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Le développement des provinces du Sud mis sous la loupe à Dakhla Une table ronde organisée à l’initiative du think tank «Al Mountada»

Le développement des provinces du Sud mis sous la loupe à Dakhla Une table ronde organisée à l’initiative du think tank «Al Mountada»

“Dynamique de développement des provinces du Sud : Modèle de Dakhla et sa région » a été le thème d’une table ronde organisée, mardi soir à Dakhla, à l’initiative du think tank «Al Mountada».

Cette rencontre, la troisième du genre organisée par ce think tank, a été l’occasion de passer en revue l’ensemble des potentialités économiques et naturelles que recèle la région de Dakhla-Oued Eddahab, outre l’examen de moult contraintes qui lestent le développement dans la région.

Cette rencontre a été aussi l’occasion pour les participants d’échanger autour des questions liées au développement, et de formuler une série de solutions et de suggestions pour relever les défis qui s’imposent.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a fait savoir que le plan agricole de la région Dakhla-Oued Eddahab qui a été élaboré en tenant compte des potentialités naturelles et climatiques de la région, repose sur deux activités principales, à savoir : la production végétale et celle animale. Et d’ajouter qu’il a été procédé à l’adoption d’une approche promouvant les chaînes de valeur, en tant que méthodologie de gouvernance relative à la gestion de la production agricole dans cette région, en veillant au contrôle et au suivi de la production brute jusqu’au consommateur et ce, à travers l’ensemble des maillons de la chaîne productive.

Il a expliqué, dans ce sens, que la production animale constitue la base du tissu socio-économique et culturel de la région de Dakhla-Oued Eddahab, notamment l’élevage de chameaux, avec l’existence au niveau de ladite région de larges superficies pastorales étalées sur 13 millions de km2, soit 80% de la superficie globale de la région. Et de faire observer que les atouts climatiques au niveau de la région offrent des conditions idoines pour la production végétale (800 ha), basée sur l’irrigation à partir des eaux souterraines, pour la production des légumineuses à haute valeur ajoutée et destinées à l’export.

Mohamed Sadiki a rappelé que le ministère a ouvert un chantier structurant de désalinisation des eaux de mer pour l’irrigation, tout en faisant appel à l’énergie éolienne pour développer un circuit irrigué étalé sur une superficie de 5000 ha, ce qui, a-t-il dit, aura un impact économique important sur la région.

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dans les provinces du Sud, Mohamed Lamine Hormatallah, a relevé que la région de Dakhla-Oued Eddahab connaît un décollage important en matière de développement et ce, dans différents secteurs, notamment avec le lancement de la stratégie du nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Et de poursuivre que la mise en oeuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud est de nature à ouvrir des horizons prometteurs dans le domaine économique et social, eu égard aux grands projets qu’il comprend, lesquels requièrent la fédération des efforts de l’ensemble des parties concernées.

Il a, dans ce sillage, invité tous les acteurs concernés à accélérer la cadence de la mise en place d’un cadre juridique, à même d’inciter les investissements afin de permettre à l’ensemble des acteurs économiques d’avoir une visibilité claire par rapport à l’avenir de leurs projets, outre la création de nouvelles opportunités d’investissement dans la région.

De son côté, Samia Bakar, chef de la division communication, marketing et coopération au Centre régional d’investissement (CRI) de Dakhla-Oued Eddahab, a présenté un exposé sur le modèle de développement intégré dans la région, en jetant la lumière sur les principaux indicateurs socio-économiques dans cette partie du territoire national.

Elle a cité l’exemple de plusieurs secteurs clés de l’économie de la région, et à leur tête le secteur halieutique en tant que locomotive du développement, avec 65% de la production nationale, puis le tourisme qui a connu, ces dernières années, une tendance croissante, sans pour autant négliger d’autres secteurs, tels que la production animale et les énergies renouvelables.

Elle a également donné un aperçu global sur les grands projets liés au secteur de l’équipement et des infrastructures, l’un des piliers majeurs de développement dans la région, entre autres, la voie express reliant Dakhla à Agadir et le projet du port Atlantique qui comptera des zones industrielles et logistiques.

Les autres intervenants ont mis l’accent sur les principaux atouts et facteurs de développement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, avec un focus sur les contraintes auxquelles se trouvent confrontés les investisseurs et les jeunes promoteurs lors de la gestion de leurs projets économiques.

Al Mountada est un think tank indépendant qui rassemble des leaders et gestionnaires issus de différents horizons, ainsi que des secteurs public et privé, outre des acteurs de la société civile. Il propose des solutions et des idées liées au développement du Royaume et à la promotion de la citoyenneté, rappelle-t-on.

Le 22 février 2019

Source web : libération

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