Le chômage continue d’affecter les jeunes et les diplômés 7 chômeurs âgés de 15 à 34 ans sur 10 (71,1%) chôment depuis une année ou plus.
Le recul du taux de chômage en 2018, qui passe de 10,2% à 9,8% au niveau national, est loin d’apaiser les inquiétudes des jeunes, des femmes et des diplômés.
En effet, selon les résultats de l’enquête nationale sur l’emploi menée par le Haut-commissariat au plan (HCP), ces trois catégories sociales concentrent les plus forts taux de chômage.
Dans une note d’information rendue publique récemment, le HCP a indiqué que le taux de chômage a atteint 26% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans et 43,2% parmi les citadins de cette même tranche d'âge.
D’après l’institution gouvernementale, «le chômage affecte les femmes plus que les hommes, avec des prévalences respectives de 14% et 8,4%. Ce constat est plus notable en milieu urbain où le taux de chômage atteint 24,3% parmi les femmes contre 11,4% parmi les hommes ».
Dans sa note, qui porte sur les «Principales caractéristiques de la population active en chômage en 2018 », le Haut-commissariat a aussi relevé que le taux de chômage croît avec le niveau de qualification.
Il apparaît ainsi que le taux de chômage passe de 3,4% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme à 17,2% pour les diplômés et se situe à 14% pour les diplômés de niveau moyen et à 23% pour ceux ayant un diplôme de niveau supérieur.
Selon les données recueillies par l'organisme statistique du Royaume, « il reste relativement plus élevé parmi certaines catégories de diplômés dont particulièrement les détenteurs des diplômes supérieurs délivrés par les facultés (25,9%), des certificats en spécialisation professionnelle (24,2%), des diplômes de techniciens et de cadres moyens (23%) et des diplômes de qualification professionnelle (21,4%) ».
Soulignant la prédominance des primo-demandeurs d’emploi parmi les chômeurs, le Haut-commissariat a relevé que 57,9% d’entre eux sont à la recherche de leur premier emploi, 51,8% parmi les hommes et 69,1% parmi les femmes, précisant que la majorité est citadine (87%), âgée de 15 à 34 ans (92%) et diplômée (90,9%).
L’institution a, par ailleurs, noté que « les trois quarts des primo-demandeurs d’emploi (75%) sont concentrés dans cinq régions, à savoir Casablanca-Settat (22,2%), Rabat-Salé-Kénitra (17,2%), Fès-Meknès (12,9%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,8%), et Marrakech-Safi (10,9%) ».
Dans sa note, le HCP a également livré des chiffres sur la prépondérance du chômage de longue durée, relevant qu’environ les deux tiers des chômeurs (67,6%) sont à la recherche d'un emploi depuis une année ou plus, 63,5% parmi les hommes et 75,4% parmi les femmes.
Il ressort également des chiffres sur l’emploi que plus de 7 chômeurs âgés de 15 à 34 ans sur 10 (71,1%) chôment depuis une année ou plus. A ce propos, le Haut-commissariat a précisé que « cette part augmente avec le niveau de diplôme, passant de 46,1% pour les non diplômés à 77,7% pour les diplômés de niveau supérieur ».
A noter que l’enquête du HCP s’est aussi intéressée au recours par les chômeurs à l’intermédiation institutionnelle dans la recherche d’emploi que l’institution a jugé faible.
Sur ce point, il apparaît que les deux tiers des chômeurs (67,9%) font appel aux personnes parentes ou à l'entourage (30,2%) ou au contact direct des employeurs (37,7%) et que les hommes (74,2%) emploient plus ces deux modes que les femmes (56,4%).
Le Haut-commissariat a, en outre, noté que « la participation aux concours (10,4%) et les réponses aux annonces (11,5%) ont été déclarées comme modes de recherche d’emploi par 21,9% des chômeurs, les femmes plus que les hommes avec respectivement 32,9% et 16% ».
Quant aux chômeurs diplômés du supérieur, l’enquête a révélé qu’ils recourent aux réponses aux annonces et à la participation aux concours avec respectivement 24,8% et 25,0%.
Ce qui est loin d’être le cas des chômeurs non diplômés qui préfèrent s'appuyer, « dans leur recherche d’emploi, sur les personnes parentes ou l’entourage avec 44,2%, et sur le contact direct des employeurs avec 44,0% », a constaté le HCP.
En ce qui concerne le statut d’emploi de salarié, les résultats de l’enquête font ressortir que les trois quarts (75%) des chômeurs désirent travailler en tant que salariés. S’il s’avère que « ce statut est recherché par les femmes (80,6%) relativement plus que les hommes (72%) et par les diplômés du supérieur (81,3%) plus que les non diplômés (71,1%) », Le HCP a toutefois noté que 67,6% des chômeurs sont disposés à exercer dans n'importe quel secteur. Tandis que 20,1% d’entre eux optent pour le secteur privé et 9,3% ont une préférence pour le secteur public.
Le 1 Mars 2019
Source web : libération
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mardi 5 mars 2019
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