Le télescope spatial James-Webb étudiera Mars
L'observatoire spatial James-Webb, dont le lancement par une Ariane 5 est prévu au printemps 2019, pourra observer jusqu'à 300 millions d'années après le Big Bang, soit jusqu'à plus de 13 milliards d'années-lumière. Mais il sera aussi utilisé pour observer la planète Mars, en complément des sondes en orbite autour, avec un potentiel de découvertes scientifiques important.
La planète Mars sera une des premières cibles du télescope spatial James-Webb (JWST). Bien qu'il soit conçu pour observer jusqu'aux confins de l'Univers et obtenir les images des premières galaxies qui se sont formées, voire d'assister à leur naissance, cet observatoire sera aussi utilisé pour observer des objets du Système solaire, dont Mars.
Et les observations vont débuter rapidement après sa mise en service, six mois après son lancement, prévu au printemps 2019, et son installation au point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil, à 1,5 million de kilomètres de notre planète. Depuis ce point, fixe par rapport à nous, Mars sera visible par le JWST de mai à septembre 2020.
Un potentiel de découvertes scientifiques
Les sujets d'études de Mars sont d'ores et déjà planifiés. On citera notamment des mesures de la chimie de l'atmosphère martienne, la transition de la planète rouge de l'état humide au monde sec et aride que l'on connaît aujourd'hui et l'implication qui en découle au sujet de l'histoire de son habitabilité. James-Webb sera aussi utilisé pour estimer les quantités d'eau perdues tout au long de l'histoire de Mars. Ce taux d'échappement sera connu en obtenant des mesures, attendues très précises de l'abondance d'H2O et d'eau lourde (HDO) dans l'atmosphère martienne. Le rapport des deux indiquera alors la quantité d'eau qui s'est échappée dans l'espace.
Dans tous ces domaines, et d'autres, James-Webb sera très complémentaire des sondes qui tournent autour de Mars. Il aura la capacité de prendre des instantanés du disque entier de la planète, chose impossible à réaliser avec les orbiteurs. Il bénéficiera également d'une excellente résolution spectrale, ce qui lui permettra de mesurer de petites différences dans les longueurs d'onde de la lumière.
Cela dit, observer Mars ne sera pas simple. Bien qu'il soit conçu pour observer des objets distants de plusieurs milliards de kilomètres, observer Mars, à seulement quelques millions de kilomètres, nécessitera de faire très attention à la luminosité de la planète qui pourrait brûler ses instruments.
Le 01 mars 2018
Source Web : Futura-Sciences
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