L'inflation en dessous de 1% cette année Un mauvais signe pour la dynamique économique ?
La décélération de l’inflation résulte notamment des produits alimentaires, dont l’indice a baissé de 0,2% à fin novembre dernier. La décélération de l’inflation résulte notamment des produits alimentaires, dont l’indice a baissé de 0,2% à fin novembre dernier.
L’inflation est à l’évidence bien maitrisée. Et même si elle enregistre de temps à autre des frémissements à la hausse, elle est souvent vite ramenée à des niveaux bas, parfois même trop bas aux yeux de certains économistes. Ainsi, à fin novembre 2017, l’indice des prix à la consommation a connu une hausse de 0,7% par rapport à la même période de l’année dernière. Cette décélération de l’inflation résulte des produits alimentaires, dont l’indice a baissé de 0,2% à fin novembre dernier, alors que celui des produits non alimentaires a progressé de 1,3%.
La flambée des produits non alimentaires observée sur les onze premiers mois de 2017 concerne principalement les prix des restaurants&hôtels (3,2%), de l’enseignement (2,7%), du transport (1,7%), des articles d'habillement et chaussures (1,4%). Par contre, les prix de la communication ont reculé de 0,2%.
À noter que le ralentissement de l’inflation a commencé en août dernier, mettant fin à une tendance baissière enregistrée au cours des premiers mois de l’année, souligne Bank Al-Maghrib (BAM). Il devra se poursuivre en ce mois de décembre, puisque l’inflation terminerait l’année sur une moyenne de 0,7%, après 1,6% en 2016, selon BAM. Sa composante sous-jacente, qui mesure la tendance fondamentale des prix, s’accélèrerait, quant à elle, de 0,8% à 1,3%. À moyen terme, l’inflation progresserait tout en restant à des niveaux modérés, d’après la Banque centrale qui table sur un niveau de 1,5% en 2018 et 1,6% en 2019. L’inflation sous-jacente, ajoute BAM, devrait, sous l’effet de la consolidation de la demande intérieure et de l’accroissement de l’inflation importée, s’inscrire également dans un mouvement haussier pour atteindre 1,5% en 2018 et 1,9% en 2019. Les consommateurs ressentent-ils pour autant cette baisse des prix ? Rien n’est moins sûr. Il suffit d'interroger les ménagères pour s'en convaincre. D'ailleurs, des économistes font remarquer cet état de fait. Il en est ainsi d’Ahmed Azirar qui considère que cet indice des prix ne suffit pas pour mesurer le coût de la vie des consommateurs, surtout, explique-t-il, avec l’augmentation du chômage, la stagnation des revenus et la persistance des inégalités. Par ailleurs, si le maintien de l’inflation à ce niveau bas est présenté par les autorités monétaires comme un bon signe, des économistes ne le voient pas du même œil. Un niveau d’inflation trop bas signifie, en effet, un manque de dynamisme économique et de vivacité de la croissance qui reposent notamment sur une vigueur de l’investissement et de la consommation, analyse Ahmed Azirar qui relève l'insuffisance de la croissance des activités non agricoles ces dernières années.
Le 25 Décembre 2017
Source Web : Le Matin
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mercredi 27 décembre 2017
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