Les crypto-monnaies font rage: que fait le Maroc?

La prise de conscience des implications de la monnaie digitale sur les paiements transfrontaliers a renforcé la collaboration entre banques centrales pour identifier les axes d’une politique commune vis-à-vis de ces nouvelles monnaies. Bank Al-Maghrib agit. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.
Une Monnaie Digitale de Banque Centrale (MDBC). C’est l’idée qui germe actuellement au sein de Bank Al-Maghrib. La banque centrale a institué un comité pour étudier l’opportunité, les modalités et les conséquences de l’émission d’une telle monnaie. Que l’on se rassure, ce n’est pas pour demain. Mais on revient de loin. Actuellement, l’idée même d’une cryptomonnaie a droit de cité, alors qu’elle était complétement prohibée (dans les textes) jusqu’ici.
«L’année 2021 a été marquée par une forte accélération du développement et des échanges des crypto actifs. La capitalisation de ces derniers a presque quadruplé entre fin 2020 et fin 2021 pour atteindre près de 3.000 milliards de dollars», constate Les Inspirations Eco.
D’après le journal, Bank Al-Maghrib s’est inscrit dans une démarche proactive. Un large processus de concertation est mis en place avec toutes les parties prenantes. La banque centrale suit l’évolution que connaissent les crypto actifs ces dernières années ainsi que l’attitude des autres banques centrales et agit en conséquence.
«Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), qui réalise une enquête annuelle sur le sujet, 90% des banques centrales ayant répondu à l’édition 2021 ont déclaré avoir des projets à des stades plus ou moins avancés pour explorer l’opportunité de mettre en place une MDBC», nous informe le quotidien. Fait marquant: ce pourcentage était de 65% en 2017 et de 86% en 2020, sachant qu’en 2014, seule la banque centrale d’Uruguay avait initié une telle réflexion.
«En outre, la prise de conscience des implications d’une telle monnaie sur les paiements transfrontaliers a renforcé la collaboration entre banques centrales pour identifier les axes d’une politique commune vis-à-vis de ces nouvelles monnaies». Il y a donc enjeu pour le Royaume.
La banque centrale a raison de tempérer mais l’intérêt dont bénéficie les MDBC s’explique par le potentiel qu’elles recèlent en termes d’innovation financière, d’inclusion financière, de réduction des coûts et de délais des transactions.
«Elles pourraient permettre également d’améliorer la prise de décision en matière de politique monétaire, d’atténuer le coût financier et l’impact écologique de la monnaie fiduciaire et de contribuer à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux», indique le quotidien.
Le 11 août 2022
Source web par : le360
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