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Comment les employés marocains choisissent où vivre et travailler?

Comment les employés marocains choisissent où vivre et travailler?

Il y a un réel fossé entre les besoins des employeurs et ce que pensent les employés.

EMPLOI - Le cabinet de conseil Mercer vient de publier une étude permettant de connaître les besoins des travailleurs dans les villes qui connaissent la croissance la plus rapide au monde. “People first: driving growth in emerging megacities” a questionné 7.200 employés et 577 employeurs venant de 15 mégapoles de 7 pays: le Brésil, la Chine, l’Inde, le Kenya, le Maroc, le Mexique et le Nigeria. Casablanca en fait partie (500 employés et 47 employeurs).

Les résultats de l’étude sont clairs: il y a un réel fossé entre les décisions des employés et ce que pensent les employeurs. Et Casablanca ne fait pas exception.

“Nous avons appris que les employeurs comprennent mal ce qui motive les gens à déménager dans une ville et à y rester”, souligne Martine Ferland, présidente de groupe chez Mercer. De manière générale, les employeurs pensent que le premier facteur qui détermine le choix de leurs salariés est celui de la carrière et des opportunités de travail. En réalité, les employés interrogés ne le placent qu’en 5ème position dans leurs besoins.

Cabinet Mercer

A Casablanca, par exemple, les employés considèrent la sûreté et la sécurité comme le facteur le plus important à l’heure de décider de l’endroit où vivre et travailler. Viennent ensuite le stress et l’anxiété, 38% des employés urbains affirmant souffrir de niveaux de stress élevés, selon l’étude. Le transport et la circulation, la qualité de l’air et de l’eau et les soins de santé abordables sont aussi dans le top des facteurs pris en compte dans leur décision.

“Dans cette optique, les gouvernements et les grandes entreprises ont un rôle à jouer pour rendre les villes plus attrayantes en répondant aux besoins les plus pressants des employés”, souligne Amine Lazrak, directeur général de Mercer en Afrique du Nord et en Afrique francophone.

La plupart des villes ne répondraient pas suffisamment à ces besoins

“De manière non négligeable, la plupart des travailleurs affirme que leurs villes sont sous-performantes”, pour répondre à leurs besoins, notamment en matière de sécurité et d’infrastructures. “Les employés s’attendent à ce que les grandes institutions disposent des ressources et de l’autorité nécessaires pour apporter des changements réels”, peut-on lire dans le rapport. Cependant, Casablanca ne s’en sort pas trop mal. La capitale économique est classée en progression parmi les villes qui présentent un écart moyen entre les attentes et la performance.

“Pour accélérer les progrès à grande échelle et créer les environnements dans lesquels les travailleurs et leurs familles puissent prospérer, et pour étayer une croissance économique durable pour tous, les entreprises et les gouvernements doivent travailler de concert pour répondre aux besoins futurs des employés qu’ils tentent d’attirer”, souligne David Anderson, président de la branche internationale chez Mercer.

L’étude dresse un constat mais propose aussi des solutions, pour que ces villes émergentes, “qui sont confrontées aux pressions de la recherche, du développement et de la conservation de travailleurs hautement qualifiés”, les motivent à rester. En outre, faire passer l’humain avant, “people first”, penser global mais personnaliser les offres.

Le 08 Novembre 2018

Source web Par huffpostmaghreb

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