Tourisme durable : mode d’emploi
Le Welcome City Lab a dévoilé le troisième tome de son « Cahier des tendances ». Un ouvrage qui recense toutes les tendances d’aujourd’hui (et de demain) dans le secteur du tourisme et du voyage. Chaque mois et en exclusivité, i-tourisme et Le Quotidien du Tourisme vous dévoilent une nouvelle tendance. Cette semaine, focus sur le tourisme durable et ses conseils pour l’appliquer avec Margot Monnin, membre du Welcome City Lab.
Le tourisme durable, kesako ? La définition de cette notion a été largement inspirée de l’ancienne Première ministre norvégienne, Gro Harlem Brundtland, qui décrit le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». 2017 a d’ailleurs été définie comme l’année internationale du tourisme durable. Ce coup de projecteur a permis à l’ensemble de l’écosystème de cerner au mieux cette tendance touristique en plein développement.
Aujourd’hui, 86% des voyageurs sont disposés à prendre des responsabilités face à leur impact environnemental, selon une étude une enquête Booking.com réalisée en août 2018. Ce changement de comportement implique de nouvelles activités touristiques pouvant compenser les effets négatifs du tourisme (notamment de masse) comme débarrasser les plages du plastique et des déchets.
Des solutions concrètes pour les touristes
Quand nous souhaitons nous déplacer (pour un voyage d’affaires ou de loisirs) et réserver un logement, le premier réflexe reste Google et ses adwords, les plateformes d’avis telles que Booking, Expedia, Tripadvisor et, plus récemment, Airbnb pour une réservation de particulier à particulier. Les petits hébergeurs, généralement locaux, n’ayant pas accès à ces intermédiaires, sont donc laissés en marge. L’idée est de leur redonner de la visibilité ainsi qu’aux offres de logement plus écologiques. Fair Booking est par exemple un outil de recherche et de sélection qui permet la mise en relation entre l’hébergeur et le client afin de rétablir un contact humain direct. L’hôtellerie connaît également un progrès fulgurant avec des solutions comme Book on Google, Booking Basics ou encore BTU Protocol qui utilise la blockchain pour détrôner les grands intermédiaires. Cet acteur a créé le premier protocole de réservation offrant un avantage client clair (le meilleur prix et une récompense en cryptos BTU) ainsi qu’une rémunération plus juste des fournisseurs via leur technologie.
Idem pour les problématiques liées aux offres de transport. Bien que l’avion soit inévitable dans certaines situations, les individus ont un rôle à jouer en favorisant notamment les “déplacements de courte distance” pendant leur voyage.
Des labels pour mieux s’y retrouver
De nombreuses start-up, inscrites dans une logique de développement durable et d’économie collaborative, proposent des initiatives en termes de location. Le format Airbnb tend à se décupler mais dans une toute autre logique éco-responsable. Il est désormais possible de louer des espaces extérieurs de particulier à particulier. C’est le pari que s’est lancé la start-up « Louer dehors » incubée chez Immobilier de demain (Ville durable de Paris&Co) afin de profiter de notre environnement extérieur sans endommager les espaces verts publics et protégés, victimes du tourisme de masse. D’autres jeunes pousses comme « We Now » se sont spécialisées dans la conduite écologique et économique, « Allons bon train » opte pour le co-trainage ou encore « Rool-in » propose de se déplacer en vélo solaire.
Pour s’assurer que ces solutions soient « durables », plus d’une trentaine de labels existent et permettent de répertorier le tourisme durable comme le label du tourisme responsable créé par l’ATR, première association des acteurs du voyage, le label équitable et solidaire développé par l’ATES (Association du tourisme équitable et solidaire), le label clef verte de RSE, engagé par Teragir et spécialisé dans la restauration responsable.
L’année internationale du tourisme durable pour le développement (2017) a débouché sur une feuille de route pour 2030 avec comme principal objectif d’étendre les engagements sur l’ensemble du secteur touristique. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, « il est désormais crucial d’assurer la durabilité du tourisme durable et que ce dernier soit viable économiquement, accepté culturellement et pratique universellement«.
Le 14 février 2019
Source web : quotidien du tourisme
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vendredi 15 février 2019
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