Environnement des affaires: Une stratégie nationale pour bientôt
Le CNEA veut être plus à l’écoute des doléances des entreprises
Un baromètre pour collecter la data et assurer le suivi
En dépit des assurances de Saâdeddine El Othmani, les entreprises continuent de souffrir de plusieurs difficultés, au cours des différentes phases de leur existence. L’acte d’investir continue d’être un parcours du combattant. Les responsables du Comité national des affaires (CNEA) sont conscients de l’ampleur du travail qui reste à faire.
Cela, en dépit des «avancées réalisées durant les dernières années, ayant permis d’améliorer le classement du Maroc dans l’indice Doing business, en avançant à la 60e position». Cette instance, qui a tenu sa 10e réunion annuelle vendredi dernier à Rabat, compte y remédier via une batterie de mesures.
En tête, «renforcer l’écoute vis-à-vis du privé», a insisté Thami El Maaroufi, conseiller du Chef du gouvernement, coordonnateur du secrétariat du CNEA. Une plateforme électronique permettra aux opérateurs de soumettre directement leurs doléances, afin de procéder aux ajustements nécessaires, est-il indiqué. Une enquête sur les contraintes du développement du secteur privé est également en cours, a-t-il affirmé.
Le nouveau baromètre du climat des affaires est aussi l’un des principaux chantiers prévus pour 2019. Ce mécanisme est actuellement en cours de finalisation et de test.
Il «permettra de disposer d’une information fiable sur la situation du climat des affaires, favorisant la construction d’une stratégie nationale pertinente», selon El Maaroufi. Cette stratégie s’étalera sur les 5 prochaines années, indique-t-on auprès de la Primature. Les projets de réformes devront s’adapter aux différentes attentes des entreprises, exprimées via cette plateforme», a-t-il ajouté.
L’un des exemples, dont l’urgence a été déjà soulignée par des investisseurs étrangers: L’accès à la réglementation des affaires au Maroc en anglais. Les membres du CNEA sont conscients du besoin exprimé par des opérateurs étrangers de vouloir comprendre les règles juridiques dans le marché où ils envisagent de s’engager.
Le Comité étudie, en collaboration avec le SGG, les modalités de mettre en ligne une traduction officielle des textes composant le droit des affaires marocain. Autre projet en vue: une plateforme électronique faisant office de comparateur des procédures.
«Les investisseurs pourront connaître les procédures nécessaires dont ils ont besoin pour réaliser leurs projets, avec les contacts et les informations relatives aux personnes qu’ils auront à rencontrer durant les différentes étapes. Lorsqu’une procédure est digitalisée, des liens sont prévus pour que l’investisseur y accède directement via cette plateforme», a expliqué El Maaroufi.
Le plan d’action fixé pour les prochains mois concerne certaines doléances en attente depuis quelques années. A commencer par la digitalisation des tribunaux, décisive pour améliorer le classement dans Doing Business. Idem pour la réforme du système des sûretés mobilières.
«C’est une priorité», selon les responsables du CNEA. Ils reconnaissent que la réforme ne sera effective, après sa prochaine adoption et publication au BO, que si elle est accompagnée de la mise en marche du registre national des nantissements.
Améliorer le classement
60, c'est la position du Maroc dans Doing Business en 2018 sur 190 pays
2021, C'est la date fixée pour grimper à la 50e place
3, c'est le rang du Maroc au niveau africain, derrière l’Ile Maurice (20e) et le Rwanda (29e)
Le 10 Décembre 2018
Source web Par L’économiste
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mercredi 12 décembre 2018
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