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Maroc : La Nouvelle Charte de l’Investissement soutient les TPME

Maroc : La Nouvelle Charte de l’Investissement soutient les TPME

Les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), qui représentent 95 % du tissu entrepreneurial marocain, bénéficient enfin d’une attention renforcée. Un dispositif spécifique leur est désormais consacré dans le cadre de la Nouvelle Charte de l’Investissement, un tournant stratégique dévoilé le 11 mars au siège de la CGEM à Casablanca.

Un soutien attendu pour les TPME

L’accès au financement reste un défi majeur pour les TPME au Maroc, avec seulement 17 % des petites entreprises bénéficiant d’un crédit, contre 35 % dans des économies comparables. Si la première phase de la Charte de l’Investissement a permis d’approuver 326 milliards de dirhams de projets entre 2022 et 2024, l’essentiel des financements a été capté par de grandes entreprises, notamment industrielles et stratégiques.

Ce nouvel élargissement vise donc à rééquilibrer les opportunités et à rendre l’investissement plus inclusif. Chakib Alj, président de la CGEM, a souligné l’importance de cette réforme :

« L’élargissement du dispositif aux TPME permettra d’amplifier la dynamique d’investissement et de renforcer la résilience de notre économie. »

Le ministre délégué chargé de l’Investissement, Karim Zidane, a quant à lui détaillé la nouvelle mécanique d’accompagnement ciblé, conçue pour dynamiser l’économie réelle.

Un cadre incitatif pour les petites entreprises

Ce dispositif s’adresse aux entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 200 millions de dirhams, pour des projets d’investissement allant de 1 à 50 millions de dirhams. L’objectif est de faciliter l’accès aux financements et d’encourager l’initiative entrepreneuriale.

Parmi les principales mesures :

  • Une gouvernance régionalisée via les Centres Régionaux d’Investissement (CRI) et les Commissions Régionales Unifiées d’Investissement (CRUI).
  • Une obligation de financement à 10 % en fonds propres, afin de responsabiliser les investisseurs sans les dissuader.
  • Une enveloppe de 15 milliards de dirhams, dont 12 milliards dédiés aux TPME.

Un levier pour l’emploi et le développement régional

Avec cet élargissement, le gouvernement espère réduire le chômage sous la barre des 9 % d’ici 2030. L’intégration des TPME à la politique d’investissement devrait également favoriser un développement plus équilibré des territoires.

Toutefois, plusieurs défis demeurent :

  • Simplifier les procédures administratives et réduire la lenteur des autorisations.
  • Renforcer la formation professionnelle, alors que seulement 1 % des entreprises marocaines bénéficient de formations continues.
  • Diversifier les sources de financement, notamment via des fonds d’investissement et les marchés financiers.

Vers une nouvelle génération d’entrepreneurs

Pour que cette réforme porte ses fruits, l’investissement productif ne doit plus être l’apanage des grands groupes, mais devenir une ambition collective. En facilitant l’accès aux financements et en soutenant l’innovation, le Maroc se donne les moyens de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs régionaux, capable de stimuler la croissance et l’emploi à travers tout le pays.

Le 13/03/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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