Urbanisme : Le pari des villes nouvelles
Il a été procédé depuis 2004 à la création de plusieurs nouvelles agglomérations
Dans le cadre de la politique urbanistique nationale, le Royaume a décidé de lancer dès 2004 le programme de création des villes nouvelles. Il s’agit d’un projet ambitieux qui était destiné à permettre l’émergence d’une nouvelle génération de projets urbains visant un changement de logique, d’échelle et de portage institutionnel, et ce, pour faire face aux multiples défis du développement urbain, notamment à travers une démarche intégrée d’approche des territoires. Selon les responsables du département de l’habitat, il était notamment question de «l’équilibrage du réseau urbain régional pour renforcer l’armature nationale ; de l’organisation et l’anticipation du développement urbain prévisionnel ainsi que de la mise en place d’un programme de grands équipements, de services et de zones d’activités pour développer l’emploi».
Le programme visait en outre «la création d’une offre variée en logements aux coûts adaptés aux différentes catégories de revenus ; la mise en place d’un cadre incitatif pour la promotion des investissements en plus de la création d’un cadre de vie répondant aux principes du développement durable sans oublier la régulation d’un marché foncier». Concrètement, plusieurs villes nouvelles sont sorties de terre depuis 2004. Il y a eu notamment la ville de Tamansourt dont la date d’inauguration remonte à fin 2004 avec un coût initial de 4,82 milliards de dirhams (MMDH) pour une population de 450.000 habitants sur une superficie de 1.950 hectares (ha). Ensuite, c’était au tour de la ville de Tamesna en mars 2007 avec un coût initial de 1,75 MMDH pour une population prévue de 250.000 habitants et une superficie de 840 ha.
Deux autres villes ont également été lancées, en l’occurrence la ville nouvelle de Chrafate en janvier 2009 (2,3 MMDH et 150.000 habitants) ainsi que la ville nouvelle de Lakhyayta dont l’homologation du plan d’aménagement remonte à 2009 (1,4 MMDH et 80.000 habitants pour une superficie de 404 ha). Ainsi, les villes nouvelles précitées étaient destinées à une population globale de près de 930.000 habitants et un budget général de 10,27 milliards. Cela dit, certaines de ces nouvelles agglomérations ont connu un bilan mitigé, ce qui a poussé les responsables à procéder au lancement de plans de relance. Pour ces derniers, «la création d’une ville nouvelle est un chantier de grande envergure qui nécessite une mobilisation et un accompagnement à tous les niveaux. C’est dans cet esprit que le ministère a mis au point, avec les partenaires institutionnels concernés dans un cadre partenarial, des plans de relance et de mise en valeur des villes nouvelles de Tamesna et Tamensourt». Si les villes nouvelles n’ont pas rencontré l’engouement espéré, les responsables disent qu’il est encore tôt pour évaluer l’impact réel ainsi que le succès ou pas de ces expériences en une décennie seulement après leur lancement.
En tout cas, les responsables restent optimistes et comptent sur les plans de relance pour garantir le succès des villes nouvelles.
Le 14 octobre 2018
Source Web : Aujourd'hui le Maroc
Les tags en relation
Les articles en relation
Préoccupante hausse du chômage des jeunes dans les villes marocaines
Selon l’enquête du HCP, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a atteint 41,5% en milieu urbain au cours du 1er trimestre 2016. Le taux national atteint...
Habitat et développement urbain durable Le Maroc, un pays fortement engagé pour le Nouvel Agenda u
Rabat a abrité les 11 et 12 mai le Forum ministériel africain sur l’habitat et le développement urbain. Organisé par le ministère de l’Habitat et de la...
Smart city?!
Pendant les protectorats, et pas qu’au Maroc, les politiques d’aménagement étaient visionnaires. Les avenues et boulevards étaient larges, l’urbanisme ...
Contrat de Gestion de l'Eau, Électricité et Assainissement à Souss-Massa : Un Investissement de 1
Le nouveau contrat de gestion pour la distribution de l'eau potable, de l'électricité et de l'assainissement dans la région Souss-Massa est entr�...
Le plan d’aménagement unifié de Salé homologué
Enfin, le Plan d’aménagement unifié (PAU) de Salé a été homologué (B.O n°6710 du 20 septembre 2018). C’est le fruit d’un long processus de concerta...
RGPH 2024 : Portrait Contrasté du Maroc Émergent
Un mois après sa prise de fonction au Haut-Commissariat au Plan (HCP), Chakib Benmoussa a dévoilé les résultats détaillés du Recensement général de la p...
Inégalités et faible performance dans l'enseignement secondaire au Maroc : Un regard sur le rappor
L'enseignement secondaire au Maroc fait face à des défis importants en matière d'inégalités entre les zones rurales et urbaines, ainsi que des faib...
Changement climatique en milieu urbain La Banque mondial met au point un nouvel outil de planificati
Le nouvel outil de la Banque mondiale offre plusieurs scénarios : des transports verts à la rénovation des immeubles en passant par la simulation des évolut...
Préférence marocaine pour les soins privés : un défi pour le secteur public de la santé
Selon une enquête menée par L’Économiste-Sunergia, il ressort que la majorité des Marocains privilégient les établissements de santé privés pour leurs...
Analyse de la population active au Maroc en 2023 : Principaux enseignements de la note d'information
Voici les points clés tirés de la note d'information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) concernant les caractéristiques principales de la population acti...
Casablanca: quand le Conseil de la ville bloque un grand projet hôtelier
C’est un véritable pavé dans la mare que jette Assabah, dans son édition du 5 décembre, en rappelant la manière dont la capitale économique est gérée ...