Crash en Éthiopie: Les boîtes noires montrent des «similarités claires» avec l’accident de Lion Air Au vu des premiers éléments de l'enquête il est évident que FAA et Boing ont parfaitement négligé la sécurité au profit su commercial !! #Patrick Simo

Les données des boîtes noires du Boeing 737 MAX 8 qui s'est écrasé le 10 mars en Éthiopie, ont mis en évidence des « similarités claires » avec le crash en octobre d'un appareil du même type au large de l'Indonésie.
« Lors de l'enquête sur l'enregistreur des paramètres (FDR - Flight data recorder), des similarités claires ont été notées entre le vol 302 d'Ethiopian Airlines et le vol 610 de Lion Air », a déclaré la ministre éthiopienne des Transports, Dagmawit Moges, au cours d'une conférence de presse ce dimanche. La ministre, interrogée à plusieurs reprises par des journalistes sur la question, n'a pas précisé quelles étaient ces similarités, mais de nombreux experts et responsables ont évoqué les similitudes entre les deux drames aériens. Comme dans le cas de la compagnie indonésienne Lion Air, la chute du Boeing d'Ethiopian Airlines a eu lieu peu de temps après le décollage. Les deux appareils ont connu des montées et des descentes irrégulières juste après avoir décollé. L'enquête sur l'accident de Lion Air a pour le moment mis en cause un dysfonctionnement sur le système de stabilisation en vol destiné à éviter un décrochage de l'avion, le MCAS (Manoeuvering Characteristics Augmentation System). Le MCAS, conçu spécialement pour les 737 MAX afin de remédier à des moteurs plus gros et plus lourds que ceux équipant les 737 d'ancienne génération, met l'avion en « piqué » lorsque l'appareil est en décrochage afin de regagner de la vitesse sur la base d'une appréciation erronée dans ce cas.
Manque d’entraînement des pilotes
Le New York Times a rapporté que le pilote aux commandes du Boeing 737 MAX d'Ethiopian Airlines avait rencontré une situation d'urgence immédiatement après le décollage, demandant d'une « voix paniquée » un retour alors que la vitesse de l'avion augmentait dangereusement. Aussi, il semblerait que beaucoup de pilotes de Boeing 737 Max n’étaient pas informés de façon appropriée sur les particularités de ces avions et ont appris à les manipuler uniquement sur des iPad. En effet, alors que les pilotes passent habituellement des heures à s'entraîner sur des simulateurs de vol coûteux, beaucoup de ceux qui pilotaient les Boeing 737 Max n'auraient utilisé à ces fins qu'un iPad.
Selon l’agence de presse russe « Sputnik news » qui s’appuie sur l’enquête du New York Times, les syndicats de pilotes des sociétés Southwest Airlines et American Airlines ont à plusieurs reprises demandé à Boeing de mettre au point un simulateur pour le modèle Max. Cependant, leurs demandes sont restées lettre morte, car la société et la Federal Aviation Administration sont parvenues à la conclusion que les pilotes n'avaient pas besoin d'entraînement supplémentaire et se sont contentées de les informer sur les problèmes éventuels ainsi que sur le fonctionnement du nouveau logiciel. «Ils [Boeing, ndlr] étaient en train d'assembler l'avion et de travailler à sa conception», a déclaré le président de l'association de pilotes de Southwest Airlines, Greg Bowen. «Les données nécessaires pour assembler un simulateur de vol n'étaient pas disponibles avant que l'avion ne soit prêt à voler». En outre, ajoute l’agence de presse, le groupe de pilotes qui testait le nouveau Boeing 737 Max a rédigé une notice d'utilisation de 13 pages sur les différences entre ce modèle et son prédécesseur, y compris au niveau du tableau de bord et des turbines. Toujours est-il qu'il n'a pas évoqué les particularités du nouveau logiciel MCAS, lequel dirige «le nez» de l'avion vers le bas sous certaines conditions.
Quelques semaines avant le crash d'un avion de ligne Lion Air, la société Boeing s'était engagée à reconfigurer le logiciel, sans toutefois organiser de cours d'entraînement supplémentaires pour les pilotes. Après la catastrophe, les spécialistes ont constaté que le MCAS pouvait s'activer sans raisons apparentes, notamment si les détecteurs fournissent des données erronées, conclut The New York Times.
La ministre éthiopienne des Transports a indiqué que le rapport préliminaire sur les causes du crash en Éthiopie sera publié dans 30 jours. Le crash, qui a provoqué la mort des 157 passagers dont deux Marocains, est le second en moins de cinq mois sur l'appareil Boeing 737 MAX 8, désormais cloué au sol dans de très nombreux pays, dont les États-Unis.
Les boîtes noires retrouvées sur le lieu du crash - le FDR ainsi que l'enregistreur des discussions dans le cockpit - avaient été envoyées en France pour analyse. Dimanche, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français a annoncé sur Twitter que « les données contenues dans les boîtes noires avaient été téléchargées avec succès et remises à l'équipe d'enquête éthiopienne ».
Le 16 mars 2019
Source web Par Les Infos
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