La Medina d’Agadir : Un chef d’oeuvre inégalable. Hommage à Coco Polizzi : Un Maître Artisan exceptionnel et Unique en son genre.
Le projet de construction de la Médina d’Agadir, connue communément par la Médina de Coco, avait débuté en 1992 dans une zone forestière à l’abri du paysage urbanistique moderne. Véritable petite ville étalée sur 4 hectares et demi et entièrement érigée aux anciennes méthodes traditionnelles, la Médina était conçue pour rallier différents styles spécifiques du pays.
Ceci lui vaut le privilège de sauvegarder le patrimoine architectural marocain et d’exposer l’image de marque d’une culture marocaine riche et hétéroclite. Ce fut une merveille : un chef d’œuvre inégalable issu de la création de Coco Polizzi, un grand amoureux du Maroc qui a adopté, Avec passion et grand coeur à la fois le pays et le Grand Sud Marocain.
Grâce aux méthodes traditionnelles de construction utilisées dans l’ensemble du projet (maçonnerie de pierre en combinaison avec les briques de terre, plafonds et toits constitués de bois de construction, une variété de murs avec finition traditionnelle, portes en bois etc …) ; le visiteur retrouve une inspiration des anciennes Médinas du Maroc, aussi bien arabes que berbères, mais aussi une inspiration pour l'architecture et la décoration avec un mélange d’influences étrangères (Celtique, Hijazi, Mongole, etc…). L’aspect architectural se base sur des détails de décoration et de formes peu symétriques. L’évolution de l’espace va du plus étroit (ruelles, ateliers, niches, fenêtres) au plus étendu (amphithéâtre, places, patios). Les formes se répètent, les scènes jamais ; l'effet est celui d’un art versatile.
La somptuosité de la décoration et de l’ameublement des intérieurs compensent la sobriété des façades externes. Ces dernières ne sont pourtant nullement délaissés : le bois, la pierre, les formes arrondies, les couleurs pastel, les motifs d’inspiration berbère sont autant de revêtements qui les embellissent. Ainsi, les surfaces unies n’existent presque nulle part dans La Médina. Tous les éléments de finition de construction, d’ameublement et de décoration de La Médina, sont réalisés dans les ateliers Coco Polizzi : portes, fenêtres, coffres, lampes en cuivre …
L’artisanat occupait une place très importante dans ce projet, puisque le village réunit un grand nombre d’ateliers représentant les différents métiers artisanaux du Royaume, tout en offrant le plaisir d’assister à l’exercice manuel de l’artisan en temps réel. Un vrai musée en plein air , réel et dynamique. De nouveaux corps de métiers ont été créés dans les ateliers Coco POLIZZI comme la mosaïque romaine ; le stucco-antico véritable, composé de tuf argileux, de poudre de marbre, de chaux, de plâtre ou ciment blanc pour les revêtements extérieurs ; la mosaïque de marbre ; l’artisanat des vitraux avec une technique de collage en double face des petits morceaux de verre, … et de nouvelles techniques de construction ont été introduites grâce notamment à l'importation d'une machine à brique de terre.
Coco Polizzi a pu former de jeunes artisans, d’un niveau scolaire bas, installés actuellement à leur propre compte dans plusieurs villes du Royaume, et a offert pendant 4 ans une occupation gratuite d’ateliers d’exposition et de travail dans La Médina d’Agadir pour une cinquantaine d’artisans. L’ensemble de ces maâlems ont entre un et deux apprentis. La Medina d’Agadir fut, en effet, une vraie école de formation aux métiers de l’artisanat, avec un esprit de transmission du savoir, savoir faire et doigté, ce qui a donné un résultat exceptionnel, au vu de tous les travaux réalisés sans exception, dont certains sont de vrais chef d’œuvre.
L’autre objectif majeur du projet était de mettre en valeur les potentialités culturelles du Maroc et de créer une animation culturelle pour les gens de la ville, mais aussi pour les touristes. Ceci en mettant en place :
Des ateliers de travail et d’exposition d’artistes peintres.
Une zone d’animation culturelle, dont un amphithéâtre où s’organisent notamment des spectacles de musique et de danse avec son et lumières.
La Médina d’Agadir, représentait une Médina traditionnelle en miniature. Elle débordait de vie dès les premières heures de la matinée, à l’image des anciennes médinas de Fès, Marrakech ou Tanger. Ruelles parsemées d’échoppes où vente de produits typiques se mêle à la convivialité des artisans qui ont installé leur petite entreprise au sein même de la médina, et confectionnant sur place des articles défiant toute originalité. Les couleurs à prédominance sable et ocre, tranchent avec la verdure généreuse des centaines d’arbres et de plantations soigneusement ajustés. Entre amphithéâtre, café maure, restaurant, riad, terrasses, souk, galerie d’exposition, les angles de vue se partagent le regard du visiteur égaré qui ne sait plus comment assouvir la curiosité suscitée par ce lieu surprenant.
Malheureusement ce n’est plus le cas maintenant. La Médina est quasiment fermée pour ne pas dire en ruine… Agadir n’a plus sa Médina. Agadir est entrain d’enlever à Coco Polizzi sa Médina pour laquelle il s’est investi corps et âme. Coco Polizzi a tout donné à Agadir, on est entrain de lui spolier sa création. Heureusement que son savoir faire, sa culture, la solidarité des membres de sa famille, restent intactes, malgré toutes les difficultés financiers et tracasseries judiciaires qu’il traversent depuis des années…
C’est dans ce contexte que nous avons tenu à rendre un vibrant hommage à ce grand Maître Artisan dont les capacités artistiques, les qualités humaines, la passion pour le développement du Maroc, sont extraordinaires. Notre grand souhait est de le voir restituer la Médina une fois pour toute ; pour continuer le beau travail qu’il avait commençait et pour faire briller la Médina d’Agadir de mille lumière. UN chef d’oeuvre unique, inégalable, issu de la passion et du savoir d’un seul homme, pour mettre en valeur le patrimoine artisanal, architectural et culture du Maroc. Pour cela Coo mérite un grand respect et un soutien indéfectible pour récupérer sa Médina : sa raison d’Etre.
Coco Polizzi Maitre Artisan
Le 25 Juillet 2017
Source Web : Mohamed RIAL Thrmagazine
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