau organisationnel, estime le wali de Bank Al-Maghrib. Au passage, il critique l'inertie du gouvernement sur ces questions. «Nous ne pouvons pas nous permettre d'être en retard sur ces questions, sinon la fracture numérique va s'aggraver et cela peut compromettre la compétitivité et la croissance dans le futur», fait-il remarquer.
Le 21/03/2019
Source web Par L’économiste
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