Les nouveaux pouvoirs de Bank Al-Maghrib
La réforme de Bank Al-Maghrib est en bonne voie. Elle vise, notamment, à renforcer les attributions de la Banque centrale.
Le nouveau statut de Bank Al-Maghrib suscite bien des débats au Parlement, souligne L’Economiste qui, dans son édition de ce 17 janvier, note que la majorité est divisée sur le sujet. Pour certains députés, l’élargissement des attributions de la Banque centrale en vue de couvrir le renforcement de la stabilité financière comporte un grand risque de chevauchement avec le domaine d’intervention du gouvernement.
D’autres parlementaires, de l'opposition notamment, estiment que le rôle de contrôle du Parlement sur la Banque centrale devrait être plus prononcé et n’acceptent pas l’idée d’une autonomie de cette institution. Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, précise que le nouveau statut de Bank Al-Maghrib ne met pas l’accent sur une indépendance absolue, dans la mesure où il y a toujours des concertations.
Cette autonomie renforcée de Bank Al-Maghrib a pour but de renforcer la crédibilité de la politique monétaire et d’immuniser la Banque centrale contre l’influence des lobbys ou les conflits d’intérêts lors de la prise de décision, précise L’Economiste. Soulignons que la réforme de Bank Al-Maghrib vise à renforcer ses attributions.
Dans les détails, la réforme accorde à la Banque centrale une autonomie totale en matière de conduite de la politique monétaire. Bank Al-Maghrib pourra, entre autres, fixer les objectifs d’inflation et les instruments en toute indépendance. L’autre apport du texte concerne la conduite de la politique de change, note le journal, expliquant que Bank Al-Maghrib est chargée de la mise en œuvre de la politique de change dans le cadre du régime fixé par le ministre des Finances. La réforme instaure aussi de nouvelles mesures pour renforcer la gouvernance de l’institution.
Le 16 Janvier 2018
Source Web : Le 360
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