Gouvernance: le séisme atteint le Parlement et les communes
Le ministère de l’Intérieur vient de transférer les dossiers de 26 présidents de commune suspectés de mauvaise gestion à la Justice. Une autre vague de 28 dossiers suivra prochainement. Parmi ces 54 responsables locaux, figurent 20 parlementaires qui cumulent deux mandats.
Une cinquantaine de présidents de commune risquent des poursuites judiciaires. Parmi eux figurent 20 parlementaires qui pourraient être déchus de leur mandat. En effet, le ministère de l’Intérieur vient de transmettre à la justice une première vague de dossiers concernant 26 présidents de commune. Et selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition des 16 et 17 décembre, une deuxième vague suivra et concernera 28 autres édiles locaux.
Le département de l’Intérieur, qui agit en toute discrétion, confie le journal, a décidé de saisir la justice après avoir relevé dans les rapports d’enquêtes effectuées par l’Inspection générale de l’administration territoriale, des écarts de gestion qui pourraient donner lieu à des poursuites judiciaires. Le ministère de l’Intérieur, précise le journal, s’est également basé sur les rapports des cours régionales des comptes élaborés après une série de missions de contrôle qui ont porté sur plusieurs communes et autres collectivités territoriales.
Selon Assabah, parmi ces responsables locaux, on compte pas moins de 16 conseillers à la deuxième chambre et quatre députés qui cumulent les deux mandats. A en croire le quotidien, qui cite des extraits des règlements intérieurs des deux chambres, ces parlementaires risquent d’être déchus de leur mandat, mais pas avant d’avoir été jugés et condamnés. Le journal ne cite cependant pas les communes concernées ni les régions desquelles elles relèvent, encore moins l’étiquette politique des parlementaires visés.
Cela étant, observe Assabah, ces condamnations, si elles ont lieu, risquent d’avoir pour conséquence un changement de la configuration de la deuxième chambre. Car 13% des membres pourraient être visés. Toutefois, le chamboulement ne devrait pas être trop profond. En effet, les conseillers exclus de la chambre seront remplacés par les candidats qui viennent juste après eux sur les listes de leur parti aux élections de la Chambre. Le classement des partis ne sera donc pas affecté.
Assabah précise que les poursuites judiciaires interviennent au moment où l’institution connaît une lutte précoce, et néanmoins rude, pour sa présidence. Les élections du président de la Chambre, des membres de son bureau et des présidents de commissions permanentes ont, en effet, lieu au début de la législature et à la mi-mandat. Ces élections interviennent donc en septembre prochain et le PAM et l’Istiqlal sont déjà en campagne, le premier pour garder la présidence et le second, au demeurant première force politique de la Chambre, pour la lui ravir et tenir enfin sa revanche.
Le 15 Décembre 2017
Source Web : Le 360
Les tags en relation
Les articles en relation
Evaluation de l’impact sur l’environnement: Le nouveau dispositif examiné
Instaurer l’obligation de réaliser des évaluations de l’impact sur l’environnement est l’un des principaux apports du projet de loi présenté hier à...
Accident ferroviaire près de Tanger S.M. le Roi ordonne la création d’une commission en charge d
Afin de déterminer les circonstances de l’accident ferroviaire dans la région de Tanger, S.M. le Roi ordonne la création d’une commission conjointe entre...
Benchaâboun embarrassé par la saisie des biens de l’État
La saisie des biens de l'Etat a totalisé 10 milliards de DH au cours des trois dernières années, a indiqué jeudi à Rabat le ministre de l’Économie, ...
Avocats : Des caméras pour authentifier les actes
Les moyens audiovisuels seront désormais utilisés pour l’authentification de la signature des actes juridiques à date certaine. L’objectif est de sécuri...
Les Marocains n'auront plus à se charger de la légalisation de leurs papiers administratifs
Les Marocains ne seront plus dans l’obligation de se rendre dans les communes et arrondissements communaux pour la légalisation de signatures ou encore celle...
Procédure civile : 35 articles invalidés par la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle a censuré 35 articles du projet de réforme du Code de procédure civile, estimant qu’ils portaient atteinte à des principes essen...
L’Intérieur met à la retraite 100 agents d’autorité
Le ministère de l'Intérieur exhorte les walis et maires de respecter les critères de compétence et de mérite dans la procédure de dérogation de dé...
L'Alliance des économistes istiqlaliens critique le gouvernement et son PLF et propose des alternat
L'Alliance des économistes istiqlaliens présidée par Abdellatif Maazouz, l'ex-ministre du Commerce extérieur, signe une sortie médiatique virulente...
Maroc : Le prédateur et l'ignorant.
D'un côté : la loi, les tribunaux, les conservations foncières, l’administration, le cadastre, les agences urbaines, les barbelés juridiques, les astu...
Au Maroc, le grand malaise des couches moyennes
Stagnation des revenus, pression fiscale, recours coûteux au secteur privé pour l'enseignement et la santé, faible création d'emplois de qualité......
Casablanca: Des idées inédites de réappropriation de l’espace public!
Comment ce quartier populaire a enclenché sa mue en 4 ans seulement Gestion intelligente et réaffectation de l’espace public Une approche originale fi...
L’ESI de Rabat installe son nouveau directeur
Salaheddine Bahji, le nouveau directeur de l’École des sciences de l’information (ESI) de Rabat, a été installé dans ses nouvelles fonctions. Bahji a é...


lundi 18 décembre 2017
0 
















Découvrir notre région